• T'es belle quand tu souris...

    Avis à la famille, aux amis, aux amis de nos amis etc. Ne répondez que si vous connaissez la réponse, il n'y a rien à gagner... Quel masque anti pollution est efficace et .. où le trouver? Au pied du sapin de Noël? Trop sympa!


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  • Ce serait dingue... Ceci est une affiche de Greenpeace, pensez bien que toute forme de rassemblement est interdite ici! Manquerait plus qu'ils se mettent à penser qu'ils en sont responsables...

    Je demande ce matin au shop de notre compound s'ils vendent des masques - rupture de stock partout et on se reprend un pic de pollution aujourd'hui. Réponse de notre vendeur, très chinoise d'ailleurs, avec le sourire un peu gêné, "demain ça ira mieux", t'as raison! Nous sommes montés à 671µg/m3 de PM 2.5 vendredi, jamais connu... - je pleure sans raison et j'ai l'impression d'avoir couru un 100m, les enfants sont à l'école, pas de purificateur là bas, j'en ai ma claque de ce pays de merde, faut évacuer... Le pire c'est que des vols ont été annulés parce que les avions ne peuvent pas décoller...  


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  • Au premier jour il y avait le ciel bleu, le soleil, les buildings. Au deuxième jour, il y avait moins de ciel bleu, moins de soleil et moins de buildings. Au troisième jour, il n'y avait plus de ciel bleu, plus de soleil et plus de building mais plein de particules fines...

    Ces photos ont été envoyées par l'épouse d'un collègue de David, du haut de sa résidence. C'est beau le progrès au service de l'humanité... Ce qui est "drôle" c'est la perception qu'ont les chinois de cette situation. Première cause, la météo, ben oui vu qu'il n'y a pas de vent les nuages stagnent au dessus de Shanghai, deuxième cause la pression atmosphérique trop basse. Se remettre en cause? Ce serait perdre la face, c'est inconcevable pour un chinois! La croyance populaire attribue des pouvoirs surnaturels au Gouvernement en place, celui notamment de tout maîtriser dans cet immense pays, y compris la pollution capable de disparaître lors de la réunion du Congrès national ou d'une visite d'Etat. Du coup rien ne bouge.  

    A 3 tu arrêtes de respirer, 1, 2, 3!

    A 3 tu arrêtes de respirer, 1, 2, 3!

    A 3 tu arrêtes de respirer, 1, 2, 3!


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  • Quand quelque chose se passe mettant en danger nos vies de français - plus hypothétique que réel mais on accuserait le Consul de n'avoir rien dit ou fait s'il arrivait quelque chose à l'un des nôtres, notre consulat nous envoie des petits emails de la sorte. Le précédant concernait un typhon venu nous chatouiller les pieds. 

    L'index de qualité de l'air était de 593µg/m3 hier midi...

     CONSULAT GENERAL DE FRANCE A  SHANGHAI 

    POLLUTION ATMOSPHERIQUE   

     

    La ville de Shanghai connaît actuellement un pic de pollution d’une intensité pouvant dépasser un index de qualité de l’air de 300, due à la présence massive de microparticules dans l’air.  

    Les particules et les polluants présents dans l’air peuvent être la cause d’inflammation des voies respiratoires, de diminution des capacités respiratoires entraînant des irritations, des difficultés, voire des douleurs respiratoires. L’air pollué peut également entraîner des irritations des yeux et interagir avec le système immunitaire. 

    Certaines catégories de personnes sont particulièrement sensibles à la pollution de l’air : il s’agit des personnes âgées, des enfants ainsi que de toute personne souffrant de maladies chroniques telles que asthme, bronchite chronique, emphysème ou insuffisance cardiaque. 

    Le seul moyen de résoudre les risques de problèmes de santé est de minimiser l’exposition à la pollution, notamment pour les catégories à risque. 

    Il est donc conseillé en cas de pic de pollution de : 

    • réduire les sorties à l’extérieur (éventuellement, utiliser un masque filtrant de type N95 à l’extérieur) ;
    • réduire l’exercice physique ;
    • garder les fenêtres et les portes fermées ;
    • consulter immédiatement un médecin en cas de symptômes.  

     http://www.consulfrance-shanghai.org/Pic-de-pollution-a-Shanghai.html

     

    Consulat général de France à Shanghai
    Soho Zhongshan Plaza - Bâtiment A - 18ème étage

    1055 Zhongshan Xi Lu – 200051 Shanghai

    Tel: +86 (21) 60 10 63 00 - Fax: +86 (21) 60 10 60 50

    accueilconsulat.shanghai@diplomatie.gouv.fr  


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  • Pollution oblige, on reste à la maison et je cherche des activités pour dompter, enfin occuper mes deux lions en cage. Idée, bonne selon moi seule, on va faire la photo de NoËl! Vu que chaque année, lors de la distribution des cartes de vœux, je me dis que nous aussi on a deux jolis petits loulous qui feraient bien l'affaire... J'ai du temps, maintenant, donc...

    Bref, ce n'est pas gagné...

    - Gaspard ! Viens pour la photo!!

    - Non, c'est ridicule!

    Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!

    Je me fâche... j'ai un peu d'autorité et il est là.

    Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!!Faites un sourire, c'est pour LA photo de Noel!! Intervention pour séparer mes 2 lions. Résultat affreux, aucune photo exploitable, enfin digne d'être The picture of the year!... C'est pas gagné, cependant ils sont très beaux quand ils dorment...

     

     

     

     

     

     

     


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  • Quelques prises...

    C'était un samedi, un dimanche, n'importe quel jour d'ailleurs pourvu que la date porte chance, un 8, un 18... Rosalie adore la belle voiture tandis que Gaspard s'exclame d'un gros "oh! my God!" Ah? c'est nouveau ça...

    Bon, ce jour là c'était pour les photos, elles sont en Jeans en dessous!

    Vive les mariés... Vive les mariés...Vive les mariés... Vive les mariés...

     

     

     

     


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    L’enfant unique, le petit roi des familles. Il est troublant d'observer l'effet d'une décision politique si radicale et si oppressante sur les gens. N'autoriser qu'un seul enfant par couple est une contrainte terrible. Une barrière si intime et supplémentaire sur la liberté de chacun. Tous ces couples modelés sur cette idée de contribuer à l'effort global en ne mettant au monde qu'un seul enfant, quelle discipline... mais de facto, la Chine vieillie et vient de changer sa politique des naissances, dorénavant les couples nés "enfant unique" pourront avoir deux enfants, les agriculteurs ayant une fille en premier, pourront avoir un second enfant - pas de bol si "une deuxième baguette" pointe son nez. Bref, pendant ce temps là, il faut bien élever ces enfants-roi et les parents n'ayant eu droit qu'à un seul espoir focalisent toute leur attention sur cet ultra protégé. Petit empereur, qui grand aura les mêmes exigences que tous les enfants uniques (je sais de quoi je parle/enfin écris... oh non! David est évidemment une exception…) il aura du mal à comprendre que tout ne lui est pas dû. La vie se chargera de le former! Il faut observer ces parents et grands parents chinois ne rien refuser aux enfants, entendre parfois les hurlements de colère, vite stoppés d'ailleurs, puisque tous le monde se retourne, les parents cèdent évidemment. Je me souviens d'une de nos sorties avec les enfants où David avait dû se fâcher sur Gaspard, des chinois s'étaient attroupés autour de nous, observant la scène, atterrés parce qu'il entendaient, même sans comprendre. Gaspard était plus impressionné (et vexé) parce que tout le monde l'observait, s'il avait su qu'ils étaient tous de son côté.... Lorsque je demande à Ayi (qui signifie "tante", notre petite fée du logis) de garder les enfants le soir, c'est parfois la cata...Les enfants en font ce qu'ils veulent vu qu'elle ne sait pas se faire obéir. La dernière fois, nous avons retrouvé les kids devant la TV à 23h et Ayi endormie sur le canapé. On a alors interrogé Gaspard, surpris par cette situation: "s'est-elle endormie tôt, éreintée par sa semaine? Non, dit notre petit morveux, on lui a dit qu'on ne voulait pas se coucher." Ben, voyons...

    C'est drôle comme on peut être si différentes dans nos cultures, notre éducation mais si proche comme mères aimantes. Les enfants rapprochent les gens. On se sourit quand l'une regarde l'enfant de l'autre, on se comprend vraiment. Peut être sont ils capables de moins de retenue, toucher les nôtres comme une attraction sincère, presque naïve, qui est plus touchante que réellement désagréable. Les chinois aiment photographier nos enfants, il n'y a rien à redouter. Il n'y a aucune méchanceté dans leur requête. Maintenant les enfants sont assez dégourdis pour refuser mais finalement ça les amuse pas mal ! Regardez Rosalie, une chinoise la pose à côté de sa petite fille... j'en profite aussi...

