• Vacances aux Philippines, El Nido Island, Miniloc

     





     

    Les enfants sont en vacances depuis ce vendredi 31, nous sommes à deux jours de notre départ pour les Philippines. Rosalie me réveille en hurlant : sa petite oreille la torture, sa gorge est rouge écarlate, elle a de la fièvre, verdict sans même consulter, la Crapette nous fait une belle angine et sûrement une otite.  David est au Japon, je devrai gérer mes loulous seule demain, laisser Gaspard à la maison, emmener Rosalie, si Ayi pouvait rester une heure de plus, les valises ne sont pas terminées… C’est fou toutes ces idées sur l’organisation du lendemain à 3h00 du matin… Bon pour l’instant,  j’ai tout prévu dans ma pharmacie mais rien contre les otites et les angines.  Doliprane nous permettra de dormir toutes les deux ma Choupinette.

     Le lendemain je file au Parkway Health, l’hôpital des expats retrouver Bob, mon médecin américain (beau-à-tomber J, en fait c’est Robert mais Bob ça lui va mieux et pour celles qui en doute, non je ne vais pas Le voir parce qu'il est beau comme un Dieu, mais parce qu'il est compétent) il me confirme l’otite et l’angine. Et vous partez bientôt en vacances ? Ben oui, demain dis-je timidement? Vous prenez vos responsabilités mais l’avion est totalement déconseillé en cas d’otite. Outre la douleur pour Rosalie, il m’explique les risques sur le tympan… Rosalie comprend qu’elle ne pourra peut-être pas partir. Elle me fait son regard de cocker et je craque comme à chaque fois.

     Radio débrouille fonctionnant parfaitement entre Desperate expat wifes, je contacte les copines, il y en a bien UNE dont un enfant a eu une otite qui devait prendre l’avion ! Bingo ! L’une d’entre elles me file des boules  Quies Ear Plane taille enfants et me conseille la dose d’Advil « préventivement » pour qu’elle n’ait pas mal : ok adjugé vendu, on a plus de chance de partir.

     David rentre du Japon ce mercredi midi, il nous attrape à la maison et partons directement. Le pauvre, à peine le temps de troquer son costume contre un Jeans, je lui débriefe la situation: pour un hypocondriaque je le trouve plutôt détendu… Rosalie aussi, elle est très souriante et nous confirme, la mine ravie, que tout va bien.  Une fois dans l’avion, je suis terrorisée à l’idée qu’elle nous pousse un cri strident de douleur au moment du décollage, je lui serre la main, on se regarde on baille à deux et le miracle … on est au ciel, les vacances commencent !  Brave petite. 

     Focalisée sur ma petite chérie, j’avais complètement oublié que nous confions nos vies à une compagnie aérienne ex black listée depuis quelques mois.  Evidemment j’y repense une fois dans les airs et suis à l’écoute du moindre bruit bizarre. 

     Nous voici à Manille, une nuit dans cette ville avant le départ vers l’île de Palawan, direction El Nido!

     

    El Nido... El Nido...El Nido...  El Nido...

    Aérodrome de Manille, nous savons qu'un petit avion nous emmènera vers El Nido d'où la consigne des bagages très limités. Pour celles qui me connaissent, alors oui  j'ai réussi à partir une semaine avec un sac à dos. Ca vous change l'expatriation, on se détache de beaucoup de choses finalement superflues. Bref, autre sujet nous voilà à bord d’un petit avion pas jeune du tout et pas rassurant du tout. Les Philippins ont le sourire pour vous faire passer vos angoisses.  Et il a quel âge ce coucou ? 30 ans, ah ? Quand j’ai signifié mon étonnement, non en fait ma terreur, on prend cet avion-là ? L’aimable hôtesse tout sourire : «  ne vous inquiétez pas cet avion assure la liaison toute la semaine et pour l’instant il n’y a eu aucun problème » Je suis ravie de l’apprendre, cool, si en plus le pilote commence à connaître la route, je vais me détendre.  Une fois dans la cabine, le choc, c’est-à-dire que j’étais à deux doigts de m’allumer une cigarette, vu qu’il y avait encore les cendriers sur les accoudoirs, mon siège