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    La haut dans les montagnes...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Toutes ces couleurs ... j'adore!  

    La haut dans les montagnes...  La haut dans les montagnes...

    Si dans nos contrées, on a des traversées de gibiers, ici ce sont celles d'éléphants. On a envie de rire mais face à l'animal on se dit qu'on est ridicule devant un sanglier... Ce qui rassure c'est que, même les srilankais s'arrêtent pour les photographier au bord de la route. 

    La haut dans les montagnes...  La haut dans les montagnes...

    Et si on faisait un safari comme en Afrique?  

    J'étais plutôt réticente à l'idée de traverser le parc naturel d' Udawalawe en Jeep afin de "voir" et surtout déranger les animaux soi-disant sauvages, je me raisonne en constatant que, 1. vu le prix dans les grands parcs, il y a peu de touristes, 2. mieux vaut protéger de cette façon les espaces et les animaux plutôt que de laisser la place aux braconniers et 3. les animaux sont totalement zen et ne font absolument pas attention à nous... Éléphants, buffles, mangoustes, coyotes, biches à pois, crocodiles et des dizaines d'oiseaux magnifiques! 

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

     

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Comme à chaque voyage - ou quasi... nous avons notre petite "bonne action" du séjour. Ici, le thème était tout trouvé: une association se charge de sauver et de nourrir les éléphanteaux perdus dans cet immense parc de 30.000 hectares. Il arrive fréquemment qu'un petit ne retrouve pas sa mère ou pire, soit chassé par un mâle. Sans l'intervention de l'homme, le petit pachyderme n'aurait aucune chance de vivre. A l'orphelinat, ils reçoivent du lait 3x par jour, le reste du temps, le groupe de petits rejoint une partie du parc. Bref, tout ça a un coût...  Actuellement le Sri Lanka compte +/- 10% des éléphants du monde.  

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    De Nuwara Eliya vers Ella...

    Finie la chasse aux gros sous cette chaleur écrasante, besoin de fraîcheur... Nous descendons vers le Sud et traversons la partie la plus tempérée du pays, plus haute et propice aux plantations de thé. La petite ville de Nuwara Eliya s'appelle la petite Angleterre. On s'y croirait. Les maisons, le grand hôtel, la poste, l'hippodrome... c'est un décor surprenant.  De cette petite ville, nous prenons un des plus beaux trains du monde, dont les rails ont été posés il y a 200 ans par les britanniques pour acheminer leur thé jusqu'au port de Colombo, on remonte le temps. Le train sillonne le flanc des montagnes et traverse les paysages chamarrés de vert. Les plantations de thé défilent. Quelques maisons bleues et roses rythment d'un point de couleur ces domaines immenses. C'est vraiment beau et que c'est drôle de pouvoir mettre ses pieds dehors!  L'impression de transgresser les règles de la SNCF!

    La haut dans les montagnes...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

     

    La haut dans les montagnes...   La haut dans les montagnes...

    La haut dans les montagnes...   La haut dans les montagnes...

    La haut dans les montagnes...   La haut dans les montagnes...

     La haut dans les montagnes...

    A la fin de la matinée, les cueilleuses se retrouvent pour la pesée et la paye. Le sac pèse environ 20 kilos, pour quel salaire de misère? 

       Le Sri Lanka n'est donc pas plat...    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...                                                                 

    Arrivés à Ella, changement de décor et de touristes. Point de rassemblement des fans de Bob Marley et des randonneurs : je n'avais jamais fait le rapprochement entre les deux mais ils s'accordent bien - on fait un peu "tâche" en famille mais on se la joue parents cool... 

    La haut dans les montagnes...

      Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Tu vois ce rocher derrière Rosalie? C'est Ella rock... le Graal du rando, d'ailleurs c'est tellement haut que tu ne le vois pas.  Entre 4 et 7 heures pour l'atteindre mais ça on ne te le dit pas avant, Mouah-ah! C'est juste quand tu es dessus, que tu ne croises aucun enfant alors tu commences à te poser des questions. Je me suis sentie comme un vieil âne afghan transportant des pierres depuis 10 ans. Un cauchemar! Un pied devant l'autre, tu ne penses plus, tu ne parles plus - tu n'as plus un souffle de toute façon. Je suis un corps qui se déplace. Une expérience extraordinaire à vivre en famille! Vu que c'est moi qui ai préparé ce voyage, je t'épargne tous les mots de ceux qui m'ont maudit. P... que c'était haut! J'ai cru mourir 10 fois. Remarque Gaspard aussi. Sans l'aide de David qui lui poussait les fesses, on l'aurait abandonné comme un vieux chien sur le bord de l'autoroute,  heureusement qu'on l'aime.  Et Rosalie? Un cabri! Elle courrait hop! hop! hop! ce qui rendait Gaspard "hors de lui", enfin façon de parler, Gaspard n'est pas très expansif - je crois qu'il garde toute son énergie pour grandir et Djeu qu'il va être grand!

    Quelques photos quand j'ai eu l'énergie de sortir mon appareil... Au début c'est très sympa, facile, ton guide est en Tongs mais ça on sait depuis HaGiang qu'il ne faut pas mesurer la difficulté d'un trek aux pompes de ton guide. Notre bonhomme était même élégant, Tongs, pantalon de flanelle grise et chemise blanche, c'est dire qu'on y allait confiants!  

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   La haut dans les montagnes...

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    On y est arrivés (tous),  une bonne chose de faite mais oh p... on en a bavé!  ça reste entre nous, il va de soi que si on me demande comment c'était Ella Rock, je répondrai "Nan, vas-y tranquille, un peu physique mais c'est sans réelle difficulté... ".

    Mirissa,  toi aussi tu rêvais de l'océan indien? 

    Et c'est là que tu t'aperçois pour la première fois qu'il y a une différence entre toi, 40+++ ans et les filles de 25 ans, (bon à part ce trek, mais c'était juste un pb d'entrainement) non, là c'est comme si tu comparais les filles en maillot sur une plage du Nord et celles en maillot (enfin avec les fils qui restent) sur une plage de Copacabana - je suis la fille du Nord.  Je vais me mettre au surf, c'est le secret, ça rend belle. La preuve, pas un thon ne fait du surf... Mes enfants ne m'écoutent pas, je dois dire beaucoup de bêtises pour qu'ils ne prennent plus la peine de me répondre mais esquissent juste un léger sourire - on reste donc en contact...  Suis-je déjà has been?

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...     Le Sri Lanka n'est donc pas plat...      

     Mes nouveaux amis .... 

     Le Sri Lanka n'est donc pas plat...       Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  

    Le clou du spectacle c'était cette sortie en mer pour rencontrer les baleines. Je crois que c'était le rêve de Gaspard, incollable sur les mammifères marins. Je ne sais pas ce que j'ai préféré à cet instant: regarder les baleines ou regarder Gaspard s'émerveiller. C'est tellement fort cette émotion de parent, ressentir au plus profond de soi la joie immense de son enfant. 

    La Police maritime ici...   

     Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

     Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...  Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Quelques pêcheurs de thons ne manquant pas d'humour (Pirates of Caraibean) ou d'autres poursuivant cette pêche si atypique et unique au monde, suspendus sur un poteau de bois planté dans le sable.

       Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

       Le Sri Lanka n'est donc pas plat...   Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

    Fin du périple, l'impression d'en avoir trop fait, l'intensité des activités sur les 10 jours et le regret d'avoir raté tant de choses... Le monde est grand et on a si peu de temps... 

    Elle n'est pas belle la Vie?   

    Le Sri Lanka n'est donc pas plat...

     

     


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     La larme de Bouddha... larme de joie évidemment! Le Sri Lanka ou la larme de Bouddha...(1)

    Nous revenons de 10 jours au Sri Lanka, une île comme une pépite posée sur l'océan indien. C'est un peu l'Inde mais en plus soft, en moins pauvre et moins peuplée, pas vraiment l'Inde en fait. Comme David ne voulait pas céder à mes envies de Rajasthan, nous avons fait un compromis : commencer par un avant goût dans la culture hindo-bouddhiste, le curry, les piments,  les couleurs...  

    Une destination idéale en famille. J'aurais aimé me perdre mais c'était difficile avec le guide. Ce qui me fait dire que je supporte de moins en moins les circuits organisés, certes toujours privés, pitié! Trop contrariants, planifiés donc peu ouverts aux imprévus, je crois que ça ne nous ressemble plus et les enfants sont assez grands, so next time, ce sera sacs à dos et à l'aventure!

    Ce qui nous restera du Sri Lanka....

    Une couleur : le blanc des vêtements des femmes allant prier, le safran des robes des moines, les couleurs hyper kitch des bus ou celles des temples hindous 

    Une odeur:  les épices, le thé, le feu de bois en fin de journée, à la campagne quand sonne l'heure de la préparation du repas

    Un plat: le Dahl (je n'en peux plus!) plat de lentilles au curry à manger avec un pain plat et frit

    Un mot: Ayobowan, sorte de bonjour avec la bénédiction des Dieux pour toute ta famille

    Un son: "léon" le cri du paon

    Un animal: l'éléphant (pour ne pas répéter le paon mais j'ai vu plus de paons que de poules...)

    Un souvenir acheté: des tapis artisanaux, des masques locaux, des statuts d'éléphants peintes. David n'a pas vu qu'il y avait des saphirs, des rubis à petits prix (ou il a vu et s'est dit "elle n'aimera pas, ils sont trop petits" )

    Le moment le plus fort: caresser du regard les baleines passant au large de Mirissa

    Le Sri Lanka nous a offert une variété d'activités qui ont nourri ce voyage:  entre culture, nature, randos, plage, chacun a trouvé son bonheur. Tu devineras que les enfants n'ont pas kiffé les pierres, les Bouddhas, les ascensions menant aux temples... véritables chemins de croix, sous moult plaintes  "c'est encore loin?", "j'espère que ça vaut le coup au moins!?", "j'ai droit à quoi si je monte?", "j'arrête, vous me reprendrez en descendant"... Je pense qu'on les dégoûte chaque année! En même temps, je me dis qu'ils n'ont pas la chance d'aller dans les musées, alors visiter le patrimoine mondial de l'Unesco, ils doivent bien retenir quelque chose, non?

     

      La larme de Bouddha... larme de joie évidemment! 

    "Viens, je t'emmène..." 

    Nous nous sommes plongés d'emblée dans "le triangle culturel" situé au centre Nord du pays, où depuis le IIIième siècle  jusqu'à la fin Moyen âge, trois cités ont accueilli successivement le pouvoir : Anuradhapura, Polonnaruwa et Kandy. Les visites de ces sites historiques, bien qu’intéressants n'étaient pas aussi impressionnants et à la hauteur de ce que nous avons vu en Birmanie ou au Cambodge - peut être trop détruits ou notre attente trop grande (ou bien on se lasse... ce qui est possible). Bémol cependant, les sites à proximité de ces capitales oubliées de Ceylan, Sigiriya et Dambulla  étaient magnifiques et méritaient les efforts consentis pour les atteindre! 

    Ici à Polonnaruwa, le Bouddha couché du XIième siècle... très beau, surtout la p'tite à côté...

      La larme de Bouddha...  Le Sri Lanka ou la larme de Bouddha...(1)

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

         La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

     

     

     

     

     

     

    Sigiriya rock ou le rocher du lion, abritait le pouvoir au Vième siècle (si j'ai tout compris parce que notre guide, avait mal au dos et nous a largué à la première marche, mouahah!) . Célèbre pour ses fresques, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est aussi la 8ième Merveille du monde. Nous sommes montés au sommet, 1h30 d'ascension pour une vue imprenable sur la jungle environnante. Epoustouflant et frais! 

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

    L'histoire veut qu'un roi  Kassyapa, parricide et paranoïaque qui après avoir chassé son frère aîné en Inde, installât son palais sur ce site imprenable. C'était sans imaginer qu'un état de siège allait vite l'affamer... Son frère revenu se venger, s'est chargé de lui faire comprendre et prendre sa place.

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

     

    Le Sri Lanka ou la larme de Bouddha...(1)  Le Sri Lanka ou la larme de Bouddha...(1)

    Le temple troglodytique de Dambulla qui abrite des grottes ornées de peintures rupestres de Bouddha, dans toutes les positions et sous toutes les formes était splendide. Ce patrimoine tellement fragile s'abîme avec toutes ces visites... pas sûr que le tourisme soit une bonne chose pour sa conservation...  

     

     La larme de Bouddha... larme de joie évidemment! La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  La larme de Bouddha...

    Kandy nous a offert une belle expérience religieuse. Nous avons largué le guide et participé à une cérémonie bouddhiste quotidienne mais exceptionnelle pour nous - qui consiste à prier, en musique en attendant que les moines entrouvrent la porte d'une salle qui renferme la dent de Bouddha. Un truc de dingue, chacun veut voir cette dent (disons le pot qui l'enferme(rait)) et tout le monde se pousse pour passer devant une porte ouverte quelques minutes et larguer des offrandes, des fleurs par millier. Un rite qui attire les pèlerins - un peu hystériques-  dans cette ville, siège historique du bouddhisme au Sri Lanka.  Le temple de la dent sacrée fut la cible des terroristes Tamouls il y a quelques années, quand la guerre civile faisait encore rage... 35 ans de conflit qui se sont enfin achevés en 2009.

    Chose hyper drôle, on se serait cru dans un film. Nous avons logé dans l'hôtel Queen, jadis le grand hôtel des colons britanniques qui est resté dans son jus... tout était défraîchi sauf l'ordre, la tenue et l'ambiance: mais en quelle année sommes-nous?

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment! Avant   La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  Aujourd'hui

    Balades dans les rues de Kandy, le marché local "par l'odeur, alléché..." euh.... non 

    La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha...

    La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha...

    Le temple de la dent sacrée... tout le monde attend son tour pour passer devant la dent sacrée, la porte reste ouverte 7 minutes...

    La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha...  

    La chose en or! La dent sacrée de Bouddha est dedans, mesure ta chance de la voir... enfin presque.

       Le Sri Lanka ou la larme de Bouddha...(1)

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!  La larme de Bouddha...

     

     La larme de Bouddha... 

    La larme de Bouddha... larme de joie évidemment!

     La larme de Bouddha... larme de joie évidemment! La larme de Bouddha...

    Fin de la partie culturelle et rasante pour certains... Direction les montagnes, le train, les éléphants, la plage... bref enfin les vacances et promesse faite aux enfants (et au grand...), plus un temple, plus un Bouddha ! 

    La larme de Bouddha...  La larme de Bouddha...

     

     

     


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  • Je ne sais pas si j'aurais le courage d'aller encore plus loin pour découvrir ce que certains décrivent comme étant les paysages les plus beaux du Vietnam, Meo Vac à l'est de Ha Giang  Une route en lacets, perchée à flanc de montagne et qui dure, qui dure (8 heures...) où plus tu montes, plus tu flirtes avec les précipices vertigineux: l'impression de mourir 10 fois.  

    C'était un séjour "retour aux sources": de l'air, de la nature, de bonnes marches en montagne, un séjour root chez l'habitant - en l’occurrence des nombreuses ethnies minoritaires des montagnes. Pas d'écran, pas de réseau donc  de quoi bien se retrouver et partager un vrai moment en famille!  Il va s'en dire que les enfants ET David se sont demandés s'ils étaient punis. J'étais la seule à kiffer mon séjour sur mesure.  Certes mes plans ont été un peu modifiés; les 2 nuits prévues chez l'habitant se sont réduites à 1 et j'ai du renoncer à la dernière nuit dans un écolodge de Mai Chau, zappée d'autorité au bénéfice d'un palace... le Métropole Legend d'Hanoi - ne boudons pas notre plaisir. Clairement ça tranchait radicalement avec le thème du séjour mais j'ai bien compris que David commençait à bouillir. Bosser autant pour dormir avec des poules, sur des nattes, sans douche, à manger du poulet bouilli...ça  lasse assez vite. Et tu sais quoi? On a mangé des trucs très bizarres  et dormi dans des endroits vraiment crados, Rosalie s'est chopé des poux, nous des puces, personne n'a moufté. Arrivés dans ce somptueux hôtel d'Hanoi, les petits princes ont boudé le petit déjeuner "C'est pas aussi bien qu'au Sheraton, y-a pas de Donuts! " -  Mais à qui appartiennent ces enfants?

    Et la question se pose vraiment quand tu te rends compte qu'ils n'ont jamais vu de poules courir, ni même tenus un poussin entre leurs mains... J'ai donc raté tout ça, moi fille de la campagne! On aurait dit des petits veaux sortis aux premiers rayons du printemps... découverte de l'herbe fraîche. 

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     A la rencontre des minorités de Ha Giang

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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     A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La préparation du repas était assez mémorable: des bûches énormes dans un petit foyer, des casseroles noires, mais noires...  Ici ce sont les hommes qui cuisinent. Les femmes travaillent toute la journée dans les montagnes, plus douées apparemment pour la cueillette des feuilles de thé. Finalement quand on a faim, on mangerait n'importe quoi. J'étais effarer de voir ce chien s'approcher de la viande mais quand on y réfléchit, étant donné l'absence de frigo, où traînait ce morceau de barbaque avant? Mystère. 

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L'évier familial, énorme... on peut aussi s'y laver mais on a fait l'impasse de la toilette... Tu vois le chien et tu vois le gars qui coupe la viande...

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Et toute la famille est à table! Et c'était bon, pas extraordinaire, faut pas pousser mais c'était bon. Surtout les nems, fabriqués par ces messieurs. On a ensuite fait dodo tous ensemble, mais quelle nuit! Les cochons, les coqs, les chiens, les ronflements, la natte horriblement dure... impossible de fermer l’œil.

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bon les deux couples les plus anciens avaient leur lit, côte à côte - c'est étrange ce manque d'intimité... Nous avions la mezzanine bien enfumée juste au dessus d'eux.

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    A la rencontre des minorités de Ha Giang

    Il faut réaliser que cette famille est parmi les plus riche du coin, vivant de leur plantation de thé. La maison traditionnelle avait été bétonnée (sol) - quel luxe... Je n'ose imaginer les hivers ici où la neige parfois s'invite. Il n'y a aucune isolation, 5 cm d'espace sous les portes, pas de fenêtres mais des volets en bois... 

    La région de Ha Giang est le berceau de plusieurs minorités ethniques reconnaissables grâce à leurs vêtements traditionnels portés au quotidien et fabriqué manuellement. C"était un plaisir des yeux... 

    A la rencontre des minorités de Ha Giang

     

     

     



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Leurs jambes... juste magnifiques.

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  • Kyoto, une ville intemporelle

    Le charme du Japon se trouve bel et bien à Kyoto.  L'ancienne ville impériale est un trésor à la fois historique, religieux et philosophique. Pas moins de 1600 temples, 400 sanctuaires shinto, des jardins élevés au rang de trésors nationaux... il nous faudrait plusieurs vies pour tout apprécier! Evidemment c'est un programme enchanteur pour les enfants, d'ailleurs la première question du matin  était :"Est ce qu'aujourd'hui on visite des temples?" Ils étaient tellement soulagés à Tokyo, on a dû en visiter 2 ou 3! Je crois qu'ils ont senti le changement d'ambiance à Kyoto... Plus calme et reposante nous appelant à ressentir le "Wa" de paix et d'harmonie reliant les Japonais les uns aux autres et au monde.  Un "Wa" familial... ça fait rêver! 

    Kyoto, une ville intemporelle Kyoto, une ville intemporelle

    Cinq jours d'exploration initiatique de la culture nippone. La zénitude se lit sur leur visage...

    Kyoto, une ville intemporelle Kyoto, une ville intemporelle  

    Kyoto, une ville intemporelle  Kyoto, une ville intemporelle

    Kyoto, une ville intemporelle Kyoto, une ville intemporelle

     Kyoto, une ville intemporelle Kyoto, une ville intemporelle

     On est en pleine harmonie je te dis...

    Kyoto, une ville intemporelle

     Les lustres dans les temples ou dans la rue... indifféremment, tout est beau et soigné. 

    Kyoto, une ville intemporelle   Kyoto, une ville intemporelle     

    Premiers cerisiers en fleurs... Les petites statues, comme des poupées posées côte à côte avec bavoirs et bonnets d'enfants, protectrices des enfants.

    Kyoto, une ville intemporelle   Kyoto, une ville intemporelle  

    Balades dans les ruelles, nous découvrons ce petit restaurant familial spécialisé dans les udons... En fait je crois que nous avions une carotte pour faire avancer les enfants... les repas. Rosalie a fait une orgie de sushis! 

     Kyoto, une ville intemporelle

    Kyoto, une ville intemporelle Kyoto, une ville intemporelle

    Dans le temple impressionnant Kiyomizu Dera sur les contreforts du mont Higashi, je découvre que les japonais visitant les temples bouddhistes ou Shinto font écrire quelques mots sur un carnet en accordéon appelé Goshuinchou lequel est frappé du sceau le "Goshuin" du temple visité. La date, la calligraphie et le sceau rendent ce carnet unique.  

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    Nous découvrons au Japon une religion qui nous était totalement inconnue. , le shintoïsme. C'est un culte propre au pays qui trouve ses origines dans les tribus préhistoriques et ses racines dans une religion populaire animiste qui vénère le Kami - sorte de dieu habitant toute chose, même le soleil. On est à la fois japonnais et shinto, ça va de pair... Les influences chinoises ont transformé le shintoïsme en un culte des ancêtres, selon lequel, les anciens, surtout les empereurs deviennent des Kami - esprits divins, après leur mort. On reconnait les sanctuaires shintos grâce aux Torri, les portes situées à l'entrée, mais également les animaux figurant dans les temples, en premier lieu les chiens de Corée qui protègent l'entrée des temples, puis les renards, les chats, les chevaux, les lapins... considérés comme des messagers divins. Le shintoïsme est depuis la fin du XIXème siècle une religion d'Etat, fondée sur le culte de l'empereur. 

    Il faut comprendre les rituels. Le shintoïsme ne tolère pas la pollution, l'impureté, il faut donc se laver les mains et la bouche en arrivant dans un temple - des fontaines et des louches sont placées à cet effet. Il faut ensuite signaler sa présence au Dieu en sonnant la cloche à l'aide d'une corde suspendue, mettre des pièces dans une urne et frapper deux fois dans les mains avant de les joindre pour une prière de 30 secondes, buste incliné devant l'autel. Autre rituel, mais j'avoue ne pas avoir compris, ces papiers blancs suspendus ou ces messages en papiers noués... un peu de mystère!   

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    Fushimi Inari- Taisha est un de ces lieux paradoxal. Rien ne prépare le regard à cet alignement de portes, les Torii qui mène à des sanctuaires perchés sur un mont dédié à la déesse Inari - protectrice des cultures, notamment de riz et historiquement associée à la richesse et à l'abondance. Pas étonnant que les commerçants, les entreprises offrent une Torri pour espérer prospérer. Le mont est aussi couvert de petits renards, messager de la déesse Inari...  

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    Je n'ai pas retenu tous les noms des sites visités ni tout photographié... Il faut savoir ranger son appareil, oublier de vouloir faire "la photo" au risque de ne pas profiter du lieu. 

     

    Kyoto, une ville intemporelle  Kyoto, une ville intemporelle

     

    Quelques jardins japonnais très beaux, très ratissés, minéraux... j'avoue ne rien comprendre malgré les explications, les vagues de graviers représentent les courants ou la mer, certains rochers des continents, une vache couchée.... bref on médite devant tout ça.  Le pavillon d'or de Kinkaku Ji est l'un des bâtiments les plus prestigieux du pays. Il se reflète parfaitement dans l'étang qui le précède. C'était la demeure d'un shogun au 15ième siècle, c'est aujourd'hui un temple.

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    Une excellente façon de visiter Kyoto est le vélo. Nous avons adoré cette journée où nous nous sommes baladés dans les jardins impériaux, les ruelles, la visite du musée des mangas... C'est assez facile et sécuriser de rouler puisque les trottoirs sont partagés avec les piétons dans une discipline toute japonaise - pas besoin de panneau ou d'interdiction, chacun respecte l'autre... un concept je te dis!