      Le petit empereur...

     


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  • "Déjà mangé ?" Cette question est une façon commune de se saluer en Chine. La nourriture est importante pour un chinois, autant que pour un bon vivant belge - je ne vise personne, mais le beau gosse se reconnaitra, c’est donc dire ! Mes amies Taï taï qui disposent d’un chauffeur pour se déplacer sont exaspérées par l’angoisse naissante et non dissimulée de celui-ci quand vient l’heure du repas. La panique mêlée à un certain énervement, monte autour de 11h30.

    Le plaisir de la nourriture est un sentiment commun aux chinois et aux français – bon ok aux belges aussi. Je découvre, et pas seulement lors de mes cours, cette cuisine chinoise qui n’est pas forcément la même que la cuisine chinoise en France. Ce paradoxe m’a notamment frappée lorsque j’ai appris à faire le riz sauté, car attention, je ne dirais plus riz cantonnais, j’ai cru qu’Ami, notre Yves(tte)Camdeborde chinoise allait nous faire un infarctus… « Non Riz Zauté ! Paaas cantonnais! » mea culpa, je croyais naïvement que c’était THE riz chinois.

     J’apprends pour le coup le célèbre proverbe de la province de Canton: "On mange tout ce qui a quatre pattes sauf les tables, tout ce qui vole sauf les avions, et tout ce qui nage sauf les bateaux", en d’autres termes, on bouffe de tout…

    Au restaurant, je commence à ne plus regarder avec écœurement les photos des plats quand avant un sentiment de panique me saisissait au fil du menu où apparaissait une tortue en bouillon.  Non pas que la tortue soit le plus câlin des animaux de compagnie, mais tout de même. Le fait d’être française ne protège pas du petit choc culturel rencontré devant certains plats. Après tout, nous mangeons bien des lapins, voire pire, des escargots. Pour en avoir élevé une flopée quand j’étais enfant, je peux certifier que les escargots sont des petites bêtes très attachantes.

    Un midi avec deux copines nous décidons d’aller manger dans un petit restaurant traditionnel, pas d’occidental à l’horizon, un menu écrit exclusivement en chinois – l’une d’elle forte de ses 3000 caractères chinois connus reste sans voix devant les noms des plats plus chanteurs les uns que les autres, tels les  menus de noces des années 60, difficile de traduire « arc en ciel de fraîcheur et autres printemps des rivières froides », traduction, salade de crudités et poisson d’eau douce. Bref,d’humeur peu aventureuse, je commande un poulet (enfin un morceau de poulet ?). Je goûte, il est bien cuit, tendre, nickel. Je suis aux anges, jusqu’à ce que j’aie la désagréable impression de me sentir épiée : ledit poulet, dont la tête était encore sur les épaules, me regardait. C’en était fini. En théorie, c’est le consommateur qui admire son plat, et non l’inverse… Le serveur l’avait placée sur la table d’à côté, tourné face à moi, sympathique attention, j’en conviens.

    Petit moment de solitude quand j’apprends à mes dépens que le repas doit être sans gâchis en souvenir des années difficiles que la population a connues (grandes famines notamment sous Mao). « Oui mais là, ça ne va pas être possible ! » La culpabilité que j’ai ressentie face à la tête du poulet repartie en cuisine et le regard glacial du serveur… je crois que j’ai perdu la face. La prochaine fois on choisira un resto plus western !

    Ceci étant dit, entre un chinois et un français, les pratiques culinaires se valent dans la mesure où elles sont souvent peu comprises par le reste du monde. Cuisses de grenouille, langues, têtes, poumons, reins, cafards, serpents, chiens et chats…  sans chichi, sans tabou. "Les Chinois, dont la curiosité est très développée, ont vraiment tout essayé en matière d’expériences alimentaires, fussent-elles étonnantes ou dangereuses", dixit Zheng Ruolin, dans « Les Chinois sont des hommes comme les autres ».  

    Par contre, je m’interroge sur leur capacité à « faire simple », genre pizza salade ou bœuf-patate ? J’ouvre une parenthèse, parce que, je viens de re-re-visionner le spectacle de Florence Foresti « J’aime pas les garçons », je crois qu’on a des connaissances en commun elle et moi. http://www.youtube.com/watch?v=jzOReP95ti0

    Bref, « Qu’est-ce qu’on mange ? » Eh, bien, chaque repas se compose de plusieurs plats. Même pris en rue, la cuisine chinoise a recours à tout : ce qui importe, c’est la diversité, par exemple des types de cuisson, mais aussi des aliments ; il y a le « fan »,  riz et féculents, et le « cai », les accompagnements  légumes et viande, qui doivent être équilibrés. L’art de la cuisine est d’harmoniser le tout, comme une bonne histoire : le caractère du plat dû aux épices,  le goût sucré qui compense l’amertume d’un légume, tout se mélange avec les plats que l’on partage. Il y a d’ailleurs trois critères pour apprécier un plat : la couleur, le parfum et le goût. Tout est ainsi soigneusement préparé dans la satisfaction du convive qui, une fois devant son plat, n’a rien à faire, hormis manier ses baguettes correctement ! Cette harmonie se retrouve à table, laquelle est souvent ronde avec un plateau tournant, ce qui permet de goûter à tout. A les observer, les chinois commandent bien souvent trop, parlent de plus en plus fort au fil des « Gan Bei ! » (cul sec), mangent le riz à la fin, pour annihiler un peu les effets de l’alcool ( ?), du coup, bien des étrangers ne comprennent pas trop l’utilité du bol de riz, tant attendu après avoir croqué dans une épice cachée, on boit la soupe à la fin aussi, pour le transit et si les filles vous attendez un dessert, sachez qu’ils ne sont pas « très dessert » ici. Enfin, une chose qui m’intrigue ici, c’est que le chinois ne doit pas paraître pingre alors les repas sont souvent copieux et il en reste toujours, comme « faut pas gâcher », les restaurants te proposent naturellement des dodies bag pour emporter les restes! Rien ne se perd, surtout pas la nourriture!

     


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  • "Maman c'est vraiment la HONTE! On est la seule maison sans décoration Halloween!" dixit Gaspard et Rosalie en pleine ingestion de culture américaine. Bon, j'avoue que dans le compound il était difficile de ne pas remarquer que cette fête des morts pointait son nez tant les expats us, australiens, canadiens, néozélandais sont au taquet. La foire à Neu Neu continue ici, traverser le compound ressemble au train fantôme. Les enfants ADORENT et faisant tant d'efforts pour s'intégrer, je dois céder MAIS pas trop, pas trop moche et on fait nous même!

    Gaspard trouve l'idée des chauve-souris, on dessine, on découpe, on peint et on accroche dans l'arbre. Génial! Le BOO! (cad le fantôme) ça c'est parce que notre maison a été choisie "BOO", une histoire de bonbons à distribuer avant l'heure et un fantôme à accrocher - ça ira mieux l'année prochaine côté us et coutumes... Demain, les enfants iront sonner aux portes "trick or treat?", j'ai fait mon stock de bonbons, pas envie de farce! brrrrrrrrrr!

      Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin!

    Ce matin, les enfants sont partis à l'école déguisés pour la parade Halloween, so funny! Je vous laisse apprécier, j'étais morte de rire, les instits, le personnel de cantine, le staff, tout le monde est déguisé! 

    Top départ pour les kids, enfin Dark Vador et ma petite sorcière bien aimée (le balai à l'envers, trop drôle...)

     Maman c'est Halloween, enfin!

    La classe de Gaspard, Mrs Brandi en blanc

    Maman c'est Halloween, enfin!

    La classe de Rosalie, ici à côté d'Eva sa copine américaine

    Maman c'est Halloween, enfin!

    Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin!

    Le tapis volant excellent!  Le personnel de cantine

    Ensuite, lunch in the classroom, l'occasion pour moi de rencontrer les parents, enfin les mamans us, italiennes et espagnoles. Pas de contact avec les asiatiques qui restent hermétiquement entre elles, c'est assez drôle car les amies de Rosalie ne sont pas coréennes ou japonnaises mais occidentales. La cocotte trouve que c'est plus cool de s'appeler Rosa ça rime avec Sara et Eva...

    Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin! Maman c'est Halloween, enfin!  Maman c'est Halloween, enfin!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Au départ, je souhaitais découvrir le Lu Xun Park mais nous nous retrouvons devant des grilles fermées et nous comprenons vite que des travaux sont en cours de l'autre côté. Reste à espérer que ceux ci seront rapidement achevés pour profiter de ce petit joyau. Dire que les enfants se réjouissaient d'aller au parc croyant retrouver les mêmes attractions qu'à Paris. Contre toute attente, un parc, genre la foire à Neu Neu permanente aspire littéralement les enfants... ce fut très drôle, la comédie au sens propre! Un moment familial à la chinoise avec cependant une crainte "pourvu que le train-chenille", en fait le Dragon-chenille, ne nous éjecte pas, que le bateau ne coule pas, que les auto-tamponneuses ne nous électrocutent pas, que que...etc.

     

    Modèle de bateau unique pour famille chinoise, 3 personnes papa, maman, 1 enfant, je reste donc à quai et je découvre derrière moi un jeu extraordinaire, la pêche aux poissons rouges! Trop drôle, assez résistant ce poisson! On devrait importer ce concept dans les fancy-fair, ça ferait un tabac et ce serait bien plus drôle que la pêche aux canards!

     

    Le Lu Xun parc étant fermé, se retrouvent sur une place des chinois venus faire quelques pas de danse, s'exercer au Taichi, jouer aux cartes ou autres jeux mystérieux, des chorales superbes répètent, des joueurs de badmington n'ont que faire de la foule, ils jouent et à toi d'éviter la raquette...  Les logements étant petits, les chinois adorent se retrouver dans les parcs. Un moment bien chinois, très sympa.

     

     

     

    La chorale animée par cette mamie en chef! Il y a de fortes probabilités pour ce chant soit patriotique.

    Bon, j'ai essayé de joindre la vidéo mais sans succès... pour l'instant.

     

     


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  • Un week end, une visite. La traversée du Huangpu étant assez courte, on en profite pour nous aventurer au Nord de la rivière Suzhou. En effet, où que nous allions, c'est toujours une aventure avec Gaspard et Rosalie: manger mais pas chinois, trouver des toilettes avec des portes etc, le b-a ba. Nous arrivons dans l'ancienne concession internationale où se trouvent la Duolun Lu, la rue des écrivains et intellectuels de gauche dans les années 1920. Le plus connu, Lu Xun révolutionnaire anti Qing (dynastie), père fondateur de la littérature contemporaine chinoise, fondateur de plusieurs ligues, Ligue des écrivains de gauche, Ligue chinoise pour la liberté ou encore Ligue des droits de l'Homme (comme quoi, les suivants n'ont pas étaient inspirés...), bref, c'est le petit Saint Germain des Près de Shanghai, sans les Deux magots, ben oui dommage! Les statues de bronze de ces écrivains s'invitent dans la balade, elles sont d'ailleurs très belles, Rosalie en profite pour s'asseoir sur les genous de la Simone de Beauvoir shanghaienne (je plaisante, je n'en sais absolument rien!). C'est drôle, on se croirait dans un beau lilong, loin de l'agitation. Les conversations et les sonnettes de vélos animent la rue piétonne bordée de jolies maisons restaurées. L'église protestante de Hongde construite en 1929 par les américains à la mémoire de leurs missionnaires selon le modèle d'un temple chinois avec ses toitures en pagode; nous laissent admiratifs. On est bien, il fait doux, superbe saison pour les balades.

    Découverte du Duolun Lu et Luxun park

    Découverte du Duolun Lu et Luxun park  Découverte du Duolun Lu et Luxun park

    Découverte du Duolun Lu et Luxun park  Découverte du Duolun Lu et Luxun park

    Découverte du Duolun Lu et Luxun park  Découverte du Duolun Lu et Luxun park Mao te salue!

    Gaspard et Rosalie entrent dans cette boutique de caligraphies chinoises, l'odeur de l'encre me fait penser à l'école primaire.  La façon de tenir le pinceau, le geste précis, c'est juste beau à voir.

    Découverte du Duolun Lu et Luxun park

    Fin de la rue, direction le Lu Xun park du nom de l'écrivain, of course!

     

     


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  • Ce dimanche nous décidons d'emmener les kids à une balade sur le fleuve Huangpu, une activité plaisante pour les enfants, pensons-nous... Gaspard n'apprécie pas, mais alors pas du tout notre initiative, même pas envie de regarder... (remarquons sa coiffure chinoise car coiffeur chinois, on aurait dû prendre la Top Hair stylist, c'était le double mais ça vaut finalement le coup!) 

    Balade fluviale sur le Huangpu Balade fluviale sur le HuangpuBalade fluviale sur le Huangpu Au fond le Bund, on arrive du Yangzi

    Balade fluviale sur le Huangpu

     

    Le fleuve Huangpu (se prononce "Rouangpou") est un affluent du fleuve Yangzi qui lui se jette dans la mer de Chine, sépare la ville de SH en deux parties, Puxi à "l'ouest de la rivière" où nous habitons et Pudong "à l'est de la rivière". Deux visages très différents de la ville, l'un tourné vers le futur avec ce modernisme vertigineux et l'autre célébrant le passé, non sans panache!

    Je pense que vous pouvez cliquer sur les photos, la panoramique de David est assez chouette pour les détails des bâtiements.

    Ci dessous, quelques prises de vue du Bund. Bund est un terme anglo-indien signifiant "rive boueuse", c'était sûrement ainsi en arrivant à Shanghai. Les chinois l'appellent le "Waitan" c'est à dire "la berge des étrangers". C'est sur ce quai que s'est créé le mythe de la Perle de l'Orient. Sur le Bund sont alignés une douzaine de bâtiments construits entre le milieu du XIXème et les années 1930 par les puissances coloniales étrangères. Ils abritaient jadis les banques et les compagnies étrangères de commerce opérant dans toute la Chine. Les styles se côtoyent et étonnamment se mettent en valeur, du néoclassique, de l'Art déco, gothique, Renaissance, baroque... On y voit le légendaire Peace Hôtel, premier gratte ciel de la ville en 1929.

    Toi aussi tu te demandes, mais en fait qu'est ce qu'on est venu faire ici à la fin du 19ème siècle, pourquoi les concessions étrangères? Un petit résumé et tu vas pouvoir te la péter sur l'histoire de Shanghai (encore faut-il avoir l'occasion, même pas une question dans le Trivial...)

     

    Balade fluviale sur le Huangpu  Balade fluviale sur le Huangpu

    Balade fluviale sur le Huangpu  Balade fluviale sur le HuangpuBalade fluviale sur le Huangpu  Balade fluviale sur le Huangpu Peace Hôtel à D

     

    C'est avec la guerre de l'Opium que tout a vraiment commencé au milieu du XIXème siècle. Les clippers britaniques, superbes voiliers effilés, rodaient depuis quelques temps le long des côtes chinoises, avec dans leur câles d'énormes cargaisons d'Opium provenant des plantations anglaises de l'Empire des Indes. Ceux qui tiraient les ficelles, les merchants blancs, les country traders et les patrons de Calcutta, n'avaient qu'un objectif en tête: pénétrer le marché chinois coûte que coûte pour vendre leur infâme marchandise. Pour cela il fallait l'accord de l'Empereur Céleste, dynastie Qing, ce que Dao Guang leur refusa en 1838 en dénonçant dans un édit "la boue immonde des barbares...ce poison qui débilite notre peuple". A Canton, le vice roi, représentant de l'Empereur Céleste décida d'interdire le commerce de l'Opium sous peine de mort. Il fit saisir en 1839 une cargaison de plus de 20.000 caisses d'Opium, qu'il fit brûler lors d'une grande cérémonie expiatoire avant d'en jeter les cendres à la mer. Bien mal lui a pris, les anglais avides de conquêtes et terriblement vexés de ne pas avoir obtenus réparation pour les dommages - et puis quoi encore! - envoyèrent leurs canonnières en 1842. Canton, comme de nombreux ports de la côte du sud de la Chine, fut écrasé sous les obus et les armes, avec faut-il le préciser, l'accord tacite des autres puissances occidentales. L'Empereur humilié fut contraint de se plier à la volonté des occidentaux en acceptant de signer le traité de Nankin qui mit fin à la guerre de l'Opium et ouvrit 5 ports aux étrangers: Shanghai, Canton (Guangzhou), Ningbo, Fuzhou et Amoy. Britanniques, Français et Américains eurent ainsi le droit d'y résider et d'y faire leur deal...