     Kyoto, une ville intemporelle  Kyoto, une ville intemporelle  Kyoto, une ville intemporelle

     

    Traversée du fleuve, une bonne idée de David avec ses grandes jambes... au début c'est assez ludique, ça se finit en crise de nerfs et crispations. C'était peut être un test pour voir si on était toujours zens et confiants...

     Kyoto, une ville intemporelle   Kyoto, une ville intemporelle

     

    Gaspard devient le photographe officiel de sa Môman. J'ai aime lui confier l'appareil. Outre le fait que ça l'occupe, j'ai aussi des clichés auxquels je n'aurais jamais pensé... 50 photos de moineaux, les corniches des bâtiments, les nuages, ma queue de cheval ou mon nez en gros plan que je t'épargne. Mais c'est de l'art, qu'il faut encourager nous dit toujours l'école car c'est bon pour leur confiance... so

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    Kyoto, une ville intemporelle

     Kyoto, une ville intemporelle

    Nous sommes rentrés parce qu'il le fallait, on se serait bien restés malgré le froid... On n'espère qu'une chose, revenir et découvrir encore plus ce pays. Y vivre un jour serait la cerise sur le gâteau, mais ça ...

    c'est la surprise du chef! 


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  •  

    Un voyage au Japon est une expérience unique. Nous en rêvions depuis plusieurs années et attendions que les enfants grandissent et nourrissent à travers les images que nous leur montrions, l’envie de découvrir ce pays extraordinaire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est un pays « à part ». Au-delà de la langue et de l’éloignement géographique – très relatif évidemment quand on vit en Asie – la perte de repères est réelle, plus profonde qu’il n’y parait. On se dit qu’une grande ville reste une grande ville, qu’un parc reste un parc, qu’un métro reste un métro… il n’en est rien. 

    C'est une destination complexe qui se révèle doucement à nos yeux. Au fil des jours, le regard s’affranchit de la quête de l’image stupéfiante ou étonnante et rentre dans une autre exploration : celle du détail, de l’esthétique humble, de l’harmonie en toute chose. A la limite de la contemplation d’une feuille qui tombe… si si. C’est zen et excitant à la fois, tu comprends ? Pas trop...  Comment te dire… voyager au « pays du Soleil-levant » c’est découvrir un univers inconnu où la tradition se conjugue avec la modernité, où la sérénité et le respect côtoient l’animation et l’agitation, où l’ordre et la propreté sont si naturels! Ah ça nous change! 

    Je sens que je vais en faire des tonnes! Tout était tellement parfait. Même la cuisine est délicieuse, raffinée et esthétique. Sous nos papilles éclataient des saveurs inconnues sous le regard des chefs, scrutant nos mines comme s'ils jouaient leur toque en attendant notre verdict. Les grands " ooooohh!!!"  tout sourire, "et oui que c'est bon!" On comprend pourquoi c’est la ville la plus étoilée au monde !  Petits tours dans les marchés, attraction adorée de tous!

     

     

    Nous sommes restés cinq jours à Tokyo. La plus grande ville au monde : vision urbaine fantastique à perte de vue. Le carrefour des tendances et des contradictions. Son gigantisme abrite l’intime, son brouhaha couvre la discrétion japonaise. Les multiples quartiers que nous avons visités – en moyenne, nous marchions 10 km par jour, sont autant de villes dans la ville, voire même de villages dans la ville ! Il faut voir Tokyo ! Il n’y a pas de logique de construction, la ville évolue sans cesse offrant des expériences visuelles uniques au quotidien. Asakusa, Ueno, Ginza, Odaiba, Omotesendo, Roppongi, Asakasa, Shinjuki, Shibuya où nous logions, sont autant de quartiers visités et d'expériences différentes. Difficile de tous les présenter!

    Ce qui étonnant c'est que les enfants n'ont pas bronché. Gaspard était fasciné par les voitures de luxe et les gadgets en tout genre et Rosalie, curieuse de nature, adorant les magasins de "brols" pour fille-fille, nous a pas mal abandonnés pour découvrir les rayonnages! Si on a stressé? Comment te dire dans une ville comme Tokyo... Un peu.

     

     

    HARAJUKU et OMOTESANDO - un quartier à faire le dimanche sur les conseils avisés de nos amis, chanceux expatriés trois ans à Tokyo.  C'est le sanctuaire shinto Meiji Jingù qui nous a plongé dans la culture nippone dès le premier jour. Coup de chance, c'était un jour de fête et donc de procession de Mikoshi  - palanquins ou sanctuaires portés par les communautés jusqu'au temple principal . Un mariage traditionnel nous attendait... un régal pour les yeux! 

     

     

      

     

    Les joueurs de tambour, absolument dingue!

     

    Les sacs magnifiques de Saké, l'alcool de riz japonnais. Une sorte de vin blanc un peu plus fort mais qui ne s'apparente pas à un digestif - ce que je croyais. Chaud, le saké est très bon, réchauffe évidemment! Belle découverte aussi... 

    Le Japon: aux délices de Tokyo...

     

    Une rue étonnante Takeshita Dori On ne sait pas qui était ce boys-bande, mais vraisemblablement très connus à entendre les cris , sinon dans cette rue ultra ados, on croise des jeunes très cool, vivant leur délire vestimentaire, c'est drôle et du haut en couleurs!

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    ASAKUSA - un des quartiers les plus populaires de Tokyo. On s'y presse pour venir déposer quelques prières au temple bouddhiste Senso-Ji où nous sommes accueillis par un énorme Chochin de 4 mètres de haut (grosse lanterne rouge). L'endroit est magnifique malgré la foule et fut notre première rencontre avec les femmes en kimonos traditionnels.

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    Le Japon: aux délices de Tokyo...  Le Japon...  Aux délices de Tokyo

     

    ASAKASA Un quartier contrasté, d'un côté le parc du palais impérial, de l'autre on dirait New York...

    Le Japon...  Aux délices de Tokyo Le Japon...  Aux délices de Tokyo Le Japon...  Aux délices de Tokyo

     

    RYOGOKU Petit tour du côté du Musée Edo, jouxtant une salle entrainement des Sumos. incroyable comme ils sont gigantesques! 

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    AKIHABARA quartier électro, impossible de résister aux jeux! Quartier des mangas aussi ...

    Le Japon : les délices de Tokyo Le Japon : les délices de Tokyo

     

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    Au croisement de Shibuya, très connu pour ses néons gigantesques, rencontre avec ce monsieur, un peu perché... Il y avait beaucoup de jeunes le soir avec des pancartes "free hug" câlins gratuits - et devine qui est allé faire plein de câlins? Rosalie évidemment qui faisait rire tout le monde! 

    Le Japon...  Aux délices de Tokyo 

    On est tenté de rester non? 

     

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  • D'abord c'était un "non", un peu gêné pour ne pas me peiner. Ensuite sont venues les questions d'ordre technique, "je devrais prendre l'avion?" ... euh oui, on n'entend plus parler des Messageries maritimes... et enfin, on a bondi sur une ouverture "tu crois que je suis capable de venir?", Oh yes! And she did it!

    Le premier jour...retrouvailles avec les enfants, grande émotion de Rosalie qui courait dans le couloir de son école pour serrer Maman dans ses petits bras. Belle image, tu leur manques beaucoup!

    Maman découvre la chaleur - trop chaud en janvier, c'est une première! - et les cocojuices! 

    Super Mamie!

    Super Mamie au Vietnam!

    Nous avons beaucoup marché, arpentant les hems (ruelles) de Saigon. Tout est surprenant quand on arrive pour la première fois en Asie, c'est un choc culturel positif! Après quelques années, sans parler de désamour, on n'en est plus là! Ce qui me faisait rire m'agace profondément comme me faire avoir avec le sourire, ça me donne envie de donner des baffes ou les voir balayer devant leur porte et laisser les déchets sur "le no man's land" les séparant de la propriété voisine, "mais tu ne peux pas les ramasser tes crasses ?!" bref, on ne les changera pas! 

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Super Mamie au Vietnam!

    Super Mamie au Vietnam! 

    Maman n'a peur de rien!

    Super Mamie!

    Non, ce n'est pas Maman qui me pique mon scoot...

    Super Mamie!

    Le prochain challenge familial...

    Super Mamie!

    La découverte des bas de tongs... 

    Super Mamie!

    Méli mélo électrique, et ça marche! 

    Super Mamie!

    Tout ceci étant dans un cadre strictement professionnel. Un truc cloche avec les yeux du dragon, non? Le reste est parfait...

    Super Mamie au Vietnam!

    Une visite dans le quartier chinois en pleine effervescence des préparatifs du Têt (Nouvel an) c'était haut en couleur! 

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Je crois que je ramènerai une tête de dragon. Pas facile à caser? ah? Mouais...

    Super Mamie au Vietnam!

    Maman comprend ma peine... il faut beaucoup d'imagination quand on aime coudre...

    Super Mamie!

    Un week end dans le Delta du Mékong, vélo, piscine, marchés flottants... Un lieu unique et menacé. 

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Je crois que c'est la première "boucherie locale" que Maman découvre...

    Super Mamie!

    Super Mamie!

    Evidemment, un petit tour de manège (pas pour Maman, elle a passé l'âge)

    Super Mamie!

    Dernier Week end à la mer... et là, Mimich décide de ne plus rentrer...

    Super Mamie!

    Tu reviens quand ?? 

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Après une année silencieuse, je reviens timidement... Il y a peu de temps, j'ai reçu un email de la responsable client du site qui gère ce blog, excellent service client donc - qui me demandait si tout allait bien vu que je ne donnais pas signe de vie. Est-ce par hasard ou m'étais-je noyée durant la mousson? C'était gentil de sa part, bien que d'autres m'avaient aussi rappelée que ce silence était dommage. Je me suis dit que je vous devais quelques nouvelles... 

    Je n'ai pas écrit pour une seule raison: je n'avais rien de drôle à raconter. Sans être non plus la comique de service. J'avais perdu une certaine légèreté avec la maladie, puis le départ de Papa. C'était trop douloureux, ça l'est toujours mais on apprend à vivre avec. Même ailleurs, on porte en soi la présence paradoxale de l'absence, du manque et des regrets. Je l'entends encore au téléphone me dire "c'est comme ça ma fille! J'étais le plus en forme de mes copains et vas tu voir que je vais partir le premier!" Je lui avais répondu qu'il était con de dire des trucs comme ça... Visionnaire. J'ai peur d'oublier sa voix, son rire... Je regarde souvent une photo de lui nous faisant un clin d’œil - que Gaspard garde précieusement sur son étagère - pour recevoir le p'tit coup d'épaule "Allez, avance! " et je vole de trois pas en avant.

    S'est donc posée la question suivante : quel était le but de ce blog? Ils sont variés en fait. Je crois qu'au départ, l'intention principale était de partager notre expérience d'expatriation, les pays traversés, nos émerveillements et nos photos avec lui qui rêvait de voyages. Arrêter serait priver ma plus grande fan, Maman... alors on continue?    

    Je ne rattraperai pas cette année et je n'en ai pas envie mais reprenons en couleurs quelques une de nos découvertes...

    Petit séjour à Hanoï où je voudrais revenir pour saisir l'authenticité de cette ville. Les rues ont gardé leurs couleurs, les métiers s’étalent sur les trottoirs, la différence avec Saigon se ressent même jusque dans les odeurs de la cuisine de rue. La ville ne s'affaire pas à effacer les traces du passé colonial, à la différence de Saigon qui coure avec frénésie après cette image de ville internationale et donc forcément verticale, vitrée, illuminée, résolument commune. 

    Une année silencieuse... 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse... 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Visiter la baie d'Halong, sous la pluie et le brouillard, drôle d'idée! Pour remonter le moral c'est ballot! On est loin de la carte postale! 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    La mer du sud est quand même bien plus jolie! Ici Mui Ne... 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    International Day à l'école des enfants, lesquels sont toujours fiers de porter haut les couleurs de la Belgique! 

    Une année silencieuse...

    Les vacances, toujours heureuses surtout quand des copains nous rejoignent, une équipe de petits mecs téméraires... tous ont eu la gastro le lendemain, mauvaise idée cette baignade dans une rivière où certainement des égouts se déversaient. Selon la pédiatre, ils ont échappé aux vers sous la peau! 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Mes copines belges, il nous fallait cette parenthèse! Les anniversaires sont de belles occasions pour faire des folies, une semaine au Vietnam entre filles, des gamines!

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Singapour, extraordinaire ville/pays. Certes, ce n'est pas un modèle de démocratie et le pouvoir est très autoritaire. Il faut reconnaître que les interdictions sont bien respectées! Interdiction de mâcher du chewing-gum en rue ou de fumer, interdiction de jeter des déchets par terre etc. C'est donc hyper propre et venant du Vietnam, un peu de civisme ça nous a fait du bien! 

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Une année silencieuse...

    Chrétiens, musulmans, hindous, juifs, bouddhistes... de rue en rue, les édifices religieux se font face dans une symbiose paisible, colorée et dépassionnée. Singapour est un modèle inter-religieux extraordinaire en ces temps si peu propices aux différences. Mais comme dirait David, "je te rappelle qu'aucun n'a intérêt à moufeter! "

    Pas si dur de reprendre contact avec toi finalement. Bon en même temps, t'es pas trop contrariante! 

     

     

     


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  • Tu pourrais te demander pourquoi perdre son temps à la plage quand on a 10 jours de vacances et que la Birmanie en mérite bien 15 minimum? Certes mais les enfants qui en ont marre des visites annuelles et un mari qui au départ était peu tenté par "encore" un pays bouddhiste "j'ai ma dose de temples... " et qui voulait nous embarquer en Nouvelle Zélande voir des montagnes et des moutons, c'est un petit compromis à la belge pour mettre tout le monde d'accord et j'avoue non seulement c'était vraiment beau mais on en avait besoin: farniente! 

    Go to Nagpali: une station balnéaire très sympa, sur la côte Sud Ouest assez sauvage proche d'un village de pêcheurs. Pas le meilleur spot de snorkeling mais comme nous n'avions que 2 jours, le voyage était trop compliqué mais à choisir l'archipel de Mergui est une merveille!  

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    La côte birmane

    David avait trouvé deux pêcheurs sur la plage prêts à nous embarquer pour une matinée de pêche et de snorkeling. Autant te dire que c'est toujours un succès auprès des kids. Ils sont patients pour ce qu'ils veulent... tu crois que si je leur trouve des cours de pêche ça va m'aider? Suis sûre qu'il faudrait mettre sur pieds ce type d'after school activity! 

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    J'adore cette photo: intense regard à une belle blonde, ça doit pas courir les rues ici!

    Nagpali et ses plages sauvages

    J'adore aussi celui là... à quoi pense t-il?

    Nagpali et ses plages sauvages

    La côte birmane

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    La pêche est une histoire de famille, les hommes à la mer, les femmes récupèrent les poissons pour les vendre au marché et font sécher les petits poissons de friture sur des étendues de paille couverte de filets. 

    La côte birmane

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Nagpali et ses plages sauvages

    Il y a des lieux que tu associes à des événements heureux ou malheureux, ils marquent les instants de ta vie, c'est ici que...

    C'est à Nagpali, à plus de 10.000 km de toi, apprendre ta malade m'a terrassée, je ne sais pas si c'est plus "facile" d'être ensemble pour partager la douleur - sûrement, à cet instant tes bras me manquaient. Tu sais toujours nous rassurer. Regarde ces photos mon "petit" Papa, les enfants dirait mon gros Papou, toi qui aimerais voyager, aller à la rencontre des autres, partager, t'installer à une table et taper la discute, trinquer sûrement avec les gars du coin! Tu sais, le monde est un village. Bats toi de toutes tes forces, je t'aime Papa. 

    ps: Papou c'est le plus fort!


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  • Nous avons quitté Bagan avec un petit pincement au cœur, "the place to be" du touriste en Birmanie, la star de notre voyage. Cependant, je crois qu'on ne s'attendait pas à découvrir la beauté du Lac Inle.

    En voiture Simone! On reprend un vol vers Heho, petite étiquette collée sur la chemise histoire d'identifier qui descend vers le Sud, qui monte vers le Nord, qui va à l'Est (à l'Ouest tu ne peux pas c'est la guerre...). Une fois sur la piste, les aiguilleurs - "aiguilleur du ciel", ça doit bien les faire rire!- indiquent aux passagers qui n'auraient pas suivi le code couleur où aller : alors les verts dans l'avion vert, les rouges dans le rouge. Je te rappelle que les avions n'arrêtent pas leurs moteurs, leur souffle te grille le visage au passage et te détruit les tympans. C'est peu rassurant de confier ta vie à une équipe aussi fantaisiste, à se demander si c'est le gars du coin un peu plus malin que les autres qui pilote?

    Avant de découvrir le Lac Inle - tu connais mon petit côté écolo - j'avais organisé pour les enfants une journée d'éco-tourisme en leur faisant découvrir l'association Green Hill Valley Elephant Camp qui accueille des éléphants à la retraite, inaptes au travail ou simplement revendus par leur propriétaire, elle les soigne et les nourrit jusqu'à leur mort. La Birmanie accueille la plus grande population d'éléphants au monde, comptant environ 4000 pachydermes. La plupart travaillent dans les exploitations forestières de teck  et les scieries sous les auspices de la Myanmar Timber Enterprise (MTE), société d'Etat donc appartenant aux militaires. L'association a également d'autres casquettes parmi lesquelles, la culture de plants d'espèces indigènes en vue de la reforestation et surtout l'éducation de la population car comme nous le voyons plus nettement dans les pays pauvres ou en développement, la protection de l'environnement passe d'abord par l'éducation de la population (www.ghvelephant.com). La déforestation est une catastrophe écologique. Le Myanmar compterait davantage de forêts que n'importe quel autre pays de la péninsule indochinoise or les surfaces boisées disparaissent plus vite que partout ailleurs en Asie... 

    C'était la journée des enfants mais il faut bien avouer qu'on s'est tous régalés: approcher les éléphants, les nourrir, les laver, comprendre leur morphologie - ce qui nous a permis d'apprendre que placer une espèce de banquette sur le dos d'un éléphant pour balader les touristes faisait souffrir l'animal.  L'association produit également du papier à partir de la bouse d'éléphant laquelle est bouillie, colorée, séchée sur des tamis au soleil et pressée. Ca ne sent pas, c'est comme un papier buvard. Superbe expérience pour tous et clou du spectacle le site en montagne était magnifique! Les éléphants sont lâchés dans la nature en fin de journée, passent la nuit dans la forêt. Au petit matin, les cornacs suivent leurs traces pour les repérer. Je crois qu'il faut être patient pour être cornac... 

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    "Et au milieu coule une rivière" ça me rappelle ce film avec Brad Pitt en Marcel, incroyablement beau... David quand il était jeune! Ben quoi? non l'amour ne rend pas aveugle - Bref cette rivière bien froide qui traversait le camp, nous l'avons remontée lors d'un trek au côté des éléphants (c'est gros et pas très rapide un pachyderme!) et nous sommes arrivés à un endroit où elle s'élargissait offrant une espèce de baignoire permettant aux éléphants de s’allonger et surtout de se rafraîchir. C'est leur seule façon de réguler leur température, donc cruciale vu le climat birman. Nous les avons frottés avec l'écorce d’acacia pour les débarrasser des parasites, autant dire que Rosalie et Gaspard ont adoré! Ils se sont aussi piqués les fesses, l'éléphant a des petits poils drus sur le dos!

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Après 2 bonnes heures de route dans la montagne où nous avons cru mourir 10 fois, nous sommes enfin arrivés au lac Inle - il faut s'imaginer l'absurdité la plus dangereuse qui soit en matière de conduite: les birmans roulent à droite, comme chez nous, mais le volant est aussi à droite! Donc tu visualises la scène en montagne - c'est comme si le passager avant de ta voiture conduisait: à un moment tu es amené à doubler, doubler de longs camions et en montagne... autant dire que le chauffeur ne voit rien du tout, derrière tu cries "no no no!!" tu souffles et tu hurles à nouveau " nooooo! " pendant 2 heures, tu pleures et tu regrettes l'avion. On doit avoir un ange gardien qui veille sur nous, qu'il en soit remercié! 

    Enfin le Lac Inle! Comment te décrire le site? Une énorme flaque d'eau argentée sur un vaste tapis de verdure, entourée de collines, festonnée de villages sur pilotis, de temples bouddhistes insulaires et bien sûr de jardins flottants, potagers du pays. Le lac est le lieu de vie de plusieurs minorités ethniques les Shan, Pa-O, Taung Yo, Danu, Kaya, Danaw qui se rencontrent sur les marchés qui se déroulent chaque jour dans un village différent. C'est aussi une belle réserve ornithologique malheureusement très menacée, comme les poissons et la population. L'emploi massif de pesticides et d'engrais dans les cultures, la construction d'hôtels et en amont les industries textiles ont conduit le ministre de l'environnement à déclarer l'eau du lac non potable. Les poissons qui résistent sont la source d'alimentation principale avec les légumes cultivés, autant dire un affreux cocktail pour la population locale.  Le lac est étonnamment peu profond et envahit de jacinthes d'eau et d'algues, les pêcheurs ont donc développé des méthodes de pêches toutes particulières. 

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Les "jardiniers" les plus pauvres utilisent les algues comme engrais naturel. Malheureusement beaucoup sont passés aux engrais chimiques participant activement à la mort de ce lac - si si on peut le dire aussi brutalement. 

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    L'un des premiers villages Shan. Sur le lac, la vie s'organise autour de l'eau. On boit l'eau, on s'y lave, on lave le linge... source de vie? 

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    A l'Est du Myanmar

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle 

    A l'Est du Myanmar

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    Les villageois sont parvenus à s'adapter de manière extraordinaire. Les fibres de jacinthes d'eau, lesquelles prolifèrent dans le lac, sont tissées. Nous avons visité un des ateliers, on est au XIXème siècle, le claquement des métiers à tisser résonne encore. 

    On est tombé aussi par hasard sur une fabrication d'alcool de riz! Genre la porte était ouverte...on est entré!

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    En nous éloignant de la partie la plus connue du lac Inle et donc la plus touristique, nous avons découvert un site absolument grandiose - qui se méritait vu les 3 heures de pirogue pour y accéder! Je pense que ça freine les touristes et tant mieux! Ce que j'ai vu de plus beau, sans parler des paysages de dingues!

    A l'Est du Myanmar

    Birmanie Hill Valley au lac Inle

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    En face de cette merveille, un petit village avec un monastère, de magnifiques Bouddhas et des stupas en ruines... il faut t'imaginer que Gaspard et Rosalie jouaient à cache-cache avec interdiction de rentrer dans les stupas, faut pas pousser... 

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar

    A l'Est du Myanmar 

    Après toutes ces visites, on s'est accordé un petit trip à la mer, histoire de se reposer un peu. On reprend l'avion direction le Sud Ouest.  

     

     

     

     

     


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  • "On est en quelle année ici?" nous demande naïvement Rosalie. Devant nous, un homme assis dans une charrette tirée par un bœuf avance tranquillement en marge du flot de voitures. Nos regards ébaubis devant cette image anachronique illustrant très naïvement la parenthèse imposée par 60 ans de dictature militaire.

    Le peuple birman relève la tête timidement, conscient que les militaires soudainement convertis à la démocratie sont toujours très présents. Pour la majorité d'entre eux, la vie a peu changé depuis le passage à un gouvernement semi-civil. Une partie des prisonniers politiques a recouvré la liberté et quelques avancées relatives concernant les libertés démocratiques donnent de l'espoir, quoique; le lendemain de notre arrivée, un éminent avocat U Ko Ni, conseiller juridique de la Ligue Nationale pour la Démocratie, le parti de Aung San Suu Kyi, a été assassiné par balles à l'aéroport de Rangoon - on aurait pu se croiser... Il plaidait en faveur d'une harmonie inter-religieuse, lui même musulman il était proche des minorités ethniques, particulièrement de la minorité Rohingya dont l'oppression s'apparente bel et bien à un génocide. Et nous sommes là, chanceux touristes, occultant ce qui se passe dans l'Ouest du pays. C'est ce qu'on appelle "le refoulement" je pense... l'opération psychique qui consiste à enfouir dans l'inconscient les images trop perturbantes et qui nous protège si bien de la culpabilité qu'en visitant ce merveilleux pays nous oublions même! que nous présentons les signes de l'indifférence... C'est ça le génie humain?

    Bon, voilà c'est dit - on n'était pas tout à fait naïfs.

    Je ne sais pas si c'est la promesse d'un beau voyage qui conditionnait notre esprit à tomber sous le charme du pays, à se laisser envoûter, si c'est le décalage entre nos vies ou l'histoire tragique du peuple birman qui nous invitaient à lâcher prise et s'ouvrir à l'aventure. Quelle que soit la forme de l'invitation, nous avons vécu des moments forts, aimés les rencontres et rentrons émerveillés par la richesse culturelle de ce pays. J'ai vu les enfants s'arrêter net comme aspirés par la beauté d'un paysage, nous avons eu les larmes aux yeux saisis par Bagan au lever du soleil, en échappée amoureuse. Je me souviens avec émotion de ce temple du XIème siècle sur les rives du lac Inle dont toutes les statues de Bouddha drapé de noir, étaient toujours nichées dans les murs ou sculptées sous la voûte, son visage tourné vers le visiteur, souriant. Comme c'était beau!

    Alors oui, on a aussi perdu les enfants dans les temples, failli les abandonner 10 fois tant ils nous agaçaient à courir partout et à se cacher dans des espaces improbables "mais maman tu comprends rien on cherche un passage secret!" gloups.. comment te dire que je ne veux pas que tu le trouves... Finalement, je crois que ce sont les parties de cache-cache dans les stupas qu'ils ont préférées! Il y avait 2 enfants qui couraient, les nôtres, remarque, il n'y avait pas d'enfant...

    Nous avons passé 10 jours en Birmanie, ce n'est jamais assez! En fait, il me faudrait 2 maris pour pouvoir voyager plus souvent et plus longtemps! Nous sommes arrivés par Yangon, ancienne capitale située à 1h30 de Saigon, à un saut de puce! La seule chose intéressante de la ville est la majestueuse pagode de Shwedagon, des tonnes d'or et de pierres précieuses ornent son sommet. Des cheveux de Bouddha y seraient conservés. C'était très impressionnant de rencontrer la ferveur des bouddhistes, ce peuple est particulièrement croyant et voue un profond respect aux religieux, bonzes et nonnes lesquels sont nourris grâce aux offrandes quotidiennes.

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan 

    Le nettoyage du site est assuré par des bénévoles, un espèce de chef d'orchestre lance le coup d'envoi et la place est nette en quelques coups de balais!

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La jupe était obligatoire, on ne peut voir les genoux sauf des enfants.

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    Rosalie est née un jeudi, comme toutes les filles Lamory d'ailleurs, c'est le jour du rat - animal très très intelligent! Donc elle arrose sa petite souris au corner éponyme, comme le font tous les bouddhistes. 

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    Quel beau voyage...

    Quel beau voyage...

    La ville de Yangon (ou Rangoon)n'est pas très intéressante, l'architecture témoigne du passé colonial britannique mais la ville/les militaires n'ont rien fait jusqu'à présent pour préserver ce passé. Nous avons visité un des anciens bâtiments où siégeait l'armée, notre guide s'est étonnée de son ouverture au public et nous l'avons visité ensemble pour la première fois. Le manque d'entretien et l'état dans lequel il se trouvait, était déplorable, photo interdite, so...

    J'adore cette photo, le regard de cet homme. 

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    Quartier chinois de Yangon, on est en plein nouvel an chinois!

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    Une journée suffit pour découvrir Yangon, coucher de soleil compris sur la pagode Shwedagon. Ca fait un peu guide touristique...j'arrête tout de suite. 

    Bref, tu sais que les vols internes sont folkloriques? Non, je te raconte. Imagine que tu prends un bus volant, un ticket écrit à la main, pas de place précise, tu te mets où ça te chante. L'avion s'arrête dans les villes - bon un peu plus longtemps qu'un simple arrêt de bus, laisse ses moteurs tourner - toi tu peux descendre fumer ta clopinette tranquillou, des passagers descendent, d'autres montent, fermeture des portes, en voiture Simone on redécolle. Plus tu vas vers le nord, moins les pistes sont des pistes... Hallucinant! Si j'ai eu peur? Comment te dire... Je crois que je suis devenue fataliste depuis ces voyages "authentiques" et finalement comme on est tous ensemble, si on se crashe y a peu de chance que l'un d'entre nous s'en sorte donc... égoïstement ça va!

    Donc premier vol direction Bagan. Et là... wouah! Ce furent 3 jours absolument dingues. Que c'est beau! C'est une plaine jalonnées de temples, environ 4000 avaient été édifiés par les rois de Bagan pris d'une ferveur religieuse qui dura 230 ans jusqu'à l'invasion mongole de 1287. Ces édifices religieux faits de briques et couverts de stuc sont les seuls vestiges d'une cité jadis grandiose, les bâtiments de bois du XI et XIIIe ayant tous disparus depuis longtemps. Certains temples sont toujours "en activités" comme le patho d'Ananda - l'Etat indien finançant sa restauration à grands frais - le site est magnifique mais la restauration clinquante dénote avec le reste du site de Bagan. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles Bagan ne fait pas partie du Patrimoine mondial de l'humanité -  d'autres sites en Birmanie bénéficient de cette inscription. Bagan en a les atouts et la richesse historique mais la construction d'un hôtel dans le site archéologique dont la tour d'observation est très visible (4ème photo, on voit une tour dans le fond du paysage à gauche) et surtout les restaurations financées par de riches mécènes bouddhistes - sans véritable cahier des charges ont fait beaucoup de tort au site. Le récent tremblement de terre, l'an passé de mémoire, a fort endommagé de nombreux bâtiments. Les autorités ont protégés les temples et stupas, parfois en les bâchant ou en soutenant de bambous les toits attendant d'être guidés pour leur restauration.  

    un coucher de soleil             et   un lever de soleil

    La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan La Birmanie, notre plus beau voyage... Bagan

    Quel beau voyage...

    Bon, on aurait pu faire le vol en montgolfière avec le deuxième mari, c'était 290 dollars par personne... alors on les a regardées d'en bas avec mon "One love". Lever du soleil

    Quel beau voyage...

    Lumière de dingue au coucher de soleil... 

    Quel beau voyage...

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    Quel beau voyage...

    "The photo de famille of the year! Dans tous les lieux de culte bouddhiste, il est obligatoire de se déchausser (et d'avoir les pieds sales...). 

    Quel beau voyage...

    Une femme girafe en plein travaille de broderie, au bord du vieux Bagan.

    Quel beau voyage...

    Cet enfant nous a vraiment touchés. Nous nous étions posés sur les bancs d'une "aubette" pour boire et ce petit bonhomme s'est approché de nous pour nous vendre ses dessins avant de se faire chasser par la tenancière. La mine triste, assis sur une pierre, il nous jetait quelques regards fuyants, observant Gaspard et Rosalie qui buvaient un Coca. Nous demandons à notre guide pourquoi cet enfant mendie, n'est pas à l'école et où sont ses parents. Après quelques mots échangés avec les gars du coin, il nous apprend que lui et ses sœurs sont orphelins, vivent sous une tente derrière un petit temple et se débrouillent... Nous l'avons alors invité à boire un Coca, avons acheté ses petits dessins et pris cette photo. Recevoir ce sourire est une grâce! La maman que je suis avait juste envie de le prendre dans mes bras. 

     Quel beau voyage...

    Voilà le secret de beauté des femmes birmanes,le thanaka issus de l'arbre éponyme. Les femmes et les enfants se recouvrent le visage de cette pâte jaunâtre aux effets miraculeux: anti-âge, protection solaire, anti-acnés, anti-brillance (j'avoue que c'est bluffant - sans en étaler une couche épaisse et visible comme ces femmes, la peau est incroyablement douce et mate. Oui parce que toi ma jolie dans ton igloo tu ne sais pas ce que c'est que de vivre sous un climat tropical! Tu reluis, ton visage brille en permanence et surtout oublie le maquillage, ça coule...Donc le thanaka est une découverte bio très intéressante!  Il suffit de verser un peu d'eau sur une pierre rugueuse et de frotter la partie blanche de la branche, on obtient cette pâte. Ne vas pas t'imaginer que j'ai pu en acheter! 

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    Nous avons pris le temps, un matin de nous promener en calèche - devine qui était la plus heureuse? Finalement c'était sympa, plus agréable que la moto électrique, nous sommes allés dans des endroits impossible d'accès pour les voitures, donc pas de touristes, des minis temples fabuleux gardés par des familles, c'était silencieux, lent, le temps de profiter.

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    L'art birman est absolument magnifique, les artisans ont un savoir faire remarquable, travaillant comme ils l'ont toujours fait avec ce que la nature leur offre. 

    Un atelier de laque. Au départ du bambou tissé, puis des couches de laque, une résine naturelle appliquée à la main, polie entre chaque couche, il y en a 18... Ci dessous les pots d'offrandes pour les moines. 

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    La Birmanie, notre plus beau voyage...La Birmanie, notre plus beau voyage...

    La Birmanie, notre plus beau voyage...

    Quel beau voyage...

    Le côté authentique, un peu root de ce genre de pays, aux infrastructures peu développées (mais ça vient!)te préserve du tourisme de masse. Tu rencontres plutôt des jeunes occidentaux ou les retraités en voyage de groupe, très organisés, très obéissants, très regroupés (ils doivent avoir peur de se perdre!) et très ponctuels - je crois que t'as pas intérêt de faire attendre le bus sinon t'es mort pour le reste du voyage. J'avais surtout peur que l'un de nous tombe malade avec la nourriture, finalement on s'est détendus, la nourriture birmane n'est pas leur atout mais on s'est quand même bien régalés dans les restos végétariens... ça donne des idées! 

    Direction Heho une ville proche du Lac Inle. La suite arrive... patiente un petit peu! 

     


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  • Pour faire court, nous avons bien fini l'année, nous sommes rentrés pour fêter Noël et la Nouvelle année et nous sommes revenus, tout va bien! On s'apprête même à recommencer! Nous sommes de nouveau en vacances. Le Vietnam comme la Chine fêtent la nouvelle année lunaire, comme on dit ici :Chùc Mù'ng Nàm Mo'i 2017! Et vive l'année du coq! Ne me demande pas si c'est un bon présage, chaque année c'est la même chose, il ne faut pas se fier à l'animal:entre la chèvre, le rat, le chien, le singe etc... avec de telles bêtes, on a toujours une certaine retenue à se dire que ce sera une belle année, mais elle le sera! Et puis, c'est sympa si t'as raté les résolutions de janvier, tu as droit à une seconde chance!   

    Bonne année du Coq!

     

     

    Ici,les Vietnamiens sont en plein préparatifs du Têt, l'équivalent du Nouvel an chinois et c'est de la folie, ils sont tous excités! Tuan Anh, notre maid est partie hier pour aider sa famille à préparer la maison, nettoyer de fond en comble, chasser les mauvais esprits, préparer les pains de riz gluant à la viande enroulés dans des feuilles de bananier et cuits pendant 12 heures - j'ai goutté,vraiment pas bon - bref beaucoup de boulot! Avant de partir, elle m'a bien fait rire car elle a pratiqué le culte des génies du foyer pour nous protéger. En fait, après avoir préparé un plateau sur lequel étaient disposés des mandarines, des bonbons, des billets, des carpes, des bateaux en papier, des bâtons d'encens, de l'eau etc. Tuan Ahn a prié un certain Ông Tào, un comptable cafteur. On le prie et on prépare son départ vers le Ciel, sur le dos d'une carpe, où il rencontrera l'Empereur de Jade et lui fera un rapport sur notre famille, qui est méritant ou pas...- j'en connais qui ont quelques soucis à se faire - Il revient pour fêter la Nouvelle année lunaire. Normalement l'aller-retour, ça lui prend 8 jours. Sauf que là, je dis à Tuan Anh, qu'on sera tous partis quand il redescendra donc pas très sympa l'accueil - on ne sait jamais s'il se vexe! Pas de problème me dit-elle, je le fais monter et redescendre le même jour! Elle a tout brûlé et c'était plié. C'est notre super Nanni! 

    Justement, livraison des petits pains de riz gluant.

    Bonne année du Coq!

    Il faut savoir que les maisons doivent être fleuries, du jaune, du rouge, les couleurs porte bonheur! Les marché aux fleurs sont débordants et les fleurs sont livrées sur les mobylettes, c'est un spectacle très vietnamien! 

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    ET en passant à travers un marché, c'est la vie des vietnamiens dans ce qu'elle a de plus authentique. Je me régale.

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Bonne année du Coq!

    Voilà quelques unes des innombrables prises de vue!  Comme cette jeune fille marchant d'un pas décidé, ses commissions dans une main, pensant sûrement au repas du midi, moi j'ai quelques valises à préparer. Nous partons samedi au Myanmar. Le voyage de mes rêves. Nous sommes excités d'aller à la rencontre du peuple birman et découvrir les trésors de ce pays! 

    bye bye et cocorico! (ça c'est pour l'année du coq, si certains se demandent!)

     

     

     


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  • Ceci n'est pas un chat. On hésite entre un lapin, un chien, une loque. En tout cas c'est le sien, sauf évidemment pour les crottes... "c'est môman qui fait" 

     

    La grande fête culturelle de l'école s'est déroulée en ce début octobre et comme chaque année les enfants ont défilé sous les couleurs de leur drapeau.  Ce genre d’événement est émouvant et particulièrement important pour les enfants. Même si beaucoup n'ont jamais vécu dans leur pays, leur passeport témoigne de leur identité, fêtée dans un mouvement très fraternel. Je pense qu'en tant que parents, nous sommes tous fiers de les voir grandir ensemble, sans différence, apprenant du même enseignement ouvert et tourné vers leur avenir. La flag parade était incroyable, 32 pays ont ainsi défilé. La "binationalité" des nôtres s'exprime désormais, ils ont défilé sous les couleurs belges et ont préparé le spectacle avec les français. Gaspard m'a dit qu'il se sentait un peu français, "pas trop quand même!" lui a rétorqué David.

    C'est drôle, je me suis rendue compte lors des répétitions que les enfants -photos sur scène- français sur papier, parlent anglais entre eux, certains même avec un accent! Scolarisés dans des écoles internationales depuis leurs maternelles, le français est plus difficile, moins naturel. Certains ont une maman libanaise, suédoise, polonaise... un papa français. A la maison c'est l'anglais qui rassemble tout le monde, même si chacun des parents converse avec à ses enfants dans sa langue maternelle. C'est ainsi que ces enfants maîtrisent couramment 3 langues et sont multiculturels. Certes, ils ne connaissent pas ou si peu Charlemagne, Louis XV ou Bonaparte mais pourront te parler de la culture de chaque pays où ils ont vécu. A la maison, j'ai déjà surpris Gaspard et Rosalie se parler anglais en rentrant de l'école, dans la continuité de leur journée. C'est étrange, sont-ce bien mes enfants? Petite parenthèse amusante: Gaspard m'a demandée de ne pas parler quand ses copains viennent à la maison ou quand je viens le chercher à l'école (déjà qu'il m'interdit de l'embrasser), évidemment je lui demande pourquoi... "ben, c'est un peu la honte quand tu parles"... no comment, je fiche la honte à mon fils???

    Si tu veux voir le show Celebration of culture des kids,

    La flag parades: www.youtube.com/watch?v=mpibB0_9U3U&feature=youtu.be

     

    Le show, les frenchies sont passés à la 57ème minute: https://www.youtube.com/watch?v=PXlRolGsz2A

    Le petit plus du mois... Le petit plus du mois... Le petit plus du mois... Le petit plus du mois...

    Le petit plus du mois... Le petit plus du mois...

    Le petit plus du mois... Le petit plus du mois...

    Le petit plus du mois... Le petit plus du mois...

    Le petit plus du mois... Le petit plus du mois...

    Fortement sollicitée par la famille, je te laisse le lien vers le magazine français pour lequel j'écris, seuls les deux derniers numéros de l'Echo des rizières, sont consultables. 

    https://indd.adobe.com/view/69834d40-c357-481e-9ec2-b233267bb36b

    https://indd.adobe.com/view/7237c409-de72-48f4-9fa9-16e6ff8f0211

     

    Quelques photos de ce drôle de pays, j'adore les livraisons! 

    Le petit plus...

    Le petit plus...

    Le petit plus...

    Le petit plus...

    Le petit plus...

    Le petit plus...

    A la Viet! En route pour l'école! (je ne comprends pas l'informatique... )

    Le petit plus du mois...

     


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  • Plus de nouvelles des Viets...

    La remarque va aussi dans l'autre sens. Plus de nouvelles des belges ni des français.

    Cqfd: tout va bien!

    Oui, c'est la vie tout simplement. Ici comme ailleurs, on se laisse happer par les banalités du quotidien et un jour on se dit, tiens, on est déjà mi octobre! Pas vu venir celui là! Ca fait donc deux mois que nous avons repris nos chemins studieux et laborieux. Les enfants vont bien, nous rentrons de vacances. Je les ai emmenés la semaine passée sur une île au large de Nha Trang, l'île de la Baleine. Rien que le nom faisait briller les yeux de Gaspard "on verra des baleines?" Au départ, je n'imaginais pas me retrouver seule sur cette île, puis David m'a avouée, mais après, que c'était une base de plongée dont la saison s'achevait 8 jours plus tôt.[  blanc  ] Si. Je sais ce que tu penses. Pourquoi il ne te l'a pas dit avant? Et bien, comment te dire... parce que David croit que j'entends ce à quoi il pense. Un truc télépathique entre nous. Je n'y suis pas encore arrivé. Mouhahah! Donc lui savait. 

    Je te raconte notre aventure?

    Tout commence à Saigon, le départ annonçait la suite. Sur la route de l'aéroport, David reçoit un message du consulat prévenant de l'arrivée d'un typhon sur le centre du Vietnam et conseille donc à ses ressortissants de ne pas s'y rendre. C'est justement là que nous allons. Et tu es partie quand même? Le vol n'étant pas annulé, je me suis dit qu'on verra sur place - ils exagèrent toujours. Cependant l'avion, pour cause d'orages et vents violents a pris beaucoup, beaucoup de retard et nous sommes arrivés avec 5 heures de retard, soit 18h à Nha Trang. Sachant que pour rejoindre l'île, il nous restait 2h30 de route et 30 minutes de bateau sur une mer déchaînée et cet orage qui grondait drôlement fort, j'ai eu un moment de lucidité et pris la décision la plus sécurisante. Bon, j'avoue, j'avais David stressé au bout du téléphone qui insistait "je m'en fous du prix, tu vas dans un hôtel!!!" - en fait, je ne me voyais pas supporter la route avec des enfants affamés et je ne sentais pas trop la traversée vers 22h dans le noir... On a donc fait un stop dans un premier hôtel et on a mangé des homards. Ben quoi, c'est le plat local, non? Départ sur l'île le lendemain. Les paysages étaient superbes, trop bête de traverser le pays en pleine nuit! Oui enfin vu la photo, tu crois que je plaisante. Désolée, elles sont toutes faites avec mon téléphone. 

    Mais que font-ils...

    Mais que font-ils...

    Et alors c'était comment sur ton île?

    J'ai vécu une aventure, mon Kho Lanta version une mère et ses enfants, largués sur une île - oui enfin, ne vas pas non plus t'imaginer que j'ai pêché et bu du coco milk! Non, les cuisines étaient ouvertes, faut pas pousser - tu me connais - mais nous étions seuls. Seuls au monde... Le pire c'était la nuit, même le ressac était stressant, quand la marée était haute, les vagues frappaient la petite digue derrière laquelle se tenait notre bungalow. Je fabulais: et si une vague géante nous emportait, comment je ferai pour sauver mes enfants? Cette idée m'a grignotée quelques heures puis ensuite, je me suis concentrée sur d'autres bruits. Derrière c'était la jungle avec tous ces cris, les énormes insectes, les bêtes qui grattent, est-ce que la porte est bien fermée? c'était un cauchemar! Quand je pense que certains - toi peut être?- rêvent de se retrouver quelques jours seuls, sur une plage, une île tiens! pour que personne ne vienne les em... , pour avoir la paix, le calme, faire le point (?)ou que sais-je encore, je t'arrête tout de suite, c'est l'horreur! Qu'est ce que j'ai flippé! En plus avec les nuages qui passaient, bien sûr la nuit, il n'y avait plus de couverture réseau, impossible d'appeler David! J'ai passé des nuits horribles, sans pouvoir dormir (bon, j'avoue,j'ai aussi très peur du noir depuis toute petite. Il parait que ça passe quand on devient grand mais moi, c'est resté collé). Donc, je me suis blottie contre Rosalie qui dormait paisiblement. Elle a de trop petits bras...

    Le jour, c'était calme mais bien... Gaspard a pu plonger 10 mètres le champion, David avait booké ses leçons en mer (Gaspard plonge en piscine à Saigon avec le même centre de formation)- il a adoré! Et ma cocotte et moi nous avons fait du snorkeling, du kayak, du farniente, du paddle... 

     

    Mais que font-ils...

    Mais que font-ils...

     

    Mais que font-ils...

    Couché de soleil, c'est calme hein?!

    Mais que font-ils...

    Avec les loulous, le dernier jour de notre aventure, on s'est décidé à faire le tour du camp de base. Bon, j'avoue que traverser la jungle en tongs, ce n'était pas une bonne idée, un peu touristes les Delville. Entre les énormes fourmis, les chenilles urticantes, les herbes hautes, les pierres, la boue et j'en passe, nous sommes arrivés au sommet sur lequel notre lionceau trôna quelques instants. 

    Mais que font-ils...

    ET la suite? Après 3 jours, j'ai booké le Shératon de Nha Trang, là c'était top... un peu trop aseptisé pour moi ce genre d'hôtel mais j'ai tellement bien dormi et surtout pas de bête, pas d'énorme cafard (y en avait quand même un resté dans ma valise... ) 

    Mais que font-ils...

     

    Mais que font-ils...

     

     

     

    Voilà de belles vacances et comme disait Mamie, "ça fait des souvenirs!"

    En parlant de ballades, d'échappées, de visites, justement on s'est fait des petites virées avec David et les kids le week-end. David travaillant beaucoup, il n'avait pas eu le temps de découvrir le quartier chinois Cholon, ses belles couleurs, l'activité incessante. J'aime beaucoup le mouvement que l'on ressent ici.  

    We are back! (depuis un petit moment...)

     

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    We are back! (depuis un petit moment...)

    Depuis une semaine nous avons des typhons qui arrosent le Vietnam, lundi soir fut terrible et même meurtrier. A la maison, rien de grave, oui nous avons été inondés mais ce n'est rien, des parents ont perdu leur bébé dans l'eau lorsque leur moto a basculé, freinée par le courant. Les rues se sont transformées en rivière si rapidement... L'eau est arrivée dans la maison en 10 minutes. C'était impressionnant et surtout inquiétant: les saigonnais n'ont jamais vu autant d'eau en si peu de temps. Il y a 3 jours, c'était au tour de Hong Kong. La ville a été balayée par un typhon, les rues se sont transformées en rivières! Du jamais vu... Qui ose encore douter du réchauffement climatique? 

     

    AH et aussi avant que je ne l'oublie, je vous présente mon nouvel am.........i! Merci pour ce Moment! M'enfin, ne vas pas t'imaginer n'importe quoi!

    Mais que font-ils...

     

     

     

     


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  • Je sens déjà monter en toi une pointe d'émotion et de bonheur partagé " mais elle n'est plus toute jeune pour un 3ème!" Non, je t'arrête tout de suite, tu t'emballes.

    Il est déjà fait, il est roux et se prénomme Ernest-le-chat. Oui, en entier.  David n'arrête pas de me dire que je compense alors autant forcer le trait. D'ailleurs, s'il y en a bien un que ça arrange d'avoir un chat plutôt qu'un troisième, c'est lui!

    Je suis sûre que tu te demandes comment on en est arrivé là, moi qui déteste les bêtes à poils - enfin, ça dépend de quelles bêtes on parle, ah ah ah! (Roooo ma Belle mère me lit!)