    Les premiers à débarquer furent donc des marchands britanniques, 2 ans plus tard les français arrivèrent et les Américains. La ville de Shanghai fut divisée en concessions, des morceaux de terres de quelques centaines d'hectares au départ, largement étendus par la suite, concédés aux étrangers pour y faire ce qu'ils voulaient. La ville fut partagées en 3, la vieille ville chinoise, la concession internationale (britanniques américains et japonnais s'étant regroupés, rationels eux , une administration commune composée de grands propriétaires terriens) et la concession française faisant bande à part, normal. La concession française obtient le plus petit accès sur la rive, par contre elle va se développer considérablement en arrière plan, autour de la vieille ville et au delà. La concession française est remarquable notamment grâce à ces rangées de platanes et ses grands trottoirs.

    Les étrangers contrôlaient tout: l'administration, la police, le service sanitaire, la réglementation des routes, des douanes. Ils jouissaient de privilèges exorbitants au sein des concessions bénéficiant d'un statut d'extraterritorialité c'est à dire qu'ils n'étaient pas soumis aux lois de la Chine. Argents, drogues, protitutions, jeux... des fortunes colossales se faisaient et se défaisaient, Shanghai était le Brooklyn de l'Empire céleste. Albert Londres, excellentissisme journaliste en reportage en Chine écrivait de Shanghai en 1922 "Il est des cités où l'on fait des canons, d'autres des jambons. A Shanghai, on fait de l'argent... C'est un veau d'or adipeux. Si Lénine a vu Shanghai, il est excusable", extrait de La Chine en folie. (Il avait réussi à entrer en Russie en 1920 sorti écoeuré de ce qu'il avait pu y voir d'où la cf. à Lénine, bref autre sujet!) 

    Petite parenthèse, durant cette première période, peu de chinois vivaient dans les concessions, une partie de la ville leur restait réservée.  J'ai visité la semaine dernière ce qui reste de ce quartier. Cette partie chinoise de SH ayant été bombardée par les japonnais, il ne reste que quelques bâtiments. Ci dessus l'ancien Hôtel de ville, sa construction est originale, le béton a été utilisé, influence occidentale. Aujourd'hui ce bâtiment est au milieu de l'Université du sport. Deux autres bâtiments répondent à ce grand édifice, l'un a été transformé, absorbé dans un hôpital, autant dire qu'à part les plafonds, on ne retrouve pas grand chose, l'autre est en ruine. Les chinois n'ont pas la culture de la préservation du patrimoine, on se demande pourquoi...

    Balade fluviale sur le Huangpu  Balade fluviale sur le Huangpu

    Balade fluviale sur le Huangpu  Balade fluviale sur le Huangpu 

     

    Côté Pudong, quelques vues du Huangpu 

     Balade fluviale sur le HuangpuBalade fluviale sur le Huangpu

    Voilà pour la balade sur le bateau rempli de chinois. Les enfants se sont fait prendre en photos des dixaines de fois, on ne fait plus attention, eux non plus d'ailleurs. Bon, quand les chinois deviennent vraiment pénibles exigeant que les enfants regardent leur Iphone ou appareil, là il faut intervenir avec un simple "tu nous saoules avec ton appareil" - et là ça devient drôle. Ils feignent arrêter de prendre des photos des enfants mais discrètement ça mitraille... C'est parce qu'ils sont beaux mes loulous!

     

     

     

     

     

     

     


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  • Lorsque je me promène dans Shanghai, j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose. J'aimerais palper la vraie vie d'un quartier, une ambiance, le charme d’une petite place peuplée de petits vieux ou des petites échoppes comme lieu de rencontre des shanghaiens mais toutes ces rues semblent sans âme. J'arpente les quartiers les plus anciens, je traverse ces grandes artères qui permettent d’aller d’un point à un autre et fatalement celles-ci manquent de vie - enfin, de la vie il y en a vu le nombre de chinois qui comme moi vont d’un point à un autre. Mais où sont ceux qui vivent à Shanghai, les vrais habitants quoi ? Je ne trouve pas… J’aime l’architecture, le patrimoine, les petits coins insolites, j’ai l’impression qu’ici tout est parsemé, caché, difficilement accessible. L’histoire d’une ville s’exprime immanquablement sur le plan architectural pourtant ici, j’ai l’impression de ne pas saisir. Certes, il y a cette avalanche de modernisme, cette forêt de gratte-ciel qui s’offre aux yeux mais Shanghai a un passé si riche, celui des dynasties, des concessions, des guerres civiles, l’habitat doit être marqué par cette histoire, alors où se cachent ses habitants hormis dans ces nouveaux building?  

    Et bien pour les trouver, il faut s’aventurer un peu - avec un guide je te rassure, je ne suis pas devenue aventurière même si je vis avec un gitan…  - derrière un portail qui semble gardé, parfois à grand renfort d’uniforme, parfois par un simple cordonnier ou même un petit vieux. Des gardiens qui ne gardent pas grand-chose mais qui observent et peuvent à l’occasion guider le « coursier » ou le visiteur. Passé le portail, au fronton duquel est inscrit le nom du Lilong, un nom porte bonheur ou de bon présage évidemment ! « paix éternelle », « longévité et santé », je suis surprise par le calme soudain. Chut... on entend même les criquets accrochés au mur dans un panier en osier (ils ne chantent pas comme dans le Sud... dommage, un pastis et on aurait pu s'y croire).

    Ci-dessous, une artère, très commune, sans charme (jour de lessive sûrement!), sur la deuxième photo, derrière le cycliste, il y a un porche s'ouvrant sur un Lilong, tout comme les trois autres photos. Entrons...

    Viens chez moi, j'habite dans un lilong Viens chez moi, j'habite dans un lilong

     

     Viens chez moi, j'habite dans un lilong Viens chez moi, j'habite dans un lilong

    Viens chez moi, j'habite dans un lilong Viens chez moi, j'habite dans un lilong

    Pour la petite histoire... (car j'ai bien écouté...)

     L’origine des lilongs remonte à 1853 quand une révolte détruisit la moitié de la ville et obligea la Cour impériale à demander de l’aide aux étrangers britanniques, américains et français pour la reconstruction de la ville. Ceux-ci étaient arrivés en 1846 pour les britanniques et 1848 pour les français et américains (fin de la guerre de l'Opium, Traité de Nankin, plusieurs ports s'ouvrent aux bateaux occidentaux qui déversent notamment des tonnes d'opium... mais oui je te raconterai). Une occasion inespérée pour ceux-ci de développer leur territoire et asseoir leur influence dans la ville. La révolte des Taiping entre 1860 & 1863 – conduit par un révolutionnaire se prenant pour le frère de Jésus après avoir lu les écrits d’un missionnaire… - accentua ce phénomène avec la venue massive de Chinois à l’intérieur des concessions de Shanghai cherchant sécurité et protection. Les britanniques et américains réunis au sein de la concession internationale et les français, faisant bande à part, choisissent alors les méthodes qu’ils connaissent pour les règles d’urbanisation mais préservent le style des habitations chinoises ainsi que leurs modes de construction en arêtes de poisson : une artère centrale nord/sud et de nombreuses ramifications est/ouest. Les maisons, appelées Shikumens sont alignées le long de ces nombreuses impasses avec les ouvertures vers le sud, face au soleil et tournant le dos à l’ennemi d’après les principes du Feng Shui. Devant la plupart des shikumens se dresse le porche, porte d’entrée donnant sur une petite cour, un puits de lumière. Le porche a une fonction sociale, il permet aux habitants d’afficher les évènements de la famille, un mariage, une naissance, un décès.

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    Les étrangers  rationalisent également les constructions pour optimiser les capacités d’accueil: interdiction du bois et imposition de la brique pour éviter les incendies, contigüité, répétition et alignement. Le développement des lilongs a donc évidemment été influencé par la présence des anglais, américains, français ou japonais, d’où les différents types d’architecture qui s'expriment au cœur de ces ruelles, à la croisée de l’Orient et de l’Occident. 

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    Le développement économique de la ville et de la population permettent une très forte croissance de ce modèle urbain jusqu’en 1949. 80% des Shanghaïens y vivaient dans les années 1940, ils ne sont plus que 10 à 15% (bon rapporté à la taille de la ville, ça fait toujours du monde…). Ces habitations ont mal vieilli pendant les années endormies de Shanghai, entre 1950 et 1990, avant que la ville ne devienne pour la deuxième fois de son histoire la Perle de l’Orient. Ces habitats sont en effet aujourd’hui vétustes; avec un extérieur parfois restauré mais des intérieurs souvent précaires et délabrés. Et quand l’Administration décide de restaurer, c’est à la chinoise… un bon coup de pinceau partout. La couleur actuellement décrétée, c’est le jaune.