    Et bien c'est simple, notre petite Rosalie rêvait d'avoir un chat ou un chien ou un lapin, une boule de poils à caresser. Après des semaines de bavardages (des années avec nous), d'indécisions avec ses copines "maîtresses de chats"- oui, c'est comme ça qu'elles disent ou "Mamans de chats" mais là, je tique un peu- Rosalie a tranché: c'est sur la gestion des cacas que le choix de l'animal s'est porté, c'est dire! Ensuite, Rosalie a négocié avec notre Maid le prêt d'un chaton "just for the WE". Tuàn Anh n'ayant pas appris à dire non, lui a trouvé la bête (si j'avais su on aurait au moins choisi la couleur!). Ma tête, devant le fait accompli! Et le reste, crise d'urticaire lié au stress de la présence de cet animal qui me dégoûtait, ma maniaquerie soudaine exprimée par un besoin de passer à la Javel les sols, son confinement dans la buanderie, crois moi, je n'imaginais pas un instant qu'il passerait plus de 2 jours...et ça fait 3 semaines! "T'étais cuite le jour où tu as laissé entrer ce chat" m'ont soutenu mes copines, pas faux. Donc, voilà, Ernest-le-chat doit son salut à sa docilité et le respect des règles intérieures: bains, parfum (les échantillons y passent et il ne dit rien! Miss Dior pour un mâle... Tu crois que je vais devoir gérer un problème d'identité voire même de genre?)  il boit même l'eau de son bain! Manipulations dans tous les sens sans miauler - David s'est un peu fâcher sur nous, c'est lui "l'expert" il a déjà eu des chats alors on l'écoute (oui parce que chez moi, les chats se faisaient bouffer par le chien), ongles coupés et sorties extérieures interdites. Ce chat ne pouvant pas compter sur sa beauté, il compense et accepte, je crois qu'il a compris qu'entre la rue ou quelques compromis, il avait tout à gagner! Finalement, il est plutôt cool, dort 22h par jour n'importe comment mais avec un Doudou et il m'attrape les lézards! Pourvu qu'il ne me les ramène pas! Et les vacances? Ben c'est Rosalie qui gère, c'est son chat, moi j'ai déjà assez...

    La famille s'agrandit!

    Panier de doudous à lessiver... chercher l'intrus

    La famille s'agrandit!

    Et mis à part Ernest-le-chat, comment vont les autres?

    Alors Rosalie a eu 8 ans, ma petite chérie était super fière, un gâteau des bougies c'est déjà une super fête et je suis "sa supeeeer maman, la plus belle etc... si si je profite! et alors aujourd'hui, j'étais hilare "t'es super cool, tu imagines que les mamans de mes copines, elles les obligent à manger des légumes!!!" - ah...je pensais que moi aussi? Le pire c'est qu'à force de ruser, Rosalie ne reconnait plus les légumes.

    La famille s'agrandit!

    Gaspard doit bientôt muer... 9 ans c'est un peu tôt mais tous les autres symptômes sont bien présents. Les filles c'est quand même cool, le gel dans les cheveux, le parfum de papa, une lassitude continuelle, musique à fond dans sa chambre, "laisse-moi vivre ma vie", ce matin devant le miroir "maman regarde j'ai de la moustache!" - Fausse joie mon Loulou (ouf!), dis tu dois m'acheter du déo! Ah? déjà? L'autre jour il était allongé de tout son long sur le sol de la cuisine, en l'enjambant je lui demande ce qu'il fiche par terre. Réponse, je réfléchis. Ah? Je me demande si le cerveau est bien irrigué quand on vit par terre? La chose ne s'arrange pas depuis qu'on a ce chat, mais qui imite l'autre?

    Récemment l'école a abordé le sujet de la puberté, et voilà on tardait, on tardait les imaginant encore petits, on s'est fait doubler, elle s'en est chargée, sans filet et tout y est passé, certes, ils nous avaient prévenus. Gaspard est maintenant incollable et j'ai beaucoup ri: "comment ça tu savais déjà pour les filles?" "Ben, dans la Famille Bélier elle a ses "period, c'est comment en français?". Maintenant, il observe et commente: "Dis Maman, Papa a un bouton, c'est la puberté?" Je me sens Cougar tout d'un coup! Je crois qu'on a pas fini de rire... 

    Gaspard a aussi participé au film promotionnel de l'école, bon juste après avoir joué au foot, il fait chaud chaud chaud! 

    Cours de cuisine de Rosalie: il est vraiment temps qu'elle arrête, on n'a jamais réussi à manger ce qu'elle avait appris, trop gras, trop sucré, trop crémeux, trop de fromage, le prof est américain, ceci explique cela! Mais quelle idée d'apprendre à cuisiner avec un ricain! J'ai pourtant essayé de lui expliquer certaines bases de la cuisine crétoise, la semaine suivant il a réussi à mettre du sucre dans la ratatouille... Zen, soyons zen.

    Remarque, je suis allée rechercher les enfants chez leurs copains américains, leur maman est infirmière à l'école et je ris!!! Elle a placardé des affiches sur la Nursery comment "être en bonne santé" "le manger sainement"... tout est parfait! Elle m'invite à rentrer chez elle, il est 17h30 et je retrouve les enfants affalés dans un canapé devant un écran de télé énorme et une méga pizza, des paquets de pop-corns salés, du Coca, du Fanta... Ils étaient en train de goûter... Au secours!

    Avec Tuàn Anh, Rosalie fait des Nems, là on en profite!

    La famille s'agrandit!

    La famille s'agrandit!

    Gaspard attrape des lézards...

    La famille s'agrandit!

    Rares moments de tendresse!

    La famille s'agrandit!

    Quant à moi, l'écriture pour le magazine me plait vraiment, j'ai trouvé un moyen de m'épanouir, d'apprendre et faut-il le dire, une certaine forme de reconnaissance sociale. Les rencontres sont toujours aussi intéressantes voire même émouvantes. Nous essayons à chaque numéro d'avoir une ou une double page "solidarité", mettant en lumière le travail de bénévoles, d'ONG ou d'associations. J'ai récemment eu l'occasion de rencontrer la responsable d'une ONG œuvrant pour la scolarisation des enfants issus des ethnies montagnardes - parmi les plus pauvres du Vietnam. C'est étonnant comme la naissance de beaucoup d'ONG françaises, au Vietnam en tout cas, a souvent comme point de départ l'adoption d'un enfant. Une fois rentré dans sa nouvelle famille, certaines se sentent redevables, d'autres se disent "et si cet enfant qui est le mien aujourd'hui, n'avait pas été choisi, que serait-il devenu?". Je crois qu'on ne peut pas tourner le dos à ceux qui restent...

    Donc, l'Etat construit des écoles mais pas dans tous les villages et malheureusement à part 4 murs, des tables, des chaises et un professeur, il se décharge du reste. Il n'y a pas de transport scolaire, pas de sanitaires, pas de cahier... un luxe de pays riche. Dès lors certains enfants font des dizaines de kilomètres dans la montagne, transportent leur eau pour la semaine, pour boire et cuire le riz. Il va de soi qu'à la fin de la semaine, c'est l'eau des rivières qui est utilisée, quand il y en a... L'association cherche des fonds pour creuser un puits dans 2 écoles et installer des sanitaires. Elle cherche aussi des parrains pour des enfants qui n'ont aucune chance d'apprendre sans une aide extérieure, parfois orphelins, pour d'autres il arrive que la famille soit si pauvre qu'elle dépose l'enfant dans des structures gérées par l'ONG, juste pour qu'il soit nourrit. Le parrainage nous tente, il nous semble que ce serait un partage familial très fort, nous pourrions rencontrer notre filleul(e) nous investir et ouvrir les yeux et le cœur de nos enfants, c'est un engagement qui mérite d'être mûri.

    A une dernière soirée où était présent le Consul de France, nous avons été félicités et remerciés pour notre travail, notre engagement pour la communauté française. Le magazine est apprécié. J'ai conscience de recevoir des compliments peu mérités ne faisant partie de l'équipe de rédaction que depuis janvier mais je suis fière d'en être et de participer à cette aventure. Le prochain numéro a été entièrement repensé, nouvelle équipe, nouvelles idées, il est sous presse, on a hâte de l'avoir entre les mains et de le mettre dans les valises! Car oui! la fin de l'année pointe son nez, les enfants terminent l'école le 15 juin... On sera là le 19 juin, enfin, s'il n'y a pas d'attentat, si Air France ne fait pas grève, si les stations service sont alimentées, si les taxis - qui pourront enfin rouler - ne font pas grève... bref, il faut vraiment vouloir venir en France! Vue de l'extérieur c'est affligeant, c'est grave et honteux. Que les syndicalistes voyagent un peu et observent comment ceux qui ne sont pas assistés se sortent les doigts du c...  pour manger chaque jour. Je ne sais pas ce qu'on peut encore espérer en France, aller le meilleur moyen de rebondir c'est de toucher le fond, alors encore un peu d'effort les gars, on y est presque!

     


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  • Nous avons les week-end vagabonds ces derniers temps. Entre les vacances de Pâques des enfants et les week-end à rallonge, on en profite pour fuir la fournaise saigonnaise! Ce 6 mai est à fêter, premier orage depuis 5 mois, premières gouttes amorçant la saison des pluies. Enfin! car les températures ressenties sont épouvantables, avec l'humidité, elles atteignent les 43°C en journée, ne baissent que de 5 degrés la nuit. Je vois notre consommation électrique monter en flèche avec l'air conditionné dont on ne peut se passer. 

    Parmi nos escapades, nous avons visité le centre du Vietnam, jolie découverte de Hôi An proche de Dà Nang, sur la côté est. Au XVème siècle, c'était une ville prospère car située sur les routes maritimes du commerce de la soie. Les riches marchands chinois, japonais puis plus tard français y installèrent des comptoirs ainsi que leurs demeures aujourd'hui inscrites au patrimoine mondiale de l'Unesco. On en compte près de 850, un petit trésor à ciel ouvert. L'ensablement de la principale rivière a eu raison du port d'Hôi An qui peu a peu a décliné au profit de celui de Dà Nang. La ville a sa revanche aujourd'hui, destination touristique, elle défend son patrimoine immobilier et son savoir faire, c'est la ville des lampions! Juste magnifique!

    Petites escapades vietnamiennes

    Et oui, en mars, au centre du Vietnam, il fait un peu frais!

    Petites escapades vietnamiennes 

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Comme dans toutes ces villes vietnamiennes, je me retourne souvent pour observer les vendeurs ambulants qui trottinent à la rencontre du chaland ou s'installent sur un trottoir brouillant ainsi les limites entre espaces public et privé. Une chaise, une paire de ciseaux, un miroir accroché au mur où la rue se reflète en décor, voilà le salon de coiffure. Un peu plus loin, une table, quelques bobines, une machine, c'est l'atelier de couture. Une vendeuse de fruits porte une palanche et rappelle la silhouette emblématique du pays. Je les trouve toujours touchant et mon regard hésite souvent entre la sympathie pour des gens qui évoquent la stabilité d'une tradition, une culture, un savoir-faire et les marges sombres de la pauvreté, l'exutoire de la misère, le "système D". Entre la vendeuse de brochettes de poulpes et la vendeuse de café, j'ai parfois l'impression de revenir en enfance, quand on jouait à la dînette dans la maison d'Aimé - tellement plus confortable que la rue pour cuisiner... Est ce que je te parle de la vaisselle? Non, tu vas penser que je chipote un peu...

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Petites escapades vietnamiennes

    Et puis Dà Nang c'est aussi la mer. Alors pour le coup on se serait cru en mer du Nord! Bon, il s'imaginer une plage superbe, sauvage immense mais sous le crachin vietnamien c'était dépaysant (pour l'autochtone). 

    Petites escapades vietnamiennes

    Les bâteaux de pêche en forme de demi coque de noix, trop mignon...

    Petites escapades vietnamiennes

    Comme tu l'auras bien compris ce ne sont pas quelques nuages qui auront entamé notre plaisir! En fait, quand on sait qu'on repart à la mer deux semaines plus tard... quoi? Suis un peu énervante? Je vais quand même poster quelques jolies photos de Phu Quoc island... 

    Petites escapades vietnamiennes

     

     

     


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  • Bien occupée ces derniers temps, j'ai délaissé cette fenêtre ouverte sur nos aventures. C'est plutôt bon signe, non? Entre temps, si j'ai oublié de te souhaiter une bonne année 2016, je me rattrape et te souhaite une bonne année du Singe de feu! 

    Nous venons de fêter le Têt, l'équivalent du nouvel an chinois. Le Vietnam comme la Chine, mille an d'invasion ça laisse des traces, s'arrête pendant une semaine. Cette fête, aussi importante qu'est Noël pour nous, a son Avent, sa fête des Génies du foyer, ses rituels préparatifs dont le grand nettoyage (parce qu'après le Têt, on évitera de balayer les bons esprits), les décorations florales et illuminations jusqu'à l'arrivée du jour du Têt! L'occasion pour les familles de se retrouver, manger beaucoup, beaucoup, beaucoup notamment des petits pains de riz et de viande enveloppés dans des feuilles de bananier cuits à la vapeur, pas mauvais. Crois-moi l'appétit des Vietnamiens est insatiable! Je ne suis même pas sûre que Papa réussirait à les suivre!

    Quelques mois à rattraper...

    David et les enfants étaient en congé, nous sommes donc partis 10 jours au Cambodge. Destination facile qui nous faisait rêver et nous a conquis! Ce n'est pas un mythe, les cambodgiens sont souriants et d'une gentillesse attachante. Nous avons aimé leur douceur, leur bienveillance notamment à l'égard des enfants, leur joie, c'est fou ce qu'ils aiment rire! Notre guide Sophana, petite dame de "62 ans de face, 16 ans de dos" pleine d'humour, nous a raconté l'histoire de sa famille à notre demande. Famille de riches intellectuels, qui a subi l'oppression et la purge des khmers rouges. Tous furent emmenés de force à la campagne, laissant derrière eux ce qu'ils possédaient, leurs souvenirs, leur vie. Sa grand mère avait eu le temps d'emporté ses bijoux, ce qui leur a permis de survivre en troquant des pierres contre des bols de riz. Son papa a été rapidement fusillé, comme l'ensemble de leurs amis. Sa maman est aujourd'hui disciple de Bouddha, elle espère toujours retrouver le lieu où son mari a été tué. Durant 3 ans, 8 mois et 3 jours - la précision m'a marquée - elle nous raconte les travaux forcés, la douleur, les mains en sang, le dos brisé le soir venu. Sur le chemin, Sophana nous montre comment à partir d'une feuille d'ananas, sa mère tirait des fils, les mâchait longuement pour les assouplir et les utilisait ensuite pour raccommoder les vêtements. Les khmers rouges les ayant évidemment habillés, 1 vêtement pas personne, et rendus esclaves. Elle avait 22 ans et la volonté de vivre, "il ne fallait pas plier le genou". Un soir, son ami qui avait eu le malheur d'avouer qu'il savait lire, a été emmené dans la jungle poussé par l'arme d'un gamin qu'il pointait dans son dos. Pour économiser une balle, le môme frappa la nuque de son prisonnier. Au petit matin, l'ami de Sophana s'étonna d'être vivant et se cacha dans la forêt pendant plus de 2 ans. Affamé, la peau sur les os, il fut sauvé par les vietnamiens, entrés dans le pays pour mettre une raclée aux khmers rouges, las des incursions régulières en territoire Vietnamien. Ils se sont retrouvés, se sont mariés et ont eu deux enfants. Un soir, sa voiture a sauté sur une mine en rentrant du marché. Où la tragédie de ce peuple s'arrête t-elle? Je suis interpellée par sa sagesse, elle nous raconte ce passé, sans haine, comme accepté. "Il fallait être fous pour trancher la gorge des bébés devant leur mère, devant d'autres gamins... il y a encore des khmers rouges"nous dit-elle "mais il est temps de faire la paix, les procès ne servent à rien". Sophana s'est remariée avec un homme, veuf et père de 7 enfants qu'elle a élevés comme les siens. Elle est aujourd'hui arrière grand mère, heureuse et souriante. Belle leçon de vie...

    Les cambodgiens sont sans conteste le produit d'une histoire dure, nourrie de religion : la résignation, l'acceptation de son karma, aussi funeste soit-il, le fatalisme khmer, le pardon bouddhiste, la réincarnation... tout cela change totalement la perception de la vie. Je comprends dès lors un peu mieux leur sérénité. Ceux qui les ont massacrés seront jugés dans une autre vie.

    Naturellement les cambodgiens que nous avons rencontrés nous ont poussés à l'humilité. Nos chagrins futiles contre leur quotidien, pas égaux.

    Notre périple a été varié, il en fallait pour tous de Siem Reap, les temples d'Angkor, le lac Tonlé Sap, la campagne à Sihanouk ville et les îles  et surtout la pêche! Personne n'est pêcheur dans la famille mais les enfants adooooorent! Prochain cadeau, une canne à pêche de voyage. Maman, je te préviens Gaspard a déjà prévu de pêcher dans la marre de Villers l'été prochain. Préviens la mairie, l'ami est patient...

    Grands moments à Siem Reap, une "petite" ville qui se modernise bénéficiant du tourisme des temples d'Angkor, 3 millions par an, tout de même... Le site est un peu l'emblème et la consolation d'un peuple humilié, Angkor Wat flotte d'ailleurs sur le drapeau du pays. C'est époustouflant de beauté, de mystère (bien d'accord avec toi Bernadette :-), je pensais à tes quelques mots une fois sur place). J'aime ressentir ces instants suspendus quand nos yeux découvrent ensemble la beauté d'un site, qui plus est lorsque la magie opère. Nous étions partis vers 5h30 du matin pour admirer le levé du soleil sur le temple d'Angkor Wat. Les enfants avaient quelques difficultés à comprendre l'intérêt, "c'est nul les vieilles pierres..." et puis voilà. Je crois que j'ai pris autant de plaisir à les observer : "c'est donc ça une merveille du monde..."

    Note aux mamans de Geeks:  si tu crois que ton enfant ne s'intéresse à rien d'autre que sa tablette, détrompe-toi. Tu serais bien étonnée de le voir construire la réplique d'un temple sur Minecraft, CQFD, sous ses airs de "j'en ai rien à faire", le Geek enregistre des images...

    Quelques mois à rattraper...

    Angkor Wat, le site principal, Merveille du monde.

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Le temple Bayon, un des plus beaux temples du site d'Angkor. Nous avons été totalement séduits par les visages des Bouddhas, des Apsaras, ces nymphes très élégantes sculptées dans la pierre, 1000 ans de beauté qui s'offrent à nos yeux, on imagine leur danse envoutante, leur grâce et féminité.

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Mon petit côté éco-touriste nous a amené à visiter ce village du Lac Tonlé Sap et participer par conséquent à la préservation de sa réserve ornithologique. L'association Osmose grâce à laquelle nous avons passé cette superbe journée, protège une zone dans laquelle les pêcheurs sont interdits et l'ouvre aux touristes - nous étions les seuls, évidemment pas de chinois à l'horizon. Les pêcheurs avaient pris l'habitude de prélever les œufs des oiseaux, les considérant comme de sérieux rivaux et mettaient en danger des espèces endémiques. L'association réalise un travaille d'éducation auprès des pêcheurs sédentaires justifiant l'intérêt écologique et le bénéfice économique de préserver la zone. Osmose soutient ainsi 100 familles pauvres, les aide à monter des élevages familiaux de poissons ce qui permet aux enfants d'être scolarisés, les femmes tissent des jacinthes d'eau pour en faire de jolis paniers, chapeaux, boîtes, etc. vendus aux touristes. C'est beau, c'est unique et c'est utile. La réserve est riche, les oiseaux étaient très nombreux, majestueux, les pélicans magnifiques et autres géants dont j'ai oublié le nom, les enfants ont été enchantés!

    Jumelles vissées sur le nez!

    Quelques mois à rattraper...

    Le Lac Tonlé Sap est extraordinaire, immense territoire immergé, il quadruple de volume durant la saison des pluies, le courant du Mékong s'inversant, il remonte alors dans le centre du pays et alimente le lac. Les villages flottants se déplacent alors sur d'autres zones. Cependant depuis deux ans, les 11 barages chinois construits ou en cours sur la rivière Mékong influencent considérablement le cours naturel du fleuve et mettent en danger l'équilibre du Lac, insuffisamment alimenté. Les Chinois canalisent également une partie des eaux venant de l'Himalaya, oh! le Tibet justement... dans le but d'abreuver les mégapoles comme Shanghai, Pékin... via des canaux-autoroutes. La gestion partagée des fleuves internationaux, prochain focus après le réchauffement climatique? Devine qui sera la "vedette"?

    J'avoue que j'ai été frappée par la pauvreté des villages flottants, particulièrement le vécu des pêcheurs vietnamiens, nomades suivant le cours du Mékong qu'ils remontent jusqu'au lac. Ils vivent en famille sur des barques couvertes, les enfants sont nus, livrés à eux mêmes la journée sur quelques mètres carrés pour courir, dormir, manger, jouer. Nous savions que le Cambodge était un des pays les plus pauvres de l'Asie du Sud-Est, avec le Laos, mais approcher la misère interpelle nos consciences d'occidentaux gâtés. 

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Cette femme est assise sur un petit parc à poissons. Il existe également des parcs à crocodiles, juste un peu plus solides, au cas où...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    L'eau du lac est source de vie, on la boit, on s'y lave, on pêche, on jette, on rejette...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Après les temples, la détente... Oui je sais le contraste est saisissant! Là j'avoue c'était trop beau! Une île d'une beauté sauvage qu'on aimerait garder pour soi.. Bon, y a toujours un Gremlins pour venir t'ennuyer...

    Quelques mois à rattraper...

     Quelques mois à rattraper...

    La plage c'est très sympa mais ce qui est encore plus chouette c'est la pêche. Et là, on a marqué des points. David avait loué un bateau de pêcheur - avec les gars du coin évidemment, et nous sommes partis une journée à faire le tour des îles, snorkeling, pêche et barbecue...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Quelques mois à rattraper...

    Voilà Maman... si tu te demandes si on va bien, si on est heureux, n'aies vraiment aucun doute. Ah! Et si tu hésites encore à venir visiter la région, là j'avoue que je vais commencer à désespérer. Je te donne plus de détails en MP (ne te demande pas qui est cette Marie Paule, MP, Message Privé...).

    Avant de te quitter, juste une petite actualité et tu comprendras mieux le silence des dernières semaines. Je travaille désormais pour un des magazines de la communauté francophone. L'équipe de L'Echo des rizières cherchait du renfort, je voulais participer à un projet, apprendre quelque chose, pourquoi pas le journalisme. Je voulais travailler en équipe, faire de belles rencontres, j'aime écrire... Le privilège d'un média est de faciliter la rencontre des gens qui se distinguent. J'avoue que les premières interviews ne m'ont pas déçues notamment ces quatre jeunes français de 20 à 28 ans d'une éloquence étonnante, d'une ouverture incroyable faisant le tour du monde de l'inter religieux. Exemplaires dans la composition de l'équipe, une juive, une chrétienne, un musulman et une athée, ils sont partis depuis juillet 2015 pour un périple de 9 mois, traversant 32 pays à la recherche des initiatives de cohésion sociale, d'exemples de "vivre ensemble" malgré ses différences ethniques ou religieuses. Ils sont passés par la Croatie, la Russie, Israël, la Lybie, le Rwanda...observant les efforts de paix, les rapprochements entre communautés qui s'entretuaient hier, voire même encore aujourd'hui. J'étais bluffée d'apprendre qu'une autre jeunesse que celle nourrissant la médiatisation du conflit israélo-palestinien, était capable d'inventer pour se rapprocher, en dépit des difficultés politiques et même physiques. Pourquoi ne parle t-on jamais des efforts de paix de cette population lasse des grands discours, rêve encore de paix et agit? La volonté de ces 4 jeunes de construire une société sur la différence pour l'enrichir et non pas imposer à l'autre sa culture, ses codes, sa religion. Construire sur la différence. Je trouve que le message de laïcité et de fraternité sonne juste, en écho à l'actualité, aux attentats, au drame des réfugiés... A ce propos, la compassion en République s'appelle la fraternité, je me demande aujourd'hui où sont ceux qui s'indignaient de voir ce petit Aylan, le visage dans le sable, un enfant de 3 ans, rejeté sur une de nos plages?

    oui, la conviction de ces 4 jeunes renforce la nôtre: la volonté d'aller vers de nouvelles cultures, de pousser les enfants dans des écoles internationales, côtoyer des enfants de 32 nationalités et de 10 religions différentes fera d'eux je l'espère des adultes sans frontière, ouverts, sans haine et sans crainte de la différence et au contraire cherchant à s'en enrichir pour s'interroger soi même, douter, se remettre en cause... La méconnaissance de l'autre est une source de fabulations, la plus dangereuse qui soit.

    Sur ces bonnes paroles, je te laisse réfléchir :-) et tu peux aussi me laisser un MP, ici ou là : aude.lamory@Yahoo.fr

     

    A bientôt!

     

     

     

     

     


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  • ... futiles. J'avais les doigts noués et pas très envie de raconter ma vie quand celles d'innocents ont été volées par une poignée de brutes déchaînés. Je ne comprends pas comment on peut haïr à ce point la vie, la joie de vivre? Nos sociétés ont assurément raté quelque chose que ces abrutis nés chez nous sont allés chercher ailleurs, combler ce vide par la haine. C'est bien plus simple que de vouloir changer les choses. Moi, ce que je pense c'est qu'il serait peut être temps que les musulmans qui ne veulent surtout pas d'amalgame - et je les comprends -  fassent le ménage dans leur maison, balaient à la porte des mosquées ces prêcheurs haineux, ça aiderait tout le monde, eux les premiers.

    Plus que jamais, la seule religion qui vaille la peine est celle du savoir et de l'éducation.

    La consternation se prolonge avec le Front national comme premier parti de France... (bon demain le deuxième tour...) je ne sais pas ce qui me fait le plus peur finalement, les terroristes ou le Front national? Plus envie d'être blonde.

    Bon, tu veux te divertir un instant? Nous on va bien, pas de déprime, pas de chômage (pour l'instant mais je te rappelle que je ne bosse pas et que j'aimerais bien, enfin, par moment et par solidarité.  Sinon, il fait toujours beau, personne ne râle, quel bonheur chaque matin d'ouvrir les rideaux de sa chambre et de voir le ciel bleu et le soleil et minimun 30° "outch!" comme dirait Rosalie qui ne sait plus parler correctement, un mélange d'anglais et de français qui agace sa prof de français justement "vous ne la corrigez pas à la maison?" Et bien c'est à dire... en fait ça nous fait rire et "comme elle assimile bien l'anglais!",  mais je n'ai pas osé lui dire, j'ai bien compris qu'on avait tout faux! Exemples "Ma préférée copine" ou "maman je peux user ton pencil"?

    Aller quelques photos de nous, de nos petits séjours en présence d'Annick et de Xavier, des activités des kids et pour le reste, on se raconte tout ça dans 2 semaines, ok?

    L'Ile de Phu Quoc, à une heure de vol de Saigon, à proximité du Cambodge, facile, on a trouvé où seront nos courtes échappées, des Week end faciles à organiser quand on en aura marre de la ville et 3 jours devant nous. Cette photo de Rosalie en fin de journée, j'adore la voir courir, l'élan d'une une petite fille pour se jeter dans l'eau "encore une fois maman!" jusqu'au dernier rayon de soleil... Bon à part des photos de la plage et des couchers de soleil, farniente totale, on n'a pas bougé, juste besoin de profiter de la vue, de cet espace, de l'horizon qui nous manquait - depuis le 7 août nous étions "enfermés" à Saigon, tu t'imagines toi rester en ville 3,5 mois? Alors, la pause était vraiment attendue.

    Deux ou trois petites choses...

    Oui, c'est aussi beau en réalité, avec le ressac des vaguelettes, comme si elles étaient trop fatiguées s'écrasant dans un espèce de râle. Les pêcheurs à l'horizon, trop beau.

    Deux ou trois petites choses...

    Une découverte, une révélation: Rosalie fait du Yoga depuis 2 mois, elle adore, ce sport est juste magnifique pour les enfants ayant des trop d'énergie...et un besoin d'apaisement. Je l'observe parfois dans sa chambre, elle se relaxe, se détend, prend des poses: "je fais l'arbre, je fais la vache, le chien, la tortue, aller maman avec moi!" perso je m'arrête quand elle commence à chanter ses "ôm" paraît-il que ça apaise et chatouille le cerveau, on est mal... 

     

    Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses...

    C'est là, regarde, où on prend l'apéro le soir, juste à un sot de puce de la plage, se laisser caresser par les derniers rayons de soleil, siroter des petits Mojitos, manger des glaces avant le repas, parce qu'on s'en fiche en vacances, la règle : pas d'heure (et que Bon papa n'est pas là pour dire que c'est n'importe quoi! ;-), bref, le bonheur! Alors, ami...tu viens nous voir?  

    Deux ou trois petites choses...

    J'adore cette photo de Gaspard, il a passé son temps à pêcher avec les vietnamiens du coin...

     

    Deux ou trois petites choses...

    Et puis, il y a eu la découverte du Mékong, le delta des 9 dragons. Un fleuve mythique, magnifique, immense. Nous avons fait sa remontée sur un vieux sampan, y avons dormi une nuit.Il y avait quelque chose d'anachronique, comme si nous remontions le temps, celui de la Cochinchine, celui du temps de Marguerite Duras:

    "Je descends du car. Je vais au bastingage. Je regarde le fleuve. Ma mère me dit quelquefois que jamais, de ma vie entière,
    je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux là, aussi grands, aussi sauvages, le Mékong et ses bras qui descendent
    vers les océans, ces territoires d’eau qui vont aller disparaître dans les cavités des océans. Dans la platitude à perte de vue,
    ces fleuves, ils vont vite, ils versent comme si la terre penchait."

    Levé du soleil, il est 5h30, le ciel laisse apparaitre un premier rayon du soleil accueilli par le fleuve, éblouissant. Il y avait ce silence rompu par le chant d'oiseaux inconnus, les voix des cueilleurs de fruits dans les plantations longeant le fleuve et les premiers pêcheurs qui jetaient leur minuscules filets. J'étais seule sur le ponton à profiter de ce spectacle, un moment unique et émouvant.

    Deux ou trois petites choses...

    Le marché flottant, appelé à disparaitre avec la construction des ponts traversant le Mékong et les nouvelles routes. Les méandres du Mékong dans lesquels nous nous sommes enfoncés.

    Deux ou trois petites choses...Deux ou trois petites choses...Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses... Deux ou trois petites choses...

    Tiens lors de ce voyage sur le Mékong, nous avons découvert une drôle de religion, le caodaïsme. Celle-ci a le mérite de mettre tout le monde d'accord! D'abord parce qu'elle se fixe comme objectif de rendre l'homme meilleur, on ne peut pas être en désaccord, ensuite parce qu'elle s'appuie sur trois religions qui ont imprégné l'Asie orientale à savoir, le confucianisme, qui se concentre sur le comportement moral de la vie en société, le taoïsme ou la recherche de la plénitude et de la sérénité par le détachement et par un certain comportement intérieur et extérieur, oui respire bien fort et le bouddhisme qui donne une réponse à la question de l'existence et du devenir de l'homme, ôom toi même... Mais ce n'est pas tout car le caodaïsme s'inspire aussi fortement du christianisme, très surprenant de voir Jésus présent dans un Temple et attends, ce n'est fini c'est même là que ça devient intéressant, le caodaïsme a ses guides spirituels puisés dans toutes les cultures, on retrouve notre Victor Hugo, Jeanne d'Arc, Pasteur, Churchill, bon Lénine (ça doit être l'intrus...) Shakespeare, Mahomet et Sun Yat Set! Ci dessous en photo et en commençant par le haut, Bouddha, après je ne sais pas, Jésus et Confucius et il y en a d'autres! Le lieu de culte nous donne le sourire, un gros cupcake, l'intérieur est kitchissime à souhait!

    Deux ou trois petites choses... Deux ou trois petites choses...

    Nous avons atterri, amarré comment dire puisqu'on naviguait sur le Mékong, dans un guest house tenu par des locaux. Repas choisi, c'est à peine si nous n'avons pas choisi la poulette vivante, cuite pour nous dans les cuisines rustiques, le chien qui coure entre les légumes coupéssurtout bien cuit svp!

    Deux ou trois petites choses... Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses... Deux ou trois petites choses...

    et résultat... tu manges des pates de poulet, le foie, le cœur, les poumons! La famille Delville (hormis mes enfants et moi) que rien n'arrête dans les découvertes culinaires s'est laissée plus que tentée. Perso, même affamée je crois que la vue des pates dans la marmite m'ont coupée l'appétit - et il fallait au moins qu'un adulte puisse s'occuper des enfants en cas de problème, c'est la mère qui parle. Et ensuite, en mob Simone!

    Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses...

    Des moments insolites aussi...

    Deux ou trois petites choses...

    La cuisson des galettes de riz-noix de coco, sésame ou pas selon vos goûts, une tuerie!

    Depuis on saute dessus quand on en trouve!

    Deux ou trois petites choses...

    Deux ou trois petites choses...

    J'ai encore des centaines de photos... trop évidemment! bon, là il fait trop chaud pour continuer et juste envie d'aller faire un plouf... Aller Maman, remets un pull!

     

     

     

     


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  • Nous avons enfin rencontré nos voisins! On se demandait depuis notre arrivée qui pouvait bien vivre dans cette immense villa; au minimum famille de 4 enfants donc potentiellement des nouveaux copains là juste à deux pas, mon petit côté pratique n'y voit que les avantages... Un samedi soir nous rentrons à pieds du restaurant avec les enfants et nous les croisons s'apprêtant également à rentrer au bercail; ils s'avancent vers nous "Hi! I'm Mark!" et le second "Hi, I'm Mark!". Voilà c'est fait, nos voisins Mark and Mark et leur labrador from Holland, mes espoirs s'envolent. Nos têtes, David et moi, grands sourires, non non nous ne sommes pas surpris, la situation est of course inattendue, open mind. Bon, à cet instant ne surtout pas regarder les enfants, que finalement j'observe quand même; ils sont sur "pause", les deux sont hypnotisés, l'incompréhension de la situation, la répétition des prénoms, leur tête allant de l'un vers l'autre, y-a-un-truc-qui-cloche, non? Scotchés, bouche bée. Nous échangeons des banalités, moi je souris comme Miss Picardie et j'ai juste envie du clap de fin pour décrocher les yeux des enfants restés rivés sur le visage de nos deux cocos. La porte de Mark&Mark à peine fermée, Rosalie nous interroge en même temps que Gaspard, "ben! c'est les mêmes?!" - effectivement deux grands chauves, bronzés aux yeux bleus -  "c'est bizarre, y a deux papas à côté, ils ont des enfants?" nous demande Rosalie. Pas le temps de répondre que Gaspard lui explique les choses de la nature - je me dis en même temps qu'il va falloir qu'on soit plus précis parce que "la maman qui mange la graine" ça commence à faire pitié à 9 ans.  Bref, être gays à Ho Chi Minh ce n'est pas exactement comme se promener main dans la main à Amsterdam, entre maris... Plutôt courageux.  

    Dans le même registre ou presque... j'ai laissé les enfants regarder le film "la Famille Bélier", de mémoire très soft et plutôt drôle. J'avais oublié certains passages qui après coup m'ont fait bien rire. A un certain moment, l'un des protagonistes, un ado arrête la chorale parce qu'il a mué (oui un ado, qui plus est le bad-boy qui va à la chorale de l'école, on est bien d'accord c'est une fiction) bref, question de mes petits curieux "Maman c'est quoi muer?" j'explique que le garçon devient un homme et que sa voix a changé. L'autre protagoniste, une ado (qui va aussi à la chorale, par amour du chant of course)  embrasse (enfin!) le bad boy et "bardaf!" les anglais débarquent au même moment, oui ça tombera toujours mal. Bref! Le pantalon est tâché et mes deux compères cherchent évidemment à avoir quelques explications, un peu atterrés par ces images. J'explique que la jeune fille devient une femme, sans vouloir en dire trop, le film continue et on rentrera dans des explications plus tard. Et là, simplification inattendue de Rosalie, "j'ai compris, elle aussi, elle a mué!" Mouhahahaha!. Vraiment j'arrête de reculer, il est temps de rentrer dans les détails, on ne peut pas les garder petits pour toujours! Et puis, imagine si elle me demande "et les petits paquets dans ta bathroom, c'est pour ta mue?". Daviiiiid! Non je déconne, il est capable de leur filer le dernier Titeuf! Bienvenue dans l'adolescence. Pas sûre que Zep donne les réponses appropriées à leurs questions...

    Et sinon notre petite vie au quotidien est plutôt agréable, tu m'as entendue me plaindre? Non, donc ça va hormis la pollution qui nous a rattrapés à Saigon. Nan??? Si. Je me demande même si parfois ce n'est pas pire qu'à Shanghai? Malheureusement il n'y a aucune mesure mais j'ai mon échelle, à la couleur du ciel, à l'horizon brouillé et à l'intensité de la douleur dans les narines quand je respire profondément, je me situe... Peut être que la chaleur et la moiteur accentuent le problème ou juste le ressenti, ce serait bien! La cause? Les feux de forêt en Indonésie boutés par les paysans dans le but de cultiver des palmiers pour la production d'huile de palme. Toute l'Asie du Sud souffre de ces fumées toxiques. C'est une honte, sur le plan international d'ailleurs. Qui osera dénoncer et ouvrir les hostilités à la prochaine conférence de Paris? Bref, on arrête le Nutella (oui bon quand le pot sera vide).

    L'école des enfants a ainsi annulé toutes les activités extérieures depuis deux semaines, même the Event de l'année "Celebration of Cultures" qui j'avoue était impressionnant même enfermé dans deux salles de sport faute de place. Voir défiler nos bébés - ben quoi? -  tenant leur drapeau, 49 pays représentés dans l'école, la vieille Europe riche de ses ressortissants belges, français, hollandais, allemands, suisses, italiens, anglais, polonais, scandinaves - difficile de les rater ils sont tous blonds et trop beaux, tu crois qu'on peut adopter un petit suédois?  Le principe de cette fête a été rappelé par le Directeur, j'avais juste envie de lui faire un big hug, c'était limite la larme à l'œil, les ricaines l'avaient, un peu de fierté et d'émotions dans nos regards échangés de Mums, le stand up pour la chanson de l'école entonnée par les enfants et les parents, bref, le ton était juste et j'étais fière de voir Gaspard représenter la Belgique, fière de ma petite puce dansant le French Cancan, fière des efforts des enfants pour s'intégrer dans cette école.

     

    Bon, j'avoue aussi que je suis vraiment contente que ce soit passé parce que ça fait un mois et demi que nos week end sont figés pour cause de répétitions du spectacle et comme nous avons voulu laisser nos enfants libres de choisir leur pays, la France ou la Belgique et que chacun a évidemment pris un pays différent, j'ai multiplié par deux les réunions, les répétitions et autres préparations comme les costumes, ahhhh!!! mais pourquoi ai-je dit que je savais coudre? "Mais t'es naïve ou quoi? Il ne faut jamais dire à un comité des fêtes qu'on sait bricoler, coudre ou pire chanter!" Bref, donc je suis prête pour une collection de costumes de Stroumphes après les 10 je suis capable de les faire les yeux bandés, heureusement que la robe de Rosalie est une pièce unique!

    bon là elle est un peu en retard, tout à gauche!

    J'avais oublié mon appareil photo.Quoi? Mais comment peux tu oublier ton appareil photo pour le spectacle de l'école? Mauvaise mère...

    Bon si tu as un peu de temps devant toi... have a look! On a tous bien bossé! Les vidéos sont sur le site de l'école à cette adresse: https://youtu.be/Hqa2OTvGUPQ La flag parade, school song émouvante (parade des drapeaux, l'hymne de l'école) les belges et hollandais à la 35.30 minutes ou https://youtu.be/TJGsM8NoA7o, les japonais superbes à la 11.00 minutes, les Français 35.54 avec la petite lili!

    La semaine de vacances de la Toussaint s'achève, nous sommes restés à Saigon, personnellement à contre cœur, j'ai envie de sortir de cette ville mais David voyageait et je ne me sens pas encore assez téméraire pour m'aventurer seule avec les enfants au Vietnam, ça viendra. Du coup je me suis dit que faire la visite de la ville et des musées, c'était un beau programme, le reste du temps pour faire des ploufs dans la piscine - oui parce qu'ici il fait toujours 35°...- alors j'ai commencé par le Musée de la Guerre du Vietnam, quelle gourde suis-je! Non mais à quoi pouvais-je m'attendre d'autres que de voir la barbarie de cette guerre? Où avais-je la tête? C'est après que j'ai lu dans le Lonely planete que ce musée avait été rebaptisé Musée de la Guerre, avant il était dénommé "Musée des horreurs de la guerre" mais comme il portait bien son nom! Je me demande d'ailleurs pourquoi ils n'interdisent pas aux moins de 16 ans de rentrer, au lieu de cela c'est gratuit pour eux. Non, sans blague, on pourrait au moins être avertis; une bonne dose de sordide et des cauchemards évidemment! C'est donc aux pas de course que nous avons visité les différentes pièces, à chaque fois j'entrainais les enfants pour leur éviter le choc des images. Comment avoir oser balancer cet agent orange sur les villages, les forêts, les cultures? Comment débouter en 2005 les  victimes vietnamiennes attaquant les fabricants de ce produit chimique (les Etats Unis bénéficient d'une immunité pour tout acte commis en temps de guerre) et réclamant la même indemnisation que celle reçue par les 48000 vétérans US lesquels ont obtenu jusque 13000 dollars de réparations, une fortune pour un vietnamien, qui plus est handicapé sur base que cet herbicide n'était pas un poison sur le plan international! Oui, je sais les vietnamiens n'ont pas été tendres non plus. Désolée pour cette digression personnelle et ces raccourcis mais certaines injustices sont tellement criantes! Bref, heureusement qu'à l'extérieur les enfants, enfin surtout Gaspard, ont apprécié les véhicules de l'armée américaine, quelques prises de guerre toujours impressionnantes et sans mesurer leur histoire, presque amusantes pour eux, enfin moins que boire un Coca Cola juste après... c'est quand même dérangeant!

    La semaine nous a aussi permis de faire une pause poux... Ras le bol, les enfants n'avaient jamais eu de poux, j'étais d'ailleurs persuadée qu'ils n'avaient pas une tête à ça, pas de bol ils sont justes adorés par les poux vietnamiens qui sont énormes! Impossible de les rater! J'apprends donc par notre nanny, Thuan, qu'on peut les manger - non mais ça va pas? Les vietnamiens qui s'épluchent le crâne régulièrement en rue, leur cassent la tête et les grignotent... On pense la même chose.

    J'ai ri lors d'un goûter à la maison, milieu de semaine de la pause poux - Rosalie et ses copines, cheveux longs évidemment, séance de coiffeur, je te coiffe, je te fais des tresses (euh des nœuds en fait)et instant de vérité elle qui rêêêêve d'avoir les cheveux encore plus longs se confie, affligée, "ma mère veut que je les coupe parce qu'elle dit que j'ai des poux". Et là, hystérie générale "la mienne aussi elle dit ça mais c'est juste pas vrai" et l'autre qui rajoute "ben moi elle dit que j'ai des lentes qui restent accrochées, parait qu'elles résistent." AHHHH ! Non !

    Et puis il y a eu Halloween... Halloween à l'école, H.. au compound, H..dans la rue, H... dans la maison, stooooooop je n'en peux plus! Impossible d'y échapper! Et puis il y a eu Halloween au club hippique et là j'avoue, ça m'a un peu déridée ou débridée (ah ah)parce qu'imaginer un concours de déguisement de poneys, j'ai trouvé ça fun! Celui de Gaspard était de loin le plus drôle avec ses cornes de diable lumineuses et ses faux plantées dans le flanc! Rosalie et ses copines avaient enrubanné le pauvre poney, en rose et doré évidemment, un poney girly quoi! Ensuite elle est restée littéralement vissée sur son poney pendant 2 heures... pauvre bête sous cette chaleur! "Ah! suis fatiguée - il était 22h00- j'en ai bien profité hein?! T'as vu?!!!!!" Elle me fait rire avec ses copines, queues de cheval en étendard sur le crâne.

     

    Non ce n'est pas du sang sur la patte du cheval, certains ont aussi été peints, trop rigolo!

     

    David est reparti pour la 4ème et dernière semaine consécutive, à Shanghai cette fois. J'en ai un peu ma claque d'être seule à la barre, on a besoin de se retrouver. Les enfants ressentent encore cette douleur vive de la séparation des derniers mois en Chine, 4 mois sans papa ce qui nous fait un cumulé de 5 mois pour une année...  Quand David s'absente il n'y a pas une nuit sans qu'elle tente sa chance. Elle se faufile dans notre chambre, j'entends à peine ses petits pas, elle prend d'infinies précautions pour lever le drap et se glisser dans le lit, se fait la plus légère possible sur le matelas en se disant sûrement "si je réveille maman, elle me vire". Bon, oui je sais, les enfants ne dorment pas avec les parents mais voilà on fait ce qu'on peut et je n'en ai pas toujours le courage de la renvoyer, un jour je devrais mendier pour avoir un câlin... Cependant je progresse côté éducation , si si au contact des "mômans" étrangères, celles du Nord sont redoutables, grosse culpabilité assurée si en plus elles apprennent que mes loulous ont déjà reçu une fessée, au mieux je suis à enfermer. J'ai l'impression que l'école nous martèle sans cesse que ce qui est le plus important c'est leur bonheur et leur sécurité évidemment - euh.... En résumé, il faut qu'ils restent des enfants avec leurs rêves. Rosalie excelle  "quand je serai grande je serai maîtresse de poneys ou j'aime bien sentir le parfum des choses (elle trouve qu'un poney sent super bon), y a trop de choses que j'aime bien, Maman on est obligé de choisir maintenant?" J'adore, donc nous devons les encourager d'un "Yes you can!" et non pas les ramener à une réalité économique. Rêvez mes enfants, maman Respire à fond avec grand R... Je crois que je vais me mettre au Yoga, celui avec les chants.   La semaine passée, une Mum me demande "mais pourquoi les françaises vous dites toujours à vos enfants "travaille bien! " quand vous les déposez à l'école?" A cette question, vu que ça me semble naturellement le lieu où l'enfant travaille et apprend, j'ai peu d'explication donc je lui demande pourquoi, tu dis quoi, toi? (qui fait la maline?) "Have fun!! " traduction "amuse-toi bien!". Depuis j'observe et j'écoute et hélas oui, le have fun l'emporte! Donc, à l'école tu diras désormais à tes enfants "amuse-toi bien"... Mouhahaha

    Allez quelques photos de commerçants ambulants dans Saigon, tu crois qu'eux aussi ont rêvé de faire ces métiers?

    Quand je serai grand je serai marchand de poissons rouges mais en mob alors.

    Nous, entre copines on fera des courses de vélo avec le plus de pomélos!

    Quand je serai grande je livrerai des bonbons...

    ...je ferai des bouquets de citrons verts

    ...et moi quand je serai grand je ferai plaisir aux enfants!

     

    Allez UP!!

     


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  • 10 ans déjà! C'est plutôt bon signe, même si c'est affolant, de ne pas avoir vu les années défiler. Noces d'étain, sûr que ça donne l'envie de les fêter! Pourquoi des noces de diamant après 60 ans de mariage, on s'en fiche à cet âge d'avoir un nouveau d... oui bon ça va, en même temps je ne m'attends pas à recevoir un soliflore en étain.

    10 ans, on s'arrête et on se retourne.