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    Autre problème, la pression démographique étant si importante, je découvre que des familles s’entassent dans quelques mètres carrés.  Pour s’adapter à cela, de nombreuses habitudes sont apparues, comme l’utilisation de l’espace public comme extension de sa maison : aux fenêtres, on voit des lavabos là où nous mettons plutôt des fleurs. Partout le linge sèche devant les fenêtres sur des longues tiges de bambou, mais aussi dans la rue même, au beau milieu de celle-ci. La  table a sa place à demeure devant la porte, dans la rue par exemple. Le lilong est un lieu commun,  on s’y lave, les éviers étant en bas avec un robinet par famille, on y prépare les légumes, on lave le linge, on y mange en famille. Je m’aperçois que ça fait longtemps que le chinois a perdu le sens de l’intimité et je comprends enfin pourquoi cette fameuse visite médicale chinoise m’a mise si mal à l’aise. Dans un habitat traditionnel chinois, 3 générations vivent ensemble parfois même avec les cousins, épouses, enfants avec pour seul élément de séparation, un rideau. Pas étonnant que les parcs publics soient devenus à la nuit tombée, le « refuge » des couples… Donc ne pas se promener dans un parc public la nuit tombée, sauf si tu veux savoir comment on fait des petits chinois.

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    Viens chez moi, j'habite dans un lilong Viens chez moi, j'habite dans un lilong

    Influence art-déco sur ce porche cidessus. Carreaux de ciment peint dans cette shikumen ci dessus. Le portail étant ouvert, nous avons une vue sur la cour intérieure. Parfois, pousse un arbre, signe de richesse de la famille. Ci dessous, la Shikumen est particulièrement belle, sculptée, des portes anciennes, c'est un travail d'orfèvre. Les habitants s'en rendent-ils compte?

    Viens chez moi, j'habite dans un lilong  Viens chez moi, j'habite dans un lilong

     Viens chez moi, j'habite dans un lilong Viens chez moi, j'habite dans un lilong Quartiers en sursis...

    Si les quartiers décrits ci-dessus sont parfois au bord de saturation et risquent d’être détruits pour reloger décemment tout le monde dans des grands immeubles (version officielle, autre version: un building flambant neuf pour bureaux et/ou riches shanghaiens), d’autres quartiers ont le vent en poupe : ceux des « Garden Style » notamment. Rénovés, certains attirent les personnes aisées, les bobos de Shanghai (un peu moins bohème que « nous aut’ » comme dirait Billy…) qui souhaitent bénéficier des avantages que proposent ce genre de quartier. Le prix des loyers exclue bien sûr les anciens habitants.

     Viens chez moi, j'habite dans un lilong "A démolir" Viens chez moi, j'habite dans un lilong

    Un autre style de réhabilitation des lilongs est la « démolition/reconstruction », comme dans le quartier de Xintandi aux pieds de la vieille ville, proche du Bund, le prix du terrain a augmenté de 10.000 en quelques années. Pour mieux reconstruire, la municipalité vend un certain nombre de mètres carrés pouvant être composés de Lilongs et donc d’habitants à un promoteur. Ce dernier construit alors des barres d’immeubles à 30 km du centre de Shanghai pour y reloger les habitants et tente alors de les convaincre avec plus ou moins de conviction, de force de déménager. A chaque fois qu’un habitant quitte sa shikumen, celle-ci est démolie par la société de démolition mandatée sur place. Les autres habitants se retrouvent alors face à un tas de gravats… Conflit de génération en plus, les familles étant composées des grands-parents, parents et enfant unique, pourri gâté, seul les jeunes souhaitent généralement quittéer le quartier pour vivre dans des immeubles modernes, pourvus de toilettes, de salle de bain, etc. La vie communautaire disparait, un morceau de l’histoire de Shanghai avec. Quoi? il n'y a pas de Commission de sauvegarde du patrimoine, d'association de défense du patrimoine? Toute forme d'association est interdite et tout ce qui peut être un frein au développement économique n'est pas utile, c'est comme la protection de l'environnement, pourquoi se créer des difficultés... je te le demande?

    Sur cette photo, des habitants "résistent", ils finiront par partir évidemment. C'est très touchant de les voir avec "que leurs yeux pour pleurer". Certains sont des migrants, les chinois venus d'autres provinces de Chine, leur départ leur font perdre alors tous leurs droits (scolarité, santé, chomâge, pension), ils sous-louent souvent un espace de vie ou de commerce et ne seront pas indemnisés. Tout est alors à refaire...

    Viens chez moi, j'habite dans un lilong  Viens chez moi, j'habite dans un lilong 

       

     


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  • Véritable consécration, la sieste est inscrite dans la Constitution chinoise... Les chinois n'hésitent donc pas à faire un petit roupillon, où qu'ils soient, dès qu'ils en ressentent le besoin...

    La petite dame ci dessous, faisait ses courses, j'imagine que sur le chemin du retour, s'est dit:" allez, un petit dodo, ici, je ne dérange pas, et après je repars..." 

    Concours de siestes Concours de siestes

    Et dire qu'on nous fait croire qu'ici ça bosse... très dur, en plus...

    Concours de siestes Concours de siestes

     

     

     


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  • Congés nationaux d'octobre, nous profitons de ces belles et douces journées pour filer à Pudong, à "l'Est du fleuve" Huangpu qui sépare la ville de Shanghai en deux parties, l'autre partie - où nous habitons est Puxi traduction "à l'Ouest du fleuve". Si "A l'Ouest rien de nouveau" (certes, peu à propos de la référence litt.), de ce côté du fleuve c'est le Manhattan de Shanghai, le nouvel Eldorado financier et commercial.

    Pourtant jusqu'en 1990 le quartier de Pudong était voué à l'agriculture et aux jardins maraîchers. Les habitants, de paisibles paysans, vivaient jusqu'ici aux portes d'une métropole bouillonnante et en pleine expansion économique. En avril 1990, grâce à l'appui des anciens maires de Shanghai, numéros 1 et 2 du parti de la Chine Populaire, la Municipalité décide de développer cette partie de la ville pour désengorger Puxi. L'espace "nouveau" libéré à coup d'expropriations forcées et peu avantageuses pour les paysans, déjà pauvres, Pudong peut ainsi se développer entre la rivière et la mer de Chine. La surface est aussi grande que Singapour. En 1992, Deng Xiaoping (ancien dirigeant de la RPC jusqu'en 1992) donne le coup d'envoi pour la transformation de Pudong en zone économique spéciale, l'objectif est clair: faire de Shanghai le coeur et le moteur du nouveau "capitalisme d'Etat chinois". En moins de 10 ans, face aux vieux immeubles du Bund datant du temps des concessions, se dressent fièrement de multiples gratte-ciel futuristes, d'orgueilleuses tours de verre et d'acier, chefs d'oeuvre d'architectes internationaux. Il paraît que la profusion de building et de tours provoquerait un affaissement des sols de 1,5 cm par an, pas très rassurant mais pas étonnant - c'était tout de même marécageux... Plus impressionnants les uns que les autres, les plus connus l'Oriental Pearl TV Tower, la tour Jinmao, le World Financial Tower dit "le décapsuleur" qui abrite le plus haut restaurant du monde perché au 91ème étage du Park Hyatt et offre une vue époustouflante sur la Shanghai Tower, 2ème tour la plus haute du monde en cours de construction, le Centre International de Conférence, le Centre d'art oriental etc... autant de sites touristiques, de lieux de divertissement et de loisir. Evidemment on a bien fait de venir le jour d'un congé national puisque des centaines de miliers de chinois ont eu la même idée! Noir de monde... Mission: ne pas perdre les enfants. Bizarrement ils ont l'air de comprendre qu'il ne faut pas nous lacher.

    Balade à Pudong "l'Est du fleuve" Balade à Pudong "l'Est du fleuve"Balade à Pudong "l'Est du fleuve" Balade à Pudong "l'Est du fleuve" 

    Un auutre jour, sans brouillard et sans pollution, c'est comme ça...

    Balade à Pudong "l'Est du fleuve" Balade à Pudong "l'Est du fleuve"

    Balade à Pudong "l'Est du fleuve"

     

    Des chinois nous voient photographier nos enfants, la petite dame me pousse avec un grand sourire et demande à son mari de la prendre avec NOS! enfants.. Lesquels n'ont pas bronché, trouvant la scène juste "débile, elle ne nous connaît pas!?"