    Nous sommes vivants, toujours ensemble, toujours amoureux, avec des petites rides, avec des cheveux (tous n'ont pas cette chance...) grisonnant et 10 kilos de plus Euh ... tu parles de David là? Ben oui évidemment

    J'ai l'impression que depuis ce 1er octobre 2005 nous n'avons pas eu de pause. Toujours entraînés dans des projets successifs et même souvent la sensation d'être débordés. La naissance des enfants qui te "dénombrilise", l'achat de la maison et ses travaux annuels toujours plus importants et finalement notre camp de gitans levé quelques semaines après le dernier coup de pinceau! David n'a même pas eu l'occasion d'en profiter, il était parti à Paris plus tôt. Notre déménagement en France, juste 10 mois dans la peau de parisiens, puis le grand saut vers l'expatriation internationale, un peu à l'arrach... sans aucune préparation sur ce qui nous attendait. Je crois que c'est le projet le plus risqué que nous ayons pris - à moins que ça ne soit d'avoir des enfants? Bref, un pari fou. Entrainer ou suivre l'autre c'est s'accorder une confiance réciproque en nos capacités d'adaptation à l'autre bout du monde, sans amis et sans famille avec des cartes redistribuées. Pour un couple, c'est un défi, une épreuve certains jours. Quand on s'expatrie, on a l'harmada de bons conseils pratiques venant du "réseau des expats" mais sincèrement au sujet de ton couple personne ne va te dire "p*tain on en a ch...". 

    Alors pour de vrai, évidemment c'est un projet de couple donc une décision que l'on prend a deux en son âme et conscience (euh... suis plus très sûre d'ailleurs mais mieux vaut ne pas s'en rappeler) et que la plupart du temps on prépare, bon ok sauf nous, en même temps il est difficile de se préparer a tout! Je me souviens comment David m'avait annoncée notre premier départ pour Paris. Nous roulions vers la côte Belge, c'était en novembre et il me lance "tiens j'ai dit "oui" pour partir". Et moi, "mais de quoi tu parles, pour partir où?" Complètement à l'Ouest... Dans la discussion, il y a un moment où tu sens que tu es à court d'arguments et ce :"de toutes façons tu dis toujours que tu en as marre de ton job et que tu veux changer, c'est l'occasion". Le projet de l'autre doit être le tien et au delà de ma petite personne, nous étions convaincus que ce choix serait positif pour Gaspard et Rosalie alors tu sautes et tu te dis "on verra", et puis rien n'est grave, rien n'est définitif, on peut revenir si ça ne va pas... Bon là j'en suis moins sûre avec le temps. Maintenant ce qui compte, une fois la décision prise, c'est de ne pas y revenir, c'était la bonne à cet instant. Mais oui, c'est un sacrifice consenti pour l'autre mais  il est principalement professionnel parce que le reste on partage les mêmes émotions, les mêmes manques, les mêmes frustrations.  Et puis le plus important c'est que David a su trouver les mots qui m'ont rassurée " nous sommes ensemble et c'est ce qui compte", "sans toi je ne pourrais pas faire ça", "merci", "j'ai besoin que tu sois heureuse", "ce que je gagne est à toi". Oui parce que ça n'a l'air de rien, mais dépendre financièrement de l'autre quand on a gagné sa vie et son indépendance c'est assez dérangeant. Aujourd'hui ça va mieux, je crois qu'on s'habitue à vivre avec l'argent des autres - m... je deviens socialiste! je plaisante - je crois surtout que je refuse de me sentir prise au piège. Cette dépendance financière ne m'a jamais forcée à contenir des mots de discorde, ce serait la fin je pense, je ne serais plus la même.  
     
    Finalement, après 10 ans je crois que nous avons les mêmes défis que n'importe quel couple, non? Savoir se retrouver dans ce rythme de vie bien mouvementé, se parler, s'écouter, se comprendre et apprécier la chance que nous avons d'être ensemble. Je me souviens particulièrement du petit mot que Marie nous avait écrit le jour de notre mariage "prenez le temps de vous asseoir", il résonne encore de sa force, c'est tellement juste, merci Marie.
    Donc rien ne change vraiment une fois expatriés à part le contexte, l'équilibre et les influences extérieures... oui en fait c'est déjà pas mal. Justement, il y a UNE influence extérieure MAJEURE que je dois te préciser et qui est ma foi assez présente voire même invasive pour peu que l'homme de quarante ans fasse face (mmm c'est assez moche dis comme ça) à son démon de minuit (enfin s'il a le temps... le mien bosse). Mais de quoi tu parles? De la femme ASIATIQUE en mal d'ascension sociale pour qui, tout homme blanc est beau comme Crésus! Bizarrement, l'homme asiatique, genre le prof de tennis, ne nous trouve pas spécialement sexy... Tu sais pourquoi? Non et j'ai toujours pas compris avec tous les efforts qu'on fait!
     
    Bref plus sérieusement, j'ai retrouvé l'échange de nos consentements. Je suis du genre "je garde tout" enfin, c'était avant, j'ai dû changer un peu dernièrement. J'ai retrouvé ces quelques mots qui n'ont pas pris une ride. Je ris parce qu'en 2005 on rêvait d'une famille de 4 enfants et puis... on s'est mis à réfléchir et voilà (mais on s'aime toujours! pfff!)
     
     

    Echange des engagements 

     Aude,

     Te souviens-tu la première fois que l’on s’est parlé. Je t’ai dit que j’avais l’impression que cela faisait dix ans que je t’attendais. Ces cinq années de vie côte à côte n’ont fait que confirmer cette impression :  nous étions destinés à nous rencontrer et à nous aimer.Tu es le ciment de ma vie et ta présence à mes côtés embellit mon quotidien. Ton amour m’a profondément changé et m’a permis de trouver mon calme intérieur. Tes fous rires et tes câlins sont les meilleurs remèdes à mes angoisses. Ensemble, j’ai envie que l’on se lance dans le plus fou des projets : créer la vie. Aude, veux-tu que l’on fasse ensemble plein de Petits David et plein de petites Audettes ? Aude, je t’aime, veux-tu être ma femme ?

     David, mon amour,

     Tu m’as pris le cœur par surprise et tu m’as redonné confiance dans ma propre capacité à aimer. Nous avons pris le temps de construire notre amour, notre petite cabane, telle que nous la concevions, en se promettant de ne jamais être ceux qui s’enchaînent, ceux qui se mentent ou ceux qui se doivent des mots, mais au contraire, rester  nous même comme aujourd'hui. David, tu me montres chaque jour combien la gentillesse et le souci de l’autre sont des richesses dans une vie, combien il est important de rester sensible aux petites joies de tous les jours. Tu es doué pour le bonheur et je désire profondément partager ma vie avec des petites têtes brunes qui courront dans la maison, David je t’aime, veux –tu être mon mari ?


    10 ans de mariage!
     

    A la mairie de Villers Campsart...

    10 ans de mariage!

    Je file, il faut que je mette le Champagne au frais!

     

     

     

       

     


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  • Tu te plaints de ta drache nationale belge et bien il n'y a vraiment pas de quoi! Viens donc vivre une bonne mousson! La semaine dernière fut particulièrement bien arrosée. Nous étions balayés par la queue d'un typhon, en même temps, en mer, c'était les grandes marées. Conséquences, les rivières Saigon et Mékong ont débordé, impossible pour les eaux ruisselantes de s'évacuer naturellement, l'eau nous encerclait, parfois jusqu'aux genous, des embouteillages monstres, des milliers de motos prises au piège, les moteurs noyés, impossible d'avancer, bref le chaos total dans une ville de près de 10 millions d'habitants! Bon, maintenant, on ne va pas se plaindre car la douche est chaude, il fait 30° constamment, relativisons le côté désagréable...

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    J'adore, des gamins ces vietnamiens...

    Il parait que c'est l'automne?

    Malgré cette pluie, la vie continue, les vietnamiens en ont vu d'autres! ils courbent un peu plus l'échine et poursuivent leurs activités, s'installent aux terrasses abritées de bâches rafistolées, boivent des cafés glacés, fument et regardent, parfois amusés, les gamelles de leurs camarades; oui, on est vraiment tous les mêmes. Rassure toi maman, on ne risque rien, notre compound même en bord de rivière n'a pas été inondé, on a les pieds bien au sec et même si ça arrivait, ben on serait juste mouillés, pas de panique!

    En Septembre, tu connaîtras la mousson... En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    J'ai commencé à faire quelques visites, seule dans le quartier chinois appelé Cholon, se prononce "Tieu Leun" qui signifie "le grand marché". Tu les trouves aussi envahissants? Un peu d'histoire pour bien comprendre et puis aussi pour se rappeler que tous les pays du monde ont connu des vagues de migration, des populations persécutées ou attirées par un avenir meilleur... Ce qui se passe en Europe n'est pas un phénomène nouveau à l'échelle de l'Histoire de ce monde et de la formation des pays en particulier. Un peu d'empathie, si c'était nous qui avions des canons pointés sur notre dos, ne fuirions nous pas? Comme ça tu connais mon opinion. Bref, revenons à nos chinois...

    L'installation des populations chinoises est ancienne sur les terres du Vietnam - qui d'ailleurs ne s'appelait pas le Vietnam. Dès le IIème siècle des communautés chinoises de marchands s'implantent mais c'est au XVIIème que s'accroissent les migrations attirés par l'ouverture des comptoirs portuaires, les activités minières comme l'étain, l'agriculture ou simples exilés politiques. Ces derniers constituent la souche des chinois venus s'établir à Saigon. Restés fidèles à la dynastie des Ming et donc persécutés ils ont dû fuir celle des Tsing qui venait de s'imposer avec violence. Ils obtinrent l'asile politique de l'Empereur d'Annam, les années passent et en 1778, une colonie chinoise inquiétée par une jacquerie antigouvernementale vint se réfugier près de l'actuelle Saigon. Elle y fonda une agglomération du nom de Tac-Ngon. Ce nom évolua, selon certains historiens, en Saigon. Et l'Histoire en a amené d'autres, accueillis de manière mitigée... (ben oui, c'est pas nouveau...) Ici, l'Etat a beaucoup de mal à contrôler les affaires, l'économie de Cholon est contrôlée par 5 congrégations principales, corporations syndicales très puissantes.  Elles se démarquent et se divisent le marché, chacune spécialisée entre ethnies. Les cantonnais ont la main sur les épices, ceux de la province du Guandong le négoce du thé et du poisson, ceux du Fou kien exercent le commerce du riz, les Hakkas du Guanzi se consacrent au tissus et au cuir... Dirigées par un président, ces congrégations règlent la vie sociale, financent les hôpitaux, les écoles, les pagodes et Confucius soude tout ce petit monde! La tontine est largement d'application, principe de banque corporative. Un Etat dans l'Etat... Bref, ce quartier fut aussi celui des fumeries d'opium et des divers plaisirs début 1900-1930. Les colons français venaient s'encanailler ici, pas les seuls d'ailleurs, la coquine Marguerite aussi - souviens toi, la mère Duras y avait fait la connaissance d'un riche chinois, son Amant - tous les deux opportunément mis en beauté dans le film de Jean Jacques Annaud, mais non je ne suis pas médisante, je dis juste que je n'ai pas vu un seul beau chinois en deux ans, il ne devait donc pas ressembler à ce bellâtre. Bref, un quartier hyper commerçant, tout se vend et tout s'achète, j'ai ressenti l'ambiance active et grouillante de Shanghai, ses odeurs, ses couleurs parfois. Le grand marché de Binh Tay est une véritable fourmilière, c'est extraordinaire. On sent qu'ils ont le sens du commerce nos amis chinois, enfin chinois, j'ai eu droit a des regards consternés quand je leur ai dit deux mots de mandarin! Je pense qu'ils ont complètement oublié ou ont-ils déjà parlé mandarin, je ne pense pas.  Sinon, inutile de vouloir acheter quelques unités, c'est le marché des grossistes. J'ai visité quelques superbes pagodes, malheureusement sans mon appareil photo, juste mon téléphone, j'étais frustrée de ne pas pouvoir saisir cette vie ces images! Je vais y retourner et prendre le temps de faire de beaux clichés.

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Il parait que c'est l'automne?

    J'ai participé la semaine dernière à une belle visite du centre ville. Témoignages architecturaux d'un passé colonial. Les principaux bâtiments datent du début du siècle passé et nous procurent une certaine nostalgie car il est curieux de se sentir un peu chez soi (on est bien d'accord, à ne surtout pas dire à un vietnamien...). Ces  bâtiments abritent l'administration, hotels, commerces de luxe et ont résisté aux guerres et à la modernisation de la ville, cependant certains ont aujourd'hui un avenir incertain, comme les anciennes galeries commerçantes  qui devaient être rasées au profit d'un immeuble de 40 étages... Ce bâtiment n'est pas le plus beau, il date des années 30 et l'intérieur est parait-il une merveille, fresques et mosaïques marocaines d'époques amenées par les propriétaires. Il faut espérer que l'argent, je veux dire la corruption, ne l'emportera pas sur le patrimoine.

    Les anciennes galeries

     

    Il parait que c'est l'automne?

    L'hôtel Majestic, c'est le palace de Saïgon. Catherine Deneuve y séjourna durant le tournage du film Indochine. Alors voilà que Catherine Deneuve vole la vedette aux chefs d'Etat, bien plus glamour et vendeur qu'un Poutine ou Mitterrand évidemment.

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    L'Hôtel de ville avec Ho Chi Minh en avant. Les vietnamiens aiment se tirer le portrait avec l'Oncle Ho.

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Il parait que c'est l'automne?

    L'hôtel Continental, typiquement colonial, Malraux y séjourna, il y situa en partie son roman Un américain bien tranquille. Graham Greene, Lucien Bodard - tu remarqueras que je me la pète un peu... C'était aussi le repère des reporters pendant la guerre du Vietnam, surnommé "radio Catinat" du nom de la rue - évidemment toutes les rues ont été rebaptisées sauf celles portant le nom d'un médecin (Calmette, Pasteur et... j'ai oublié). En face, l'Hôtel Le Caravelle, aussi un des QG des reporters de guerre américains.

    Derrière l'hôtel, tout de verre, les bureaux de David. L'Oréal investit toujours les plus beaux quartiers... parce qu'il le vaut bien, of course!

     En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Le Caravelle a qui on a flanqué une partie haute et moderne sur sa gauche, bof...

    Il parait que c'est l'automne?

    Le Rex, mythique hôtel qui était le QG des GI américains pendant la Guerre du Vietnam, les conférences de presse y étaient tenues. Aujourd'hui les vétérans, nostalgiques de leur jeunesse pas de la guerre évidemment, reviennent dans cet hôtel. A l'origine c'était un garage Citroën, transformé dans les années 60. Des boutiques de luxe, Chanel se trouve au rez-de-chaussée et les vendeuses s'ennuient mortellement!

    Il parait que c'est l'automne?

    La cathédrale Notre Dame, vue de dos. Elle fut construite avec des briques de Toulouse acheminées par le port de Marseille et non pas des briques de Marseille comme on le lit dans les guides, pfff! Fais ta maline...

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Il parait que c'est l'automne?

    La poste, superbe, d'un jaune éclatant (récent! avant elle était rose)- les ingénieurs d'Eiffel ont construit cette superbe bâtisse.

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Il parait que c'est l'automne?

    Voilà pour la petite visite du centre ville. Il y a encore beaucoup à te montrer, ne serait ce qu'au détour des rues, où on se fait surprendre comme ces petits trésors cachés 

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

     

    En Septembre, tu connaîtras la mousson...

    Les visites, c'est bien mais ta famille?

    Les kids vont bien, ils me mettent régulièrement à bout, je crois qu'ils grandissent et j'ai un train de retard sur cette génération. J'ai du mal à accepter et à comprendre surtout, qu'ils en soient à discuter ce qu'on leur demande.  C'est normal ça? Gaspard découvre le mensonge et ce qu'on peut faire avec sans bien se rendre compte que la confiance n'est pas un package qui va d'office avec l'enfant, ça se perd aussi. La tricherie aussi... la honte quand même, il s'est fabriqué une anti-sèche pour la préparation de sa dictée avec moi, c'est à dire qu'il a perdu plus de temps à la conception de son papier et son pliage à la gomme - pas très discret - qu'à apprendre l'orthographe des mots... résultat, sa mère n'étant pas née de la dernière pluie, "eh eh à d'autres!", ce sera un mois sans Wii et sans Ipad.

    Et ma petite Lili, elle se défend pas mal à la maison. Ca compense parce qu'à l'école je ne la sens pas très heureuse. Elle n'a pas de vraie copine et ça c'est très dur pour elle. Elle a un amoureux, quand même - éjecte Arthur (je te rappelle, 2ème maternelle de Bouge, pas revu depuis 4 ans mais elle s'en soucie). Ne t'inquiète pas ma puce, Arthur est un garçon, il fort maintenant! Welcome Tom, tout petit Tom. Un métisse asiatique tout mignon, Rosalie fait une tête de plus que lui mais c'est chou de les voir jouer ensemble. Bien sûr David a du mettre son grain de sel "m'enfin Rosalie il est minus", "j'm'en fiche, il est gentil avec moi et il est trop rigolo". Bien dit!

     Il parait que c'est l'automne?

     

    Et mon amoureux à moi? Il travaille et il fait du sport. Je l'ai inscrit à 2 cours de torture à 5h45 car ça fait des années qu'il me dit qu'il aimerait faire un sport avant de bosser, ici c'est sur place donc plus d'excuse! Et aussi, j'en avais marre de l'entendre se plaindre qu'il n'a pas le temps- plus une heure de foot avec les papas de l'école - LinkedIn en short et basket, son boss joue alors... Je me demande s'il ne devrait pas faire une séance de muscu... Et moi, c'est tous les jours et bientôt 2 mois sans cigarette, ce qui me rend évidemment de bonne humeur de constater les kilos en plus. Mais pourquoi diable ne peut on pas fumer ce qu'on mange?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Simple analogie avec le célèbre film de Levinson. On ne se réveille pas avec un Cronauer beuglant "Good morning Vietnam!" mais on devrait peut être essayer en semaine pour réveiller les enfants? Oui parce que le week-end, va savoir pourquoi, ils se réveillent seuls à 6h00 du matin. Je n'ai jamais compris cette inclination juvénile à faire le contraire de ce que voudraient les parents...

    Alors raconte! C'est comment?

    C'est bien, c'est même très bien. Je suis une princesse dans un palais. Je ne vais plus râler... Je suis hyper gâtée dans cette nouvelle aventure. La maison est magnifique, le compound très calme, beau, des piscines entourées de palmiers où tu te crois en vacances tous-les-jours! Manquent juste les buffets et on se croirait au Club Med. Si c'est pas honteux!? J'ai repris le sport attirée par une superbe salle dans laquelle officie une tortue Ninja  - le coach sportif est un vietnamien (donc petit) très très musclé, pas sûre qu'il arrive encore à applaudir les bras tendus... Bref, il faut que je bouge, les vacances, la bonne bouffe, j'ai les côtes à l'os sur les hanches, les cannelés sur le ventre et j'en passe, alors je coure! Ah et grande nouvelle, Maman tu vas être contente, j'ai arrêté de fumer il y a 16 jours! C'est dur mais les enfants me harcelaient avec des "tu vas mourir et nous on sera tout seuls", bon là ils ont mis le paquet alors j'ai cédé... Bref, et pour les enfants, le compound offre à Gaspard son aire de skate, son terrain de basket, il est heureux! Ma cocotte cherche des copines, elle fait des tours sur son vélo. Elle doit patienter, les familles vont commencer à arriver dans la semaine, les rentrées scolaires seront la semaine prochaine.  Les nôtres sont donc rentrés la semaine dernière, prem's. Ils sont heureux, l'école leur plait beaucoup. Les profs sont bien, celle de Rosalie parle très bien français, ça m'aidera pour les réunions parents-prof! C'est une très chouette école, une communauté très soudée, ça se ressent. La suite, attendons un peu - ça m'étonnerait que je n'ai pas quelques reproches à faire... ah mais si, ils n'ont pas de devoirs! Je ne comprends pas cette nouvelle mode, ici comme en France ou en Belgique d'ailleurs, qui arrange bien des parents mais ça ne rend pas service aux enfants! Donc, les miens auront du temps pour les cours et les devoirs de français et de chinois!

    Jour de rentrée des classes!

    "Good morning Vietnam!"

    Notre maison, on sent que David a eu une promotion :-)

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    Mon atelier de couture presque prêt, il faut que je relève mes tables et trouve des tabourets, que j'arrange un peu et je m'y mets. Des petits plans commencent à fuser, vu la population, les moyens et la carence... J'ai déjeuné avec une maman suédoise de l'école et ses copines, elle a créé sa marque et vend à Paris, Toronto et Saigon. On va se revoir...

    "Good morning Vietnam!"

    Notre cuisine, immense, il faut qu'on trouve des tables! Notre maid Thuan est toute perdue. Ce petit bout de femme est une fée dans la maison. Même le repas du soir et la table sont prêts avant son départ - je te dis, je vis un rêve. Tu crois qu'un jour on t'envoie l'addition du bonheur?

    "Good morning Vietnam!"

    Le quartier est très bobos imbriqué dans du local! C'est simple, sans trottoir ou défoncé, tu circules entre les gens qui mangent ou boivent des cafés dehors à toute heure assis sur des tabourets en plastique installés sur des terrasses anarchiques, puis tu tombes sur une boutique de meubles scandinaves, magnifique à des prix de fous ou une boulangerie française, un commerce organique, un espèce de maraîcher cracra, la petite vendeuse de Banh Mi...  

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    En rue, on trouve beaucoup de petite roulotte de Banh mi qui sont nos sandwiches composés d'un mélange savoureux de viande, de légumes, de salade bref que de bonnes choses! "Et tu manges en rue toi? Bien sûr, c'est la meilleure adresse de la cuisine vietnamienne!" dixit David. Bon, on n'est pas à l'abri d'un petit problème...

    "Good morning Vietnam!"

    "Good morning Vietnam!"

    Sinon, je sens que ma petite maman serait bien dans ce pays, il y fait chaud, un peu too much quand même. C'est assez surprenant cette saison des pluies. La température monte pendant 3 jours, ça devient étouffant c'est assez très difficile à supporter quand on s'active puis un orage éclate,c'est assez violent. Il pleut alors durant les 3 autres jours à la même heure durant une heure ou deux. Ces pluies tropicales sont plutôt impressionnantes mais après l'air est plus frais, 26-28° avec l'humidité le ressenti est au moins de 30° mais c'est bon, agréable même.

    Voilà pour les premières nouvelles, je reviens vite avec d'autres nouvelles, David et Liliane B., les premières excursions, les premières courses - Shanghai était pour le coup très occidentale... Je souffre un peu, on sent que ce pays est en développement mais bon, c'est ça l'expatriation, composer, s'adapter, imaginer!

    Bon la prochaine fois je te raconterai des histoires sur nos petits visiteurs, lézards, gecko et aussi les insectes... est ce qu'on s'habitue à ça? 

     

     

     

     


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    Nous les avons abandonnés ou fuis, c'est comme on veut. Les derniers mois en Chine ont été assez éprouvants, seule à la barre, je n'ai pas eu beaucoup de temps à consacrer au récit de notre petite vie et pourtant des histoires il y en a eu de belles, de drôles et de plus angoissantes. C'est drôle, aujourd'hui j'ai l'impression d'avoir quitté ce pays il y a de longs mois alors que ça n'en fait même pas deux. Nous avons "vécu" tant de choses entre les bobos (moi qui me réjouissais de ne pas avoir mis les pieds à la Shanghai United Family Hospital en deux ans, j'ai eu un condensé d'urgences sur les deux dernières semaines), la solidarité incroyable des expats en cas de coups durs - chapeau bas, le déménagement à gérer - les chinois à gérer..., les Farewell, les adieux des amis des enfants, le départ, les pleurs, les retrouvailles avec David après ces 4 mois de séparation...

    Donc voilà, le dernier chapitre de cette aventure chinoise s'est achevé avec beaucoup de joie et d'émotions. J'ai quitté des amis très chouettes et pour celles et ceux qui continuent l'aventure asiatique, à Shanghai, à Singapour ou Hong Kong nous nous reverrons, à Saïgon ou ailleurs, en vacances, encadrés par un paysage de rêve comme ceux que nous offre ce continent. Pour les autres, un jour peut être, nous croiserons à nouveau nos routes.

    Bon aller quelques photos pour fermer la page et après on passe à autre chose! Il y a un truc génial avec les pays communistes, ce sont les mêmes drapeaux, on ajoute une étoile jaune ou un marteau et l'affaire est dans le sac! Même pas besoin de changer la présentation du blog... (alors oui, si tu te poses la question ,je vais continuer ces petites histoires, quand? je ne sais pas et oui nous sommes bien arrivés à Saïgon, oui je m'installe, oui les enfants ont commencé l'école, oui c'est très bien! La maison est superbe et il y a même de la place pour t'accueillir mais patiente un peu... merci!)

    Dernière semaine d'école à Shanghai, un thème par jour, ce jour là c'était "les couleurs de ton pays", dans le mille! les diables rouches évidement ! Oui bon, c'est pas parce que je suis française que je ne sais pas que c'est "rouge" mais vous prononcez toujours "rouche". Allez dis-le, alors? Tu dis "rouche", ben ouais c'est bien ce que je dis!

      ...et quoi les chinois?

    On ne peut pas partir sans s'étonner une dernière fois des chinois, Ikea était une partie de rire surtout les salons et les chambres, impossible d'essayer quelque chose sans devoir les déloger, ce qui d'ailleurs n'arrive jamais - le chinois bien installé pour un petit roupillon ne donnerait sa place pour rien au monde.

    ...et quoi les chinois?

    Celle-la je l'adore!

    ...et quoi les chinois?

    ...et quoi les chinois?

    Promenade du lapin... mais oui.

    ...et quoi les chinois?

    Déménagement, on emballe la maison et on met le tout dans le conteneur, enfin, une petite sieste s'impose quand même...

    再见上海

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    再见上海

    再见上海

    再见上海

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Nos amis, nos potes, notre super soirée d'adieu! On vous adore !!

    再见上海再见上海再见上海

    Allez, on laisse le dernier mot à Monsieur le Président Xi Jinping :

    "Xié Xié et bon vent les Delville!"

    ...et quoi les chinois?

     

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Bye Bye Shanghai!!!
     
    再见上海

     

     

     

     


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  • Parti... mais pas nous.

    Nous entamons le deuxième round sans David. Passées les 3 premières semaines histoire de se mettre tout de suite au diapason, ce sera un peu moins long cette fois, juste 10 petits jours seuls. Bizarrement c'était plus difficile de se séparer dimanche. Nous nous disions durant ce long week-end que la plupart des couples que nous connaissons ne se séparent jamais, éventuellement un week-end, leur métier ou plus occasionnellement leur hobby ne les amenant pas à vivre loin l'un de l'autre. On se demandait alors comment savoir si on se manque encore? On essaie de se poser des questions pour lesquelles nous avons les réponses - on est bien d'accord, on ne va pas se compliquer la vie, en plus...

    Dans quelques jours ce sera notre 10ième anniversaire de mariage, le civil ça compte pas trop - quoique quand tu quittes tout pour suivre ton mari dont tu dépends totalement, ça compte un peu plus qu'avant. Bon, on le fêtera seuls, chacun de notre côté, un petit Wechat entre nous. Il y a 10 ans, s'imaginait-on être là où nous sommes, une vie d'expatriés? Lui au Vietnam, moi en Chine avec nos deux amours. On se rattrapera en octobre et on feuilletera notre album de mariage avec les enfants (s'il a résisté au voyage!). C'est drôle Rosalie adore regarder ces photos: sa maman en robe de princesse (j'avais pourtant essayé de ne pas ressembler à une princesse, raté), maman jeune sans "les petites lignes à côté des yeux, comme mamie" (il faut les avaler, après on s'y fait) et "papa avec des cheveux noirs" (au moins il lui reste des cheveux, lui :-). Bon je passe les commentaires sur le reste de la famille, histoire de ne pas se fâcher avec tout le monde. Quand je te dis qu'ils sont durs, crois moi!

    10 ans... J'imagine déjà un remake de notre voyage de noces. L'Asie, c'était prémonitoire. Ca nous ferait un bien fou d'être en amoureux. Bonpapa, le précédent voyage était top, parfait, on avait adoré, on recommence? Ah non...pas possible? Bon, ben on va faire autrement. On ne pourrait pas s'organiser "un truc" du genre, vous venez garder les enfants, on vous laisse la maison, la maid, le chauffeur et nous on s'envole?  Very easy (enfin, pas trop, un peu d'aventures tout de même, après on va croire que ma vie est vraiment trop facile). Alors, tentés? "Non peut être?".

    Bon en attendant de se décider, retour à la réalité. Pour le moment on est ici et il y a trois mois difficiles à passer. Les enfants sont courageux même si je me sens démunie quand ils me disent que papa leur manque. Ils ont portant les tee-shirt sales de papa "ça sent bon maman" "ben, oui je sais, tu me le donnes pour cette nuit?" "non, fallait lui en demander un... " Sale gosse. Bon aller, on ne va en faire toute une tartine, qu'il en profite pour bosser à fond, rentrer tard et donner le rythme à son équipe, comme ça quand on arrivera... ben on arrivera (pas de plan sur la comète).

    Côté plan de départ, je souffle maintenant et je profite. Les enfants sont bel et bien inscrits dans leur école internationale et finalement elle est très bien, les échos sont très positifs. Quant au Lycée français de Ho Chi Minh, le secrétariat de scolarité et le secrétariat de direction n'ont jamais pris la peine de me répondre. Après 5 emails, combien d'appels téléphoniques? "Madame le Proviseur est occupée". C'est juste honteux. Quand je pense que la maman d'un petit copain coréen de Rosalie me disait récemment qu'elle était admirative de l'éducation à la française, qu'aux Etats Unis les livres sur notre mode éducation étaient des best seller, que "la femme française est une mère heureuse" et bla bla bla, je m'interroge. On n'a pas tous reçu la même éducation et ceux qui sont amenés à éduquer nos enfants ne sont certainement pas les mieux placés. Mais que dis-je? C'est vrai qu'aujourd'hui l'école c'est l'enseignement, pas l'éducation... je suis vraiment d'un autre temps. Une tête bien faite portée par des gens mal élevées (ça me rappelle les chinois...). Bref, je tourne la page de la France...

    Côté moving, packaging nous avons eu notre petite enquête de routine. Bon je commence réellement à flipper après les remarques du gars. Vos matelas vous les prenez? Vos couettes, vos oreillers? Vos tapis? Vos vêtements? Vos rideaux? Votre canapé?  Euh, je t'explique Sam : on déménage et pas seulement les valises et les enfants. Ah? quoi? tous les tissus vont moisir? Les cuirs aussi? Et merde mes Louboutin ... mais non je déconne. Bon, on diminue les risques quand tout est propre. Mais, mon grand gaillard comment tu laves un matelas ou même un canapé? Evidemment si je dis à Ayi de laver, elle va laver... Procédons autrement, c'est à dire disons nous que tout sera pourri. Donc, la juriste que j'étais est allée lire entre les petites lignes du contrat d'assurance et j'ai interpellé le service de la boite histoire que nous soyons bien d'accord sur la notion d'indemnisation selon la "valeur de remplacement". Parce que je t'explique, mon beau canapé des Studios Hay acheté à Bruxelles, vaut le double à Shanghai. Pigé? Capito? Bingo,ça va faire mal mais on se base sur les prix d'ici... Je sens qu'on va avoir un nouveau matelas... ça tombe bien, 10 ans, il est temps de changer! Pour le reste, on croise les doigts, Saigon ce n'est pas Shanghai et on n'y trouve pas toutes nos marques... même pas un Ikea!

    Sinon, j'emmène mes loulous à Ho Chi Minh pour une petite visite exploratoire le 13 mai prochain. Nous chercherons à 3 une maison puis les enfants découvrirons leur école, l'International School of Ho Chi Minh city (si tu veux visiter www.ishcmc.com). Je crois finalement qu'ils seront rassurés de voir leur nouvel environnement, la maison si on la trouve, l'école, ressentir l'ambiance de Saigon et surtout revoir David

     

    Aller quelques photos prises ce Week end du 1er mai.

    Gone

    L'humidité ascendante en fin de journée montant sur la plus deuxième plus haute tour du monde enfin achevée!

    Gone

    Gone

    Allé, prêt au décollage?  3 -2 - 1 

    N'importe quoi...

     

     

     


    2 commentaires
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    Le dernier chapitre de notre vie à Shanghai s'ouvre...

    Si j'ai une pointe de tristesse? Non! Si la Chine ne nous asphyxiait pas chaque jour nous aurions été tristes de la quitter mais c'est à ce point insupportable de recevoir quotidiennement ce poison perfide en goutte à goutte dans nos poumons que partir est une excellente nouvelle. Et puis au delà de notre santé, la vie est devant nous et il y a tant de choses à découvrir ailleurs. C'est notre côté gitan. Saïgon, rien que le nom de cette ville est enchanteur.

    Pour l'heure, il faut s'organiser et les prochaines semaines vont défiler à une vitesse accélérée, tu vois le bouton ">>" de ton lecteur DVD? Appuie 2 fois. Alors top chrono, "fais ta to do list, Audette!"

    - L'école pour les enfants : maintenant on est à l'heure des prières ou des pistons qu'on n'a pas, alors on prie. Euh, si par hasard tu es intime avec le Ministre de Affaires étrangères français - vu qu'il finance généreusement les lycées français de l'étranger-  ça nous aiderait!

    - J-5 : contacter la boîte pour le move, faire l'inventaire de nos biens, bien les assurer vu que le packaging se fera pendant la saison des pluies à Shanghai, le fret et les interminables dédouanements durant la mousson au Vietnam CQFD: à l'arrivée, on aura un conteneur de moisissures chamarrées. "Tout se remplace ma chérie" oui mais quand même David, je me suis déjà séparée de beaucoup de choses...

    - J-12 David s'envole définitivement pour Ho Chi Minh. Silence...

    - J-30 Voyage de reconnaissance au Vietnam, chercher une maison et la trouver surtout! Soumettre les enfants aux tests d'entrée des écoles internationales vu que les français restent entre français... et surtout revoir David

    - J-30 et + : derniers souvenirs à glaner de SH.  A part des photos de cette ville de fous, rien ne me tente vraiment. J'irai peut être faire un tour du côté des brocantes mais ce sentiment de se faire toujours arnaquer quand on a une tête d'étranger, c'est agaçant même si c'est de bonne guerre; j'imagine que les parisiens voyant débarquer un car de touristes chinois se gargarisent rien qu'à l'idée de mettre des 0 sur leur addition.

    - J-3 mois le rush : fin de l'école, déménagement et ces fameux 2m3 de fret aérien! Il nous faudra sélectionner ce qui sera prioritaire, donc non David et les kids, on ne cuisine pas avec une Wii... bon on verra, de toute façon, je finis toujours par céder face aux 3 qui me font leur tête de cocker.

    Et la Farewell ? Mais quand va t-on caser notre Farewell?

    Dans l'ordre des priorités, je suis vraiment stressée par l'école des enfants. Nous sommes donc investis, jour et nuit presque! tant les inscriptions scolaires sont un parcours du combattant, même sans décret d'inscription! Le lycée français d'Ho Chi Minh est déjà surchargé, 10 jours après l'ouverture des inscriptions. Pour un lycée qui a inauguré ses nouveaux bâtiments il y a 3 ans, pas très visionnaire de refuser des élèves francophones faute de place. C'est bien la première fois que je me bats pour faire reconnaître mes enfants comme petits français pour qu'ils soient repris sur la liste des élèves prioritaires! "Mais si ils sont français par filiation maternelle, confère art. 18 du code civil! " Allez Gaspard, on s'entraine, dis que tu es français!" et l'autre morveux "ça va pas non, je suis belge comme papa". C'est pas gagné. Je vais y aller en douceur avec Rosalie, enfin "en échange de", avec un Kinder Surprise j'en fais ce que veux. Non, il n'y a pas de honte, c'est comme ça avec la nouvelle génération.

    Bref, irritée par ce lycée qui ne "peut" pas ouvrir ses portes à mes enfants, j'ai contacté un conseiller consulaire en charge des questions culturelles et d'éducation à Pékin; le consulat nous a assez cassé les pieds pour qu'on vote pour ses conseillers sans savoir à quoi ils servaient, donc voyons voir. Le délai de réaction fut surprenant, il fut immédiat! Bon du coup, je me dis qu'il devait s'ennuyer le gars. Alors, oui j'ai été capable de ne pas m'énerver, j'ai joué la carte sociale "celle qui n'a pas de chance, parce qu'à Shanghai non plus il n'y avait pas de place... c'est leur dernière chance d'apprendre le français après ce sera trop tard" limite pleureuse, ça passe bien mieux avec les administrations que les chieuses qui ruent dans les brancards. Résultat, branle bas de combat, il contacte le consule d'Ho Chi Minh pour nous aider. On va voir si son bras est assez long, s'il est marseillais ou si ce n'est qu'un stagiaire.

    Pendant ce temps là, David me dit qu'on s'en fiche du lycée français parce qu'il veut les laisser dans un système international... Ah! Ah! Ah!!! Voilà nos discussions quotidiennes, diurnes et nocturnes, on change d'avis tous les soirs, tous les jours et les enfants qui veulent rester dans une école américaine, mais bien  sûûûûûûûr! "Faut il écouter ses enfants?" Avis aux psy...on est bien d'accord, on écoute mais on a dernier mot. Non, parce qu'il faut le dire, c'est quand même la fête du slip chez les ricains. J'admets que mon référent scolaire c'est " la Sainte Famille" dirigée par Mère Margueritte Marie tout-de-noir-vêtue alors c'est sûr que saluer le directeur des enfants, en short et Converses, d'un "Hi Brian!" ça te donne une idée du gouffre qui nous sépare.

    Voilà, on ne sait vraiment pas quoi faire. Ils sont déjà acceptés sur dossier dans une école, l'International School of Ho Chi Minh City, reste à passer un test de langue, les sous sont versés pour garder les 2 places, ça fait donc 3 paires de Louboutin  juste pour tester ta motivation...  Bref, je vais tenter la British school, plus en phase avec mon "éducation de religieuse". Gaspard m'a quand même dit que ma vie d'enfant devait être triste... gloups!

    A part faire des listes et stresser pour mes enfants, je profite aussi du printemps (enfin c'est vite dit, on a chaud, on a froid, c'est pas très claire, cette météo). J'ai l'impression qu'il me faut visiter une dernière fois de Shanghai; le dynamisme de cette ville me manquera mais pas les chinois.

    J'ai donc fait quelques sorties récemment dans des quartiers très retirés encore très typiques, où vit une population de migrants, de japonais, de chinois. J'ai découvert des marchés dépaysants dirons nous...

    Assortiments d'os, de bois, de pattes et autres poils utiles pour la médecine chinoise.

     Fais des listes...

    attention en gros plan, la patte d'ours... je vous assure, c'est juste écœurant.No panique, fais une liste!

    Le Marché avec son poissonnier, son marchand d'épices, son "boulanger", le vendeur de "trucs" séchés (insectes, viandes, herbes...) 

    No panique, fais une liste! No panique, fais une liste!

    No panique, fais une liste! No panique, fais une liste!

    Les pousses de bambou, c'est la saison. C'est assez bon, malgré l'aspect.

    No panique, fais une liste! No panique, fais une liste!

    Le vendeur de maïs et de patates douces

    No panique, fais une liste!

    Une petite pédicure dans la rue

    No panique, fais une liste!

    La lingerie de la Shanghaienne n'a de secret pour personne... Ce qui est sûr c'est que Victoria Secret a une marge de progression énorme!

    No panique, fais une liste!

    Oh! Un chien qui sèche... C'est la première fois que je vois du chien à manger. Les chinois aiment beaucoup la viande séchée, elle pendouille partout en ville, aux balcons, en rue à côté des vêtements qui sèchent. Le soleil a des vertus incroyables en Chine, bien plus que chez nous...

    No panique, fais une liste!

    C'est ça Shanghai entre modernité extravagante et rusticité des mœurs...

    Bon je te laisse, aujourd'hui il fait 28 degrés...je profite!

     

     

     

     

     


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  • Il fut un temps, j'étais une maman comme les autres, stressée par la charge d'un travail que j'aimais même si parfois j'avais envie de tout balancer, éreintée de trop donner, fatiguée par la course quotidienne des trajets, des enfants, de penser à tout, des réunions de chantier de ce camp de gitans qui n'en finissait pas d'être en travaux - je vise notre maison - les courses, les lessives bla, bla, bla jusqu'au moindre détail qui passe inaperçu parce que tout roule grâce à Bibi. Et par dessus tout, j'étais de celles qui culpabilisaient de ne pas être assez présente pour mes enfants. Je fantasmais sur des plans familiaux, des moments uniques - parce que tu sais "il faut en profiter, ils grandissent si vite" -  qui finalement étaient reportés aux vacances où "on va faire des TRUCS EN FAMILLE!" Bref, je voulais leur consacrer du temps, être là exclusivement pour eux! Eh bien nous y voilà! Maintenant c'est Full time et il m'arrive souvent de penser à maman, qui avant de quitter mon travail, m'avait dit : "je n'ai pas élevé mes filles pour qu'elles soient mères au foyer". Et tac... J'avais pas compris toutes les nuances. Nous étions si durs avec toi?

    Et ma p'tite dame, vous en reprendrez bien une louche?

    Mais pourquoi elle nous raconte tout ça aujourd'hui?

    PARCE QUE l'école des enfants n'a pas pu ouvrir ses portes à la fin des vacances, PARCE QUE le New Campus n'était pas prêt alors que les ricains nous envoient un programme de déménagement depuis 1 an! et que moi les travaux je connais! 1 an, c'est de l'abus!

    PARCE QUE je garde les enfants 2 semaines à la maison,

    PARCE QUE je suis leur teacher every day et ça, ça c'est... dangereux pour eux

    PARCE QUE, en fait SURTOUT, parce que je suis coincée chez moi (avec eux...) et ça, ça c'est pas possible.

    Bref et tu sais ce que je me dis? Mais pourquoi diable je culpabilisais autant avant? Je crois que tu ne sais pas ce que c'est de vieillir avant d'avoir une tête de carton ondulé le matin au réveil au lieu d'un teint de pêche de juin et tu ne sais pas ce que c'est d'avoir des enfants avant de nettoyer du caca diarrhéique un dimanche matin à 6h avec un mal de dos, des renvois de champagne et un mec qui dort. C'est quand même l'arnaque d'avoir des enfants. Je déconne mais quand même... Enfin, quand ils sont petits on ne s'en rend pas compte, c'est mignon, bon ok ça pleure la nuit. Mais alors on ne connait pas la suite et personne ne nous le dit, on est bien d'accord. Bon, maintenant, l'avantage c'est qu'ils grandissent au fur et à mesure, ce qui nous laisse le temps de nous habituer à ces changements délicieux. On ne passe directement du doudou à l'Ipad ou de la tétine à ... mais quand même, c'est pas simple d'être parents.  

    Bon aller, je me détends aussi, il faut choisir ses batailles, on ne peut pas être sur tous les fronts. Bizarrement, j'ai quand même l'impression que plus ils grandissent, plus on renonce à nos principes. Aude qui baisse la garde, Papa va être content! "Détends toi, t'es ch...te".

    J'y arrive regarde, leçon numéro 1 : mais si c'est drôle de manger des haricots verts

    Et la p'tite dame, on lui en remet une louche? 

    Leçon numéro 2, tu laisses ta fille essayer tes chaussures

    Et la p'tite dame, on lui en remet une louche?

    Leçon numéro 3, parce que ça me rappelle des souvenirs? Maman, pourquoi on peut pas manger le gâteau avant de le cuire? T'as raison, on s'en fiche, tant que c'est bon!

    Et la p'tite dame, on lui en remet une louche?

    Leçon numéro 3, faire des petites batailles de la semaine buissonnière comme 9h00 Gaspard vient faire tes devoirs! 9h05 "Gaspard je t'attends " 9.10 "Gaspard si je monte, ça va mal se passer" 9h15 "Maintenant assieds-toi !"... une grande victoire! Je suis fière de mon petit homme qui a écrit son poème tout seul après avoir digérer sa leçon des grands hommes américains, mais Ceux avec des "values" et des "beliefs". Si bien qu'inspiré par l'un d'entre eux, Gaspard devait écrire un poème. Ce fut par Martin Luther King et là... c'est juste superbe.

    Et la p'tite dame, on lui en remet une louche? 

    Allez ready for the next week? Nooooooooooo

    Maman, je sens qu'il fait froid, mets un gilet.

     


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  • Il y a une ligne de transition qu'il est difficile de franchir, dans chaque sens d'ailleurs. Quitter son confort, le "luxe" de nos vies et s'immerger quelques jours dans un pays comme celui là. Ressentir à quel point nous sommes nés "du bon côté", à quel point nous vivons dans le surplus, comparer nos vies, nos perspectives puis repartir. Ca fait réfléchir... Nos modes de vie sont d'un égoïsme criant à l'échelle de cette Terre.

    Quelques images de ce pays magnifique, sans filtre.

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    L'île de Danjugan, une petite île privée où se développe l'éco tourisme et l'accueil de classes vertes. C'était génial à la fois pour les rencontres, la découverte des modes de constructions locales, du sanctuaire marin, la grotte des chauve-souris, les balades en canoë dans les criques, la mangrove... bref, nous nous sommes régalés !   

    ... Philippines again

    ... Philippines again ... Philippines again

    ... Philippines again

    Quelques énormes étoiles de mer, relâchées évidemment après la petite séance photo, par contre pas touche aux oursins qui faisaient +/- 40 cm de diamètre (avec leurs piques, évidemment!)

    ... Philippines again ... Philippines again

    Un peuple joyeux, festif lors de fêtes populaires

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    Le riz et la canne à sucre sont les principales ressources agricoles de l'île de Negros. Quand tu penses qu'un camion rempli de cannes à sucre est payé 150 pesos, soit 3 euros aux agriculteurs. C'est se foutre du monde pour un travail exclusivement manuel sous une chaleur de bête où les enfants sont enrôlés pour aider les parents... Perso ça me révolte. Je suis à deux doigts de voter à gauche... euh, non peut être pas.

    Rizières de l'île de Negros

    ... Philippines again

    Rizière de Siquijor

    ... Philippines again

    Une femme profite de la nouvelle route en construction pour faire sécher son riz.

    ... Philippines again

    Cannes à sucre chargées, go pour l'usine, quand tout va bien...

    ... Philippines again

    ... Philippines again

     Manille et ses trottoirs

     ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    ... Philippines again

    et puis il y eu Gaspard au volant, trop fier!

    ... Philippines again 

    ... Philippines again

    Coucher de soleil sur la Princesse, le bateau avec lequel nous avons pu découvrir de si belles îles (je précise que David n'a pas gagné au Loto). Gaspard veut être pilote de bus ou capitaine de yacht, Rosalie maîtresse de dauphins ou de poneys, elle hésite. J'adore!

    ... Philippines again

     


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  • La Chinese New Year offrant un concert de pétards et feux d'artifices en tout genre, nous rendant hystériques et bientôt sourds, nous prenons la poudre d'escampette.  "Fuyez pauvres fous" disait Gandalf tout à fait à propos, désolée. Une fois n'est pas coutume et une deuxième fois non plus (?) cap sur les Philippines.

    Avec un archipel de 7107 îles, le voyage a de quoi s'éterniser. Le Commandant Cousteau ne se trompait pas en disant que c'était "L'un des plus beaux endroits au monde" - j'insiste c'est "The" référence de mon enfance, à côté George Pernoud est un petit baigneur - Bon, ok le Ct parlait de Palawan island où nous étions l'an passé, Miniloc Resort un must, gros coup de cœur et gros coût tout court dirait "mon mari" je me Carla"ise" bien, non? Ainsi donc, ayant nourri l'envie de visiter des îles plus au Sud, Négros et Siquijor nous voilà!