    Petit apéro au Park Hyatt, 91ème étage du décapsuleur, au bar, 100 Century Avenue. Top top top... dommage que le brouillard et la pollution se mêlent aux paysage. On reviendra, à deux, le soir pour le plaisir du lieu, de la vue...

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    By night...

    Balade à Pudong "l'Est du fleuve"

    En face, le Bund datant du temps des concessions, cette partie étant la concession anglaise.

    Balade à Pudong "l'Est du fleuve"

     

     

     

     

     


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  • La Chine présente des attraits culinaires certains, pour des gourmands comme nous, impossible de ne pas découvrir ce pays au travers sa cuisine! C'est pourquoi, j'ai donc décidé de m'inscrire à des cours de cuisine chaque mercredi et devinez quoi? c'est génial! Cuisiner chinois signifie beaucoup de préparations, de légumes de viandes ou de poissons. Au minimum 3 plats seront partager durant le repas, tous seront servis simultanément et trôneront au milieu de la table pour être partagés. Les préparations consistent en grande majorité émincer, à couper en julienne ou en dés les légumes,hâcher les différentes herbes, ail, gingembre, zizania ainsi que les viandes ou poissons. Ne pas oublier que manger avec des baguettes impose quelques coups de couteau en aval - il leur est inenvisaeable de déguster une côte à l'os, Djeu les pauv'!

    Alors, j'ai appris quelques bons petits plats... en image pour vous faire saliver

    Préparation puis cuisson... Les raviolis chinois étaient à se damner!  

    En lice pour Top Chef En lice pour Top ChefEn lice pour Top Chef En lice pour Top Chef

    En lice pour Top Chef En lice pour Top Chef

     

     


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  • Je comprends et je vis le sens de la phrase "c'est du chinois pour moi", celui qui l'a pondue devait vivre en Chine et essayer de se dépatouiller...Regardez ma machine à laver...

    Les traductions ... Les traductions ...

    Ensuite, il y a les légumes, tous ces étranges légumes... Grâce aux conseils avisés d'une française sinophile, je me suis aventurée en sa compagnie dans un marché aux légumes. En fait c'est très simple, à chaque fois qu'elle me montrait un nouveau légume à feuilles ou à racine avec son nom chinois imprononçable, je lui posait la question,  et tu prépares ça comment? Réponse pour tous "avec de l'huile et de l'ail"... Il est temps que je prenne des cours de cuisine chinoise, ça me paraît bizarrement simple pour un truc chinois.

    Les traductions ...  Les traductions ...

     

     

     


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  • La vieille ville dont le centre est le Yu Garden a une histoire de 700 ans. Les anciens bâtiments, les jardins, les boutiques et coutumes font s'attarder des millions de touristes par an. Nous profitons d'un jour travaillé même si nous sommes un dimanche, pour venir découvrir cette partie de la ville. Nous commencons notre balade par le marché des antiquités, marché aux puces en fait: la Dongtai Lu, principalement, Liuhekou Lu et les ruelles autour sont envahies de brocantes en tous genres, pas toujours d'antiquités mais les objets sont parfois surprenants voire même intéressants. De la statuette souvenir de Mao, aux sceaux en caractères chinois stylisés, en passant par les copies de vases Qing, les affiches de propagande maoiste, cette promenade est très chouette et revêt un caractère particulier car ces ruelles, au charme authentique, sont appelées à disparaître. Une fois installés dans notre maison, j'y referai un petit tour histoire de trouver quelques objets déco.

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    Des joueurs de Méjong en rue,

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    Nous traversons la Xizang Nan Lu, pour nous plonger dans le marché aux insectes (pour faire plaisir aux enfants, dans une balade, il en faut pour tous!). On s'oriente grâce au chant des criquets...Devant l'entrée du marché, des plantes, des tortues, des petits poissons exotiques sûrement pêchés illégalement sont exposés sur le trottoir dans des conditions telles qu'ils seront certainement morts à la fin de la journée. A 'intérieur, oiseaux (hirondelles, péroquets, canaris...) en cage, criquets de compétition (pour les combats de criquets...), poissons, lapins sages et chatons... Et ce qui devait arriver, arriva "Oh Maman, regarde le beau chaton, on ne peut pas le laisser ici, il n'a plus sa maman, aller maman, regarde comme il est triste, on peut le prendre avec nous?". J'ai répondu comme vous.

     

     

    Vers le marchés aux insectes

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    Manipulations génétiques...

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    Poursuite de la balade dans les vieilles rues de Shanghai, nous y découvrons la vie des shanghaiens, pauvres, les Lilongs dans lesquels la vie communautaire prend tout son sens, les femmes cuisinent ensemble en bas des immeubles, les gens se lavent en rue, les petits métiers se pratiquent avec 3 fois rien, une chaise et un miroir pour le coiffeur, le barbier, un réchaud et un robinet pour le restaurateur. Certaines maisons sont déjà murées annonçant concrètement la fin d'un temps. De grands building remplaceront ces petites maisons, les gens seront relogés à l'extérieur de Shanghai, toujours plus loin. Cette vie là disparaîtra.

     

    Quelques rues et Lilongs, sortes d'impasses privées, ces rues n'existeront plus d'ici quelques temps, certaines maisons sont déjà murées.

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    Nanshi, la vieille ville, dans le fond, le contraste avec la 2ème plus haute tour du Monde en cours de construction. Les grues à son sommet sont à peine visibles, plongées dans les nuages.

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    Nous arrivons dans la vieille ville, Nanshi, le temple de Confucius, Maître Kong (470-550 av JC), le protecteur des lettrés. Devant le pavillon principal qui abrite sa statue, des étudiants accrochent aux branches d'un grand arbre un bout de tissus rouge portant leur nom et l'université qu'ils espèrent intégrer. C'est un peu Sainte Rita pendant mes examens... 

    Le temple taoïste du Dieu de la ville, Chenghuang miao. Les shanghaiens se receuillent devant Qin Yubo fonctionnaire des Yuan devenu la divinité protectrice de leur ville.

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    Rosalie adore les toits chinois en forme de moustache "celle de l'anglais dans la Grande vadrouille, maman!!" Bien sûr...  Aller, on poursuit et on se perd parmi le touristes chinois en tenant bien la main des enfants, objectif ne pas les perdre... on admire, on zigzague sur le pont Jiuqu -  on sème les fantômes sur ce pont parce qu'ils ne savent avancer que tout droit, ouf...

    Nous sommes tous les quatre émerveillés, c'est superbe. Si c'est c'était une couleur, ce serait le rouge et l'or, si c'était un animal, ce serait un dragon.

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    On finit notre balade par la découverte du jardin Yu, un havre de paix loin de cette foule (car c'est payant). On découvre les dixaines de pavillons, les enfants s'essayent à la calligraphie, on découvre la Fausse montagne qui est le trésor du Yu Garden, une histoire vieille de 400 ans, on dit que c'est l'oeuvre d'un artiste célèbre de la Dynastie Ming, Zhangnanyang. La plus belle fausse Montagne du Sud! Le mur du Dragon traversant les nuages, le plus connu des 300 dragons du jardin. Les enfants s'éclatent à traverser les petits ponts, se cachent dans les rochers artificiels, caressent les poissons énormes et les grosses tortues.

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    Promis on vous y emmènera!

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Cet ancien quartier de Shikumen, maison en briques des années 1900-1930, du temps des concessions, qui a subi un grand lifting dans les années 2000. Aujourd'hui on retrouve dans les ruelles cafés, restaurants, boutiques de mode à deux pas de la maison où fut fondé le Parti communiste chinois.Ballade dominicale dans le quartier Xintiandi .Ballade dominicale dans le quartier Xintiandi

    Ballade dominicale dans le quartier Xintiandi  Ballade dominicale dans le quartier Xintiandi

     

     


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    Bientôt un mois et on est presque bien installés - enfin ça reste du camping - dans notre petite maison normande de Shanghai. 

     

    J’ai réussi à faire une lasagne, enfin au départ c’était une Parmigiana mais je n’ai pas trouvé de parmesan, ni de mozzarella, ni de basilic alors j’ai fait ce que j’ai pu avec mon panier de courses qui ne ressemblait vraiment pas  à la liste de départ. Ce sera comme ça ici, s’adapter - il paraît qu'au début c'est comme ça. 