    Eh bien elles se méritaient!  Je crois qu'on aime se compliquer la vie avec 2 jours de voyage, 3 vols, 2 heures de bateau, 4 heures de route et les enfants qui lancinant nous répétaient "mais c'est quand les vacances?" et nous en chœur "on est en vacances!".

    Alors pour celles et ceux qui checkent les compagnies aériennes avant de s'envoler, oubliez ce genre de trip, ce n'est pas pour vous. J'avoue que savoir que nous volions avec une compagnie black listée a mis du piment au voyage, on est vraiment de plus en plus cool! Quoique j'ai pleuré en plein vol, failli faire pipi et je me suis maudite d'avoir procrastiné ma kiné post natale quand l'avion s'est mis a faire du trampoline ce qui faisait rire aux éclats les enfants "waouh c'est génial, dommage qu'il y ait un plafond!!". Non mais c'est n'importe quoi! Je crois que les accoudoirs ont gardé la trace de mes empreintes digitales et même de mes doigts. C'est fou les drôles de pensées dans ces instants potentiellement tragiques "pourvu qu'on ait pas mal si on se plante" je suis un peu douillette...

    Et puis comme j'y suis à t'expliquer les modes de transports philippins, il faut aussi que je te raconte une de nos traversées en bateau, enfin en rafiot rouillé où l'espace fut rentabilisé au maximum, genre : "et là, Martinez dans le coin, y aurait pas moyen d'en remettre un?" (je maîtrise le filipino). Je suis sûre qu'ils se demandaient tous  avec le regard des Thénardier louchant sur Monsieur Madeleine "mais qu'est-ce qu'ils font là, eux?". David avait décidé de s'enfoncer dans les calles du bateau vu que la mer était formée, enfin déformée pour moi, avait-il peur de passer par dessus bords? oui je crois. "Mon amour tu descends avec les enfants et moi? "euh...Are you talking to me???" Non parce que si c'est pour mourir noyée, je veux voir le ciel une dernière fois. Donc récit en live, histoire de revivre ce moment intense (c'est bien connu,les psy disent qu'ils faut raconter, donc...)

    Et nous partîmes et ils se mirent à prier.

    La peur n'évite pas le danger, dans ce cas précis probablement que c'est le contraire.

    Je suis terrorisée, je regarde une dernière fois la terre qui s'éloigne, d'un œil nouveau parce que c'est probablement la dernière fois de la vie.

    C'est beau un philippin.

    Peut-être que je devrais appeler ma belle-mère et m'excuser de ne pas avoir été toujours sympa, si ça se trouve ces péchés vont me filer la poisse. Bon ok j'avoue mon Dieu avoir piquer dans la tirelire de mes enfants pour acheter des clopes (je sais c'est grave).

    Je me demande si ce genre de traversée fera de moi une fille particulièrement courageuse ou complètement inconsciente.

    Tu es mère de famille et prendrais-tu ta voiture sans attacher tes enfants? Là c'est pire, pire, pire - je suis une usurpatrice de mère, j'ai honte.  

    Soudain, les philippins se remettent à faire des signes de croix et ils ferment les yeux. On va tous mourir et ils sont calmes. Tellement calmes que c'est mauvais signe. Le truc à ne jamais faire. Tout le monde sait bien que le mauvais sort frappe quand on s'y attend le moins. Et là de l'extérieur, à observer les autres, c'est évident que je semble être la fille qui s'y attend le plus. Très mauvais.

    Je m'entraine, la mer se déchaine et ça n'aide pas, le bateau tangue vraiment trop, ça y est j'ai le cœur à 200, je pleure et j'ai les mains moites, pas facile de s'accrocher, je suis trempée jusqu'aux os. Une bonne crise de panique serait de bonne augure pour blaser le mauvais sort.

    Aller, j'appelle ma belle mère et je m'excuse.

    Maintenant les philippins se tiennent la main, j'appelle tout de suite.

    Les prières de mes camarades de pont nous ont-elles sauvées? En tout cas ils avaient une confiance incroyable "Pourquoi avoir peur. Comment se fait-il que vous n'ayez pas la foi?" Evangile selon St Marc. Tu m'as mise à l'épreuve, ou quoi...? Arrivés sur l'autre rive, je me sentais revivre, un soleil radieux, une tempête ne dure pas - c'est comme dans la vie :-). Et là... la beauté absolue s'offre à nous, merci petit Jésus, j'étais à deux doigt d'appeler - je déconne Annick! c'est parce que je sais qu'on peut rire avec vous!

    Notre yacht, trop classe, c'est le bordel à l'intérieur, mer déchainée... pas un mot sur les vomis, Gaspard fut le premier, après ça s'est enchainé...

     Les Philippines et nous...

    Siquijor Island nous voilà...

    Je ne sais pas si j'aimerais y vivre ou David y travailler mais ce pays a quelque chose de captivant en plus d'être d'une beauté incroyable. Ce que j'aime? Peut être la fragilité de ces petits bouts de terre posés sur la mer où la nature s'évertue à reconstruire ce que les typhons balayent, les couleurs, le sourire de ce peuple philippin si accueillant, si gentil, si fort dans la dureté de leurs conditions de vie. Ils ne quémandent pas malgré cette pauvreté frappante. Ils nous sourient. Gaspard me disait lui même "ils sont pauvres mais ils sont joyeux". Maintenant, je ne peux pas me dérober depuis que je suis maman, ce qui touche les enfants me prend aux trippes. Nos propres enfants ont-ils capté à quel point ils sont gâtés?  Je me souviens d'un village de pêcheurs où nous avions mouillé l'ancre, les enfants étaient venus en masse vers nous et nous suivaient, juste comme ça. Des enfants vêtus de peu, sans chaussure alors que le sol était jonchés de déchets et de verre ramenés par la marée. Les plus grands portaient les bébés et cette fillette, à peine plus grande que Rosalie, qui me fixait intensément. Troublante. 

    En face de ce village se dressait Typhon island autant dire que le nom de cette île n'était pas usurpé. Comment ces cabanes de bambou posées si près de la plage peuvent elles résister face au vent et aux vagues déchaînées? Bien sûr qu'elles ne résistent pas et ils perdent tout, leur bateau et le peu qu'ils possèdent quand ce n'est pas l'un des leurs. S'installer ailleurs? Impossible, ils n'ont pas d'argent pour s'offrir une terre plus sûre. Est-ce l'extrême pauvreté qui renforce leur croyance? S'en remettre à Dieu quand il ne reste que lui pour veiller sur nous.

     Les Philippines et nous...

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    Ici on pêche des petits poissons destinés à la friture que les pêcheurs font sécher sur les filets tendus.

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    Nous avons passé 10 jours merveilleux entre magnifiques plages, découvertes de paysages grandioses, rencontres, villages colorés (on se croyait au Mexique parfois), rizières, cascades, îles protégées, sanctuaires aquatiques où les plongées furent EXTRAORDINAIRES!! On a nagé avec des tortues énormes, observé des bénitiers géants, découvert des poissons multicolores et aussi évité un serpent mortellement dangereux (ça on l'a su après - j'entends d'ici Papa "ça finira mal toutes vos conneries". Bon ok j'avoue qu'on pousse le bouchon un peu trop loin  mais ça c'est parce qu'avant on ne te disait rien!) mais les yeux de Gaspard et de Rosalie! Je crois qu'il n'y a rien de plus beau que de voir les yeux de ses propres enfants émerveillés "Maman ! j'ai touché la tortue!!". J'aime absolument ce petit truc que je ressens dans le ventre, là au centre, le cœur de mon bonheur qui fait boum.  

    Sur Apu Island, il y avait deux sites où les tortues venaient.  L'un des sites a été complètement détruit par le typhon Yolanda. Il faut savoir que les dégâts sur terre sont terribles, en mer c'est le même désastre de désolation et les coraux ne repoussent pas, eux. Il est vraiment temps que les hommes se rendent compte que le changement climatique prend des allures de bombe à retardement, chez eux, ici les catastrophes frappent déjà et je n'ose imaginer ce que vivent ces gens les jours de tempête, serrant leurs enfants dans leurs bras. Et si c'était nous...  Je ferme la parenthèse mais je nourris avec ces voyages, l'envie de remettre mes compétences au service d'association de protection de l'environnement, ce sera plus facile au Vietnam qu'en Chine (ça y est, je l'ai dit tout discrètement, on part à Ho chi Minh en juin!).

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    Et moi qui pensais me faire une semaine de pichon... Ben non, et vu que nos vacances étaient un peu plus "routard" et responsables en partant avec www.unmondeautrement.com (je leur fais une petite pub car ils sont géniaux) on a donc vécu les choses "autrement" on s'est contenté des restos, genre routier... (j'ai vraiment changé, oui, je rajeunis je crois). Bon, il y a peu à dire sur la nourriture philippine, en fait deux mots : friture et riz. Quand on a le choix qu'entre la patate fourrée - j'ai gardé mon côté égocentrique - les beignets de banane, de mangue ou de papaye qui te crient "EAT ME! je vais aller directement dans tes fesses, repeindre ton intérieur de lipides sursaturés" on se dit qu'à côté le Big Mac est un haricot vert bio. Résultats tu manges des hamburgers locaux toute la semaine et tu bois des cocktails de mangue... so good! je m'américanise...beurk! Tu savais qu'ils fabriquaient du rhum ici?  Jean Marie, j'ai pensé à toi, les p'tits punch philippins ne sont pas mal non plus!

    Aller, parce que les images sont vraiment plus parlantes...

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    Lumière éblouissante - sorry pour la surexposition mais la lumière était celle la. Tu vois la liane suspendue, tu connais mes loulous, comme un appel, viens te balancer mon coco... Si ils l'ont fait? Yes (me too!)

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    Tu te souviens de la pub de Tahiti douche... image paradisiaque où je me disais "un jour j'irai" donc j'ai essayé d'aller derrière la cascade mais le courant était trop fort, impossible d'atteindre l'envers du décors. Je ne saurai pas...

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    Quel bel enfant... si je suis objective.

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    - Tu lui donnes combien, trente quatre?

    - Mouais, à peine.

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    Mes sauvageons d'amours

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    Si c'est pas le bonheur ça! 

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    Bon je vais ouvrir une deuxième page, j'ai tant de photos à te montrer et là ça bloque un peu.... je reviens.  

     

     


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  • Vous qui passez par là, si je n'ai pas eu l'occasion de vous présenter les vœux de la petite famille, alors Bonne année 2015!En janvier, fais ce qu'il te plait.

    La lourdeur de l'actualité en ce début du mois de janvier avait plombé mon envie d'écrire avec légèreté, à moins que ce ne soit une forme de phobie administrative, il paraît que ça existe chez des gens très sérieux, je n'ai pas écrit "des gens très bien "...

    Notre retour en Chine est maintenant bien digéré après les fêtes gargantuesques de fin d'année. Il parait qu'un fou rire équivaut à un bon steak, ceci explique sûrement cela! Cerise sur le steak, David aussi a dû manger un bœuf (avec la peau). Qu'est ce qu'on a rit! Que c'était bon de se retrouver, de revoir la famille, nos amis, leurs enfants, finalement on ne fait plus vraiment la distinction. Ces moments suspendus où on se sent bien, être avec les bonnes personnes, celles qui nous complètent, nous comprennent d'un regard, un vrai bonheur. En vrac:

    - notre séjour vosgien à 47 dont 27 enfants de 14 ans à 11 mois perdus dans la campagne profonde avec pour seuls voisins deux Yacks "mais non c'est pas des Yacks" enfin des sortes de vaches avec des cheveux longs, où nous avons encore poussé les limites de l'amitié en groupe, ben oui on est heureux ensemble!

    - l'extraordinaire surprise de mes amours de copines venues m'enlever dès mon arrivée à l'aéroport, Djeu! J'ai mis du temps à m'en remettre! Flash back ... Imagine, le 20 décembre à 7h30 aéroport de Bruxelles après 14 heures de vols et connexions avec mes deux cocos. Enfin nous sommes à la porte des arrivées, je recherche Annick et Xavier, vaseuse mais bien aidée "premier qui trouve!" Il y a un monde de dingue dû aux retours des familles pour les fêtes de Noël. Nous entendons des cris de joie, des filles qui semblent heureuses de revoir quelqu'un ou des familles qui se retrouvent - bien existées quand même! Je n'y prête pas attention vu que j'imagine mal Bon papa et Bonne mamie se manifester aussi bruyamment. Les cris continuent, je regarde par curiosité et je vois la tête d'Isa, sautillant pour dépasser la foule... puis j'aperçois Béné, Nath, Sylvie, Cath, Caro. Mais non? Mais si! Comment décrire ce que j'ai ressenti, un feu d'artifice émotionnel, le temps qui s'arrête, je courre avec mon caddie, mes bagages, chabadabada, chabadabada pfff! je ne pense même plus aux enfants... c'est après que ça m'est revenu, m... ils sont où? Ca faisait bien longtemps que je n'avais pas été aussi surprise, enfin j'exagère, pas si longtemps, pour mes 30+9 ans, c'était elles, mes 30+10 ans, elles aussi, des surprises bien orchestrées, des larmes et du Champagne qui coulent, exactement le goût du bonheur. J'ai une chance extraordinaire d'avoir des amies comme elles, comme vous mes cocottes si vous me lisez. Vous êtes uniques et je vous aime. On recommence quand vous voulez un petit déjeuner au Champagne, ça passe bien finalement! Mille mercis à vous, et Kike, Much et Régi pour leur accueil. C'était magnifique, génial, extra, un merveilleux cadeau de Noël! Je vous préviens les filles, le prochain retour, je vais vous chercher aux arrivées! Il y a une chose merveilleuse dans l'Amitié (grand A, t'as vu) c'est qu'il peut se passer des mois sans se voir, pas sans communiquer, ça non, et il ne nous faut même pas 5 minutes pour s'entendre à nouveau comme larrons en foire. Bon, une chose est sûre c'est qu'il ne faut pas compter sur nous pour défendre la cause féminine par contre les vignerons peuvent compter sur nous! (ceux qui font du blanc avec ou sans les petites bulles, on sélectionne quand même, y a des limites!)

    Bon, nouvelle année rime avec "bonnes résolutions", j'en ai pris une, un peu jocker mais c'est le contexte qui veut ça, il paraît qu'il faut pro-fi-ter! Ou c'est la quarantaine qui veut ça? Bref j'ai donc décidé de ne rien entreprendre de désagréable donc Enjoy de tout! Je n'arrête pas de fumer, je ne culpabilise pas en ouvrant une bouteille de blanc sans attendre David (on va croire que je passe mon temps à boire...) et je commence la Zumba! Parce que ça faisait longtemps que ça me chatouillait les chevilles et que les fesses de Shakira m'énervaient, "oh quoi? moi aussi je peux le faire!" " non ma chérie, je crois pas". Mon mari (Carla sort de ce corps) me challenge, et bien , premier cours hier et c'est plus difficile qu'à première vue... Y a du boulot, pas sûre que les 10 cours prochains suffiront pour être "sinsouelle" (en français sensuelle) en se trémoussant comme Clarissa, Charlotta, Gosia, Véronica.... "C'est normal Maman "Aude" ça fait intrus" merci Rosalie. Moi je dis que nous, on a appris à applaudir sagement avec nos mains, elles avec leurs fesses, un truc de dingue. La suite en image, mais non je déconne...

    Et courant janvier, que s'est il passé chez vous? Côté petits loups, je crois plus encore que l'apprentissage de la marche, du langage, de la propreté, le moment le plus magique est celui où un enfant apprend à lire. Les premières syllabes qui s'accrochent, les premiers mots, un monde qui s'ouvre sous les yeux émerveillés de l'enfant. Rosalie lit. Je suis donc toute aussi étonnée qu'elle chaque soir à l'heure de l'histoire de l'entendre, en anglais un soir, en français un autre. Je suis si heureuse pour elle. Ma petite chérie grandit. Quelle étape!

    Mon petit coco ne manque pas de nous étonner non plus. Pas sûre qu'"étonner" soit d'ailleurs le bon mot? Je ne me souvenais pas que l'adolescence démarrait à 8 ans? Il est précoce celui là. Il fait la tronche régulièrement et sans raison, excellent représentant de sa génération vautrée, il est tout le temps allongé par terre, il n'aime que le Nutella,les pates au Ketchup et les hamburgers - me pique mon Bose et mon IPhone pour écouter de la musique, "Mummy, Stromae c'est nul...ah?  Red Chili Pepper c'est de la vraie musique..." Ouh lala!  Pire ses parents sont nuls parce qu'il ne peut pas sortir, et qu'il est LE SEUL de la classe à ne pas avoir d'IPhone, d'Ipod Touch et d'Ipad? Même mon copain Guy ( prononcer Gaï, il est israélien) a sa télé et sa Wii dans sa chambre! C'est nul dans cette famille! Euh... et un séjour à la campagne avec Papou ça te dit? Mince, un jour j'aurais dû les habiller en Jacadi et Cyrillus, genre enfants dociles et sages, je crois que j'ai loupé une étape...   L'habit ne fait pas le moine mais quand même, on courre plus vite en baskets qu'en mocassins.

    Et mon Grand brun, toujours au boulot. C'est ma petite fourmi qui fait des allers retours entre la maison et le bureau parce "L'Oréal le vaut bien" nouveau slogan. Je dois lui avouer une infidélité capillaire: j'ai changé de coiffeur aujourd'hui et suis passée à la concurrence chez Schwarkoff (orthographe impossible...). George est parti (mon ex coiffeur!) alors j'ai testé un salon japonais. Oh! la vache, ça ne déconne pas. Pas de massage "sinsouel", tout est blanc, propre, silencieux, zen...et on boit du thé. Le visage sous un petit linge pour ne pas être éclaboussée lors du shampooing, ça change vraiment de George qui m'avait démaquillée sans que je lui demande, voir plus! Les x révérences dès que je dis merci, après je n'osais même plus... Bon, résultat, je crois que si j'avais fait mine d'être insatisfaite, on risquait un harakiri collectif alors j'ai esquissé un sourire avec toute la retenue attendue du peuple nippon...

    Petit souci pour insérer des photos...  tant pis je publie parce que je suis sûre que ça te manque de ne pas avoir de nos nouvelles!

    Promis, je soigne ma phobie administrative et je t'écris rapidement! Au moins pour te dire où on va l'année prochaine! Car on le sait...


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  • ...Enfin c'est que je ferais si j'étais toi, va prendre un bol d'air! C'est la saison, ça sent tellement bon dans les bois, cette odeur de feuilles mortes, de champignons, de nature. Tu ne connais pas ta chance! J'adorais et c'est vraiment ce qui me manque le plus en ce moment. Retrouver ce silence et en même temps ces drôles de bruits "c'était quoi ça?... ça s'approche, non?...",  se faire encercler par cette nature, ne plus voir qu'Elle, redevenir enfant face à la hauteur des arbres, certains sont des chefs d'œuvre devant lesquels je suis capable de me pauser comme devant une toile. Enfoncer ses pas dans la mousse, avoir de la boue couvrant mes bottes et s'amuser à les plonger dans l'eau stagnante d'une souille de sanglier pour les nettoyer, avoir de l'eau qui arrive jusqu'à la limite de la botte - évidemment activité strictement interdite aux enfants puisqu'on sait d'avance qu'ils vont se vautrer, être mouillés = pleurer = malades, bon...j'arrête, je me fais du mal!

    T'as bien compris qu'a ta place, j'irais vite en profiter...  

    Depuis la fin des vacances, pas de grandes nouvelles chez nous, là bas, la vie file et ce n'est pas si mal d'avoir une vie normale. David frôle l'addiction à son travail, il est bon de lui rappeler qu'une journée de travail ce n'est pas de 8h à 23h, donc petite piqûre de temps à autre, "ta famille t'a suivi mon gars, un peu marre des soirées devant TV5 Monde..." et la menace, "je te préviens si je déprime, je dépense parce que c'est le seul truc qui me fasse du bien..." C'est dingue comme c'est efficace!

    Notre petite vie familiale suit son court avec son lot normal de hurlements, de colères, d'éclats de rires, de pleurs et de câlins.. Dans la répartition des rôles, celle qui râle pour les mêmes choses inutiles en soi, c'est moi, mais je console et câline aussi très bien. Mais c'est vrai que je m'énerve quand même pas mal... Je crois que je vais finir par m'enregistrer pour ne plus répéter 145 fois la même chose, ça me permettra peut être de ne pas m'emporter quand je bute sur la Nième pompe qui traine, ou quand je ramasse encore des fringues éparpillées dans la maison, ou des jouets dans des endroits impossibles. En voix off je répèterai "range" tes chaussures, tes jouets, tes habits, tes bricolages, mets ton linge sale DANS le panier pas au pied du panier! (parce que ça vraiment je ne comprends pas) ne laisse pas ton peignoir mouillé sur ton lit!!  Mais je te rassure, il y a un juste équilibrage qui s'opère: ma petite famille se venge très bien "maman, t'as mis où mes baskets, t'as rangé où l'Ipad,le chargeur, mon doudou, mon livre, le papier qui était là, je le sais je l'ai laissé là hier!?".  Je me demande si celle qui se défend le mieux de ces assauts de ménagère n'est pas ma puce? "mais pourquoi t'as pas acheté de démêlant, tu tires mes cheveux!" ou le truc qui m'exaspère, "maman ça gratte!!" c'est le tee-shirt, le drap, le bouton de moustique, les cheveux, le pète, etc, Rosalie est une enfant qui a toujours un truc qui gratte. Bref, Namur, Paris, Shanghai on reprend les mêmes et on recommence, la Vie quoi! 

    Notre petite vie en photo, nos sorties, nos loulous qui nous font bien rire...

    October fest, ou la fête de la bière, parce qu'à Shanghai on copie aussi Munich! Bon, là Gaspard et Rosalie avaient un peu abusé...

    Promenons dans les bois...

    Gaspard et Rosalie, dimanche matin, enfin... quasi midi, on pensait qu'ils jouaient dans leur chambre, très (trop) sages, ils avaient emmené leur couette, oreillers, doudous et s'étaient fait un nid dans notre lit. C'était mignon, j'adore, parce que ça sert à ça les dimanches...

    Promenons dans les bois...

    Et les samedis soirs, ça sert aux parents... 

    Le Baijiu, qu'il ne fallait pas boire. Je crois que je n'ai jamais senti un alcool aussi puant et fort. Bon, je croyais aussi que "mon mari" (ça fait vraiment Carla Bruni) avait passé l'âge du "t'es cap ou t'es pas cap" à 40 ans quand même, c'est fini l'âge du "j'ai du poils au menton, je suis un homme" Voyant le mal partout, précisons que cette propension s'est développée en Chine avec ce qui se boit, se mange, se fume - j'avais donc trempé un doigt dans le verre de David et frotté le dessus de ma main, ce truc me chauffait la peau, c'était quand même suffisant comme avertissement, non? Ben non, David est cap.  

    Promenons dans les bois...

    Alors quand le lendemain... non en fait il n'y a pas eu de lendemain. On est directement passé au lundi.

    Et puis, vient la fin du mois d'octobre, le compound se transforme en énorme parc des horreurs, because of Halloween... et mes enfants parfois se transforment. Là, j'étais morte de rire, je préparais le repas et je passe dans le salon, j'ignorais que Gaspard avait mis son nouveau costume... Stupeur et tremblements!

    Promenons dans les bois...

    Ce matin, départ déguisés pour la parade de l'école! En ce moment, mes deux loulous font le tour du compound pour récolter des bonbons comme les centaines d'enfants déambulant dans les rues sous une pluie battante...  ils sont mignons tous les deux, trempés mais motivés! Gaspard a la responsabilité de sa petite sœur, attention....

    Promenons dans les bois...

    Et la grande nouvelle : LA PREMIERE DENT est enfin tombée!!! Depuis le temps que Rosalie attendait ça ... et la boite et la souris et tu crois qu'une petite dent comme ça, ça vaut combien maman? Je ne sais pas, demande à Célestine! Heureuse la cocotte!!!

    Promenons dans les bois...

    Demain 1er novembre... je déteste ce mois déprimant. On devrait le supprimer et passer directement à décembre. Bon, si tu veux me remonter le moral durant ce mois, très simple : aude.lamory@yahoo.fr , un petit écho...

     


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