     

    Je regarde souvent les photos de nos dernières vacances, je regarde donc souvent nos amis, beaux souvenirs. C'est drôle je ne m'étais jamais rappelé du goût et des parfums des vacances jusqu'à maintenant, peut être parce que ceux ci sont si différents ici, parce qu'ils me manquent. Bon, je ne ferme pas les yeux quand j'ouvre une boîte de pesto, je vous rassure! Je regrette les bons petits plats de notre délicieux chef Bertouille. Là clairement, je ne suis pas contre une côte à l'os! Dire qu'on a refusé une troisième soirée côte à l'os... C’étaient de belles vacances, j’ai profité de chaque jour, dans la mesure du possible de chacune de mes amies- je regrette de ne pas avoir eu le temps et ou l'occasion de descendre voir Isa et Billy ou de revoir Isa et Didier, Sophie, mais voilà.   

     

    Alors, comment ça se passe pour nous?  

    Tout va bien, je suis étonnée par ces chinois, qui sont vraiment différents de nous. J'apprends chaque jour, je souris souvent de ce que je vois, j'entends, je sens aussi! Je crois qu'il faut apprécier les choses avec les yeux d'un enfant - bon, ça saoule parfois! Ils sont vraiment différents de nous. Un gap culturel, un fossé entre nos éducations, des règles de courtoisie ou politesse inexistantes,l'impression d'être si différents de ceux chez qui on vit et accentué par notre incapacité à communiquer avec eux - si peu parle l'anglais.  Je remarque que dans nos ballades nous sommes une petite animation à nous seuls, avoir deux enfants est une chance, une fille et un garçon, le couple idéal pour nous j'hésite en ce qui les concerne, les filles n'étant pas désirées. Proverbe chinois "Avoir une fille c'est planter dans le jardin de son voisin". Des amis me racontaient qu'étant parents de 3 garçons ils se faisaient souvent prendre en photo... lui le père, est admiré tel un Dieu! David n'en est pas là, par contre Gaspard est pris pour Harry Potter, ça le gonfle alors il fait la tronche!

      

    Petites découvertes au gré des dernières ballades... 

    La vie commerçante est divisée en quartiers, ils disent en marchés: marché de la construction, du bricolage (de la construction à la déco (tapis, peinture), il te faut une journée entière pour trouver ce que tu cherches,le marché des luminaires, le marché de la vaisselle, le marché des tissus d'ameublement,le marché des antiquités, le marché aux insectes, le marché aux oiseaux, etc... Et puis on retrouve aussi des tas de petites boutiques plus ou moins sympas, des antiquités, des copies d'anciens, des des ... je me ballade beaucoup, pas un jour je ne suis restée seule à la maison. Il m'arrive de ne pas revenir à la maison et sauter sur un plan ballade avec une des filles qui proposent de profiter de leur  chauffeur (enfin celui du mari) pour être véhiculer. Je rentre alors vers 15h, attrape les loulous au bus de la Rainbow et rentre à la maison, et là je me dis ... la table du petit déj n'est même pas débarassée... il me faut une ayi...

     

    Si les tentations déco sont grandes, côté shopping vêtements c'est la cata, la taille 40 (taillée comme chez nous n'existe pas, le M de chez Zara doit être un 36 ou petit 38, les soutiens gorge se limitent à du 80C... (C quand même !) bref, il faut aller chez Marc et Spencer pour s'habiller, autant dire que j'éviterai! Côté chaussures, même acabit, c'est pas le pays de Berthe ici... à part chez Décathlon je n'ai pas vraiment de chance de trouver du 39! 

     

    Je vous rassure, le bon plan reste la copie, des tas de couturiers sont capables de refaire à l'identique nos vêtements préférés ou faire un modèle sur photo...à essayer! 

     

    Pour l'instant, mes prochaines occupations se concentreront sur la maison et nourrir ma petite famille.

     

    Côté maison, vu qu'elle est petite, j'ai acheté de la peinture hier, oui ça me reprend! - et je vais repeindre (enfin, faire repeindre, le rêve quoi!) le salon, le hall, la salle à manger et les chambres des kids. Je vais oser des couleurs foncées, des déclinaisons de gris taupes à des plus pales, des couleurs assez chaudes pour les enfants, on verra ce que ça donne - au prix de la peinture, ça fait rêver. Non, Maman, ce sont des peintures sans COV!

     

    Côté nourriture, je me suis inscrite à un cours de cuisine chinoise avec une mamie chinoise (parle français) - visite de marché, choix des légumes et apprentissage de la découpe, cuisson etc, ça commence bientôt, j'ai hâte.

     

    J'ai rencontré un tas de françaises et quelques belges (les Djeu! les ont trahi! toi t'es belge!) au Cercle francophone de SH, le programme des visites, des we, des vacances semble chouette. Il faut d'ailleurs que je m'occupe des vacances du nouvel an chinois fin janvier avant que les prix ne s'envolent.

       

    Côté kids, je vous avoue qu'ils m'épatent. L'école US reste hard, soyons clairs. Toute une journée (8h30 à 15h30 en anglais et tous les jours - plus de pause le mercredi, les enfants sont fatigués en rentrant. Donc je ne vous fais pas de dessins, pleurs, bagarres, ils plantent souvent comme des PC... Je refuse de céder et j'ai, dès le départ, imposé à Gaspard de faire les leçons de français 3 fois par semaine après ses devoirs de l'école. Les autres soirées étant consacrées au sport. J'ai inscrit Rosalie aux cours de Zumba, j'attends de la voir ça me fait déjà rire!

       

    On essaye de les balader, de leur montrer la ville, la vie des chinois- Rosalie chante d'ailleurs de drôles de chansonnettes chinoises qui ne veulent sûrement rien dire. Elle me reprend déjà sur certains mots anglais... "Mais maman c'est pas comme ça qu'on dit!!!" oups... 

     

     

    Sinon, la petite vie de famille  c'est comme en Belgique, je crois que je dis 145 fois « regardez comme c’est beau », « n’embête pas ta sœur », « mais arrête ! », « promis on est presque arrivés », « encore une glace !!? », « tu t’es lavé les dents ? », « cette fois-ci c’est l’heure », « tu veux une pêche ? », «mange au moins ta viande », « bon, juste une fourchette » « t'es grand quand même », « pas maintenant mais promis, on en achètera pour ton anniversaire» (un sac à main rose, des pinces roses, des tongs roses, un tee shirt rose à paillettes, etc.), « laisse un peu l’Ipad à ta sœur », « arrête l’Ipad ! », « et si tu jouais un peu avec ta sœur ? », « pas maintenant s’il te plait », « c’est l’heure des parents, je ne me m’occupe pas de vous » , "attention, 1,2... à 3 c'est la fessée", « quoi, tu aimes ? C’est plouc », « t’es con », « oui, quoi encore? », «fais ch... », « c’est bien aussi parfois de s’ennuyer!!! », « han, regarde ils font des mojitos, là », « qu’est-ce qu’on fait ? », « c’est nase, je m'casse », « qu’est-ce que vous voulez manger ? ben non, en rêve! », « je t’aime », « qu’est ce qu’ils sont beaux », « c’est bien ma chérie », « tu m’aimes encore ?», « tu nages bien », « chacun débarrasse son assiette » (en rêve aussi), « étends ton maillot », « fiche lui la paix ! ». Cette dernière était me semble-t-il la plus répandue. 

     

    La vie quoi...  

     

    Bon aller, il est 18h30, il faut que trouve une idée pour le repas... il est où le gars de Top chef ou Master chef avec 3 brols qui fait des trucs géniaux...

     

     

     

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  • Je sais, ça ne nous viendrait pas à l'esprit de faire visiter un de nos Carrefour ou Auchan à un étranger mais voilà je souhaitais partager mon quotidien car le shopping est une des occupations importantes des Tai Tai; la chose la plus ingrate qui soit mais qui prend ici une dimension aventurière non négligeable. La preuve en images...

    Le riz en vrac ou en sac de 10kg

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour   Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Les épices, les champignons séchés (quelqu'un a oublié ses pantoufles dans les champignons), les poissons séchés, les moules séchées pour la paëla :-)

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour Bizarrement, ça ne sens pas plus que les autres petits poissons (pour l'apéro?)

    Passons aux choses sérieusement plus exotiques... Rayon poissonnerie ou marchand de poissons? Ici pas de poisson rouge.

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    C'est la saison des crabes moyens, un mets raffiné semble t-il. Il y a aussi les grenouilles vivantes et les tortues à carapaces molles, tout ce petit monde est vivant emballé dans des filets... tu ramènes ta bête vivante chez toi, remarque c'est comme le homard... Suis trop sensible

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Question pratique, ne pouvant présenter les animaux vivants, le boucher a pris la peine de travailler, enfin un peu plus que le poissonnier, là tu choisis les morceaux de viande, tu les pioches et les emballes toi même.

    Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour  Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Aller le pire olfactivement est ce fruit, l'odeur du camembert resté en plein cagnard - c'est juste atroce.Un petit tour a "la maison du bonheur",  autrement dit chez Carrefour

    Et Carrefour ne serait pas si différent sans toutes ces démonstratrices de balais, de brosses, de casseroles, de produits à lessiver la maison, le linge, celles qui te présentent le meilleur shampooing, après shampooing etc... si seulement il y en avait une qui pouvait me distinguer les brosse à dents à poils mous, moyens ou durs... C'est écrit en chinois...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • On ne fait rien comme avant, le 15 août c'est le jour de la rentrée scolaire. Gaspard et Rosalie sont assez calmes, étrange... Un léger stress chez Gaspard qui reste silencieux au petit déjeuner. David avait décidé que ce matin les enfants monteraient dans le bus, seuls, pour leur premier jour d'école. Finalement, vue la tête de Gaspard, on leur propose de les accompagner en appelant un taxi. Soulagement de Gaspard mais colère de Rosalie qui voulait monter dans le bus...

    On a bien fait de les accompagner nos petits choux... On repart silencieux à notre tour, mille questions nous traversent l'esprit, on ne se regarde pas mais on se tient la main, on se comprend : " a t-on bien fait?" "comment vont-ils se débrouiller? "et s'ils ont mal, s'ils ont peur, comment pourront ils se faire comprendre? " je les imagine déjà main dans la main au milieu de la cour de récré, en pleurs... "et si ce soir ils nous disent qu'ils ne veulent plus y aller...on fait quoi?", bref, je ne vais pas écrire les 1000 questions!

    Le retour de l'école... après une journée passée chez Ikéa et autres grands magasins - pour s'occuper car nous n'avions qu'une idée, retrouver "notre couvée", le bus arrive enfin! Roulement de tambour, angoisses inutiles "c'était génial!" nous lancent ils! Ah? Super! Décryptage :ils n'ont parler à personne,  on ne leur a rien demander, ils ont mangé des sandwiches trop bons (?)...

    une petite photo juste avant le départ!

    C'est le grand jour!


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  • L'heure de la classe a sonné, ou presque! On rassure les enfants, "oui nous allons à l'école ensemble" et "non on ne vous y laissera pas, la rentrée c'est demain". Premières impressions: "Maman on peut aller au zoo? Oui mais même s'il est à côté, là on va rencontrer ta nouvelle maîtresse", "tu crois qu'on ira avec la nouvelle maîtresse?" "bien sûr!", "tu crois qu'il y a des ours polaires?", "les pauvres sous cette chaleur..." "bon, Gaspard, regarde ton école! ", "Maman, tu crois que je peux voir les girafes de ma classe?" grrrrrrrrrrrrr

    La petite rue vers l'école

    Family Day at the Rainbow Bridge International School ! Family Day at the Rainbow Bridge International School ! 

    Family Day at the Rainbow Bridge International School ! Family Day at the Rainbow Bridge International School !

    Family Day at the Rainbow Bridge International School ! Family Day at the Rainbow Bridge International School !

    Gaspard rencontre sa nouvelle maîtresse Mr Brandi, une canadienne très sympa, toute gentille avec Gaspard qui, pour le coup, se perd dans ma jupe. Je ressens sa gêne de ne pas la comprendre, la frustration de ne pas pouvoir s'exprimer, le supplice que seront ces premiers jours, premières semaines... Eurêka, Mr Brandi nous laisse entendre qu'elle connait quelques mots de français! Gaspard dessine son portrait et nous rejoint...ça c'est fait, doit-il penser.

    Au tour de Rosalie de rencontrer Mr Ani. Une maîtresse très expérimentée, 21ème année, nous dit-elle, autrement dit "ne vous inquiétez pas, je connais mon métier!". Un accent américain profond, je ne comprends rien et la regarde bêtement. Heureusement que David est là... Rosalie observe sa classe et saisit déjà quelques jeux. Mr Ani a également quelques bonnes notions de français, Mrs Grace son aide est chinoise.

    On redescend et faisons le tour de l'école en passant par la bibliothèque! Super, je vois dans leurs yeux qu'ici ils pourront s'évader. Ils choississent déjà des livres et s'y plongent. L'espace est très agréable. Allez, quelques photos...

    Family Day at the Rainbow Bridge International School !

     

     Family Day at the Rainbow Bridge International School !

    Family Day at the Rainbow Bridge International School !

    Family Day at the Rainbow Bridge International School !


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  • David vient de partir au boulot - prendre ses repères, trouver son bureau et saluer son équipe, je me retrouve un peu paumée avec mes loulous qui, depuis que nous sommes arrivés sont sur-existés et donc oui, assez fatigants. On est encore déphasés, on se réveille la nuit et impossible de redormir mais ça ira mieux dans quelques jours.
    Je me suis fait violence ce matin - certes poussée par David - pour sortir du compound et faire quelques courses, comme commander la livraison de notre baguette pour tous les matins (la bouffe ça motive!), la chaleur est épouvantable, c'est très dur. Le soir sur la terrasse il fait encore 31°, un peu de fraîcheur quoi... Je suis allée à la piscine hier, l'eau était à 35°, tu as l'impression de nager dans un bain, drôles de sensations! Les enfants s'éclatent ça me rassure. Je les observe tenter des rapprochements vers des enfants anglais, US ou australiens mais ce n'est pas gagné! Les petits français n'arriveront qu'à la fin du mois d'août pour la rentrée scolaire.
    Sinon, nous ne sommes pas déçus par la maison, les travaux promis ont été faits, je sens que je vais manquer d'espace mais elle est lumineuse, repeinte, propre. Les enfants retrouvent chacun une chambre - un luxe depuis Paris et le "regroupement familial" forcé! On attend avec impatience notre conteneur car c'est compliqué sans nos affaires, par exemple... Arrivés dimanche soir vers 19h30 heure locale, les enfants épuisés, nous aussi et affamés. Plus de courage pour sortir après un tel voyage, je mets les enfants au bain histoire de gagner 1/2 heure et on réfléchit avec David "qu'est ce qu'on mange?" le plus simple tartines /jambon. Ok David va à la supérette du compound, ramène fier de lui les victuailles (tel un chasseur ramenant son gibier). "Ben ok mon chéri, des pates c'est bien mais on n'a pas de casserole, ni de fourchette, ni d'assiette..." ok retour à la supérette et recherche chez des voisins d'une casserole. Eurêka! on a tout sauf qu'ici, tu ne peux pas cuire l'eau du robinet... grrr retour à la supérette pour acheter 5 litres d'eau... Bref, ça faisait longtemps que je n'avais pas mangé des pates natures au jambon (enfin un truc du genre).  Les enfants étaient intrigués par ce drôle de repas mais vu notre tête n'ont pas bronché!
    Hier après midi David est allé chez Carrefour "la maison du bonheur" en chinois. Faire des premières courses, c'est la galère, il faudra absolument que je suive des filles pour être aidée. C'est sûr qu'à ce régime, on va perdre tous les bienfaits de nos vacances avec Bertouille! Les PVB me manquent déjà... ça craint...
     
    Notre petite maisonInstallation de la petite famille normande de Shanghai...

    Nous attendons avec impatience notre conteneur, nos affaires! La maison est vide ou presque! C'est fou tout ce qu'on peu faire avec un petit couteau de cuisine, une poele et une casserole...

     

     

     

     

    Installation de la petite famille Installation de la petite familleInstallation de la petite famille Installation de la petite famille

    Nous avons été bien accueillis par Sylvain, venu offir aux enfants un petit tour de side car dans le compound.

    Installation de la petite famille Installation de la petite familleInstallation de la petite famille Installation de la petite famille

    Demain, rendez vous du Family day à la Rainbow (école des kids) - ils sont assez angoissés, moi aussi... et jeudi rentrée des classes. On doit les laisser au bus de l'école qui fait sa tournée des compounds chaque matin, les pauvres... première rentrée sans leur maman... ça me rend malade (pas David qui considère qu'il faut se jeter à l'eau, eux comme nous...no comment).

     


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  • Les coeurs serrés nous nous sommes envolés samedi 10 août, direction Shanghai. Les enfants étaient excités de monter dans ce grand avion... Impressionnés? Même pas, quoique le (la) commandant de bord les ayant invités à visiter le cokpit, ça c'était génial! Le décollage, l'atterrissage, rien de spécial, mais les dessins animés en série, ça c'était top!

    Welcome in China!

     


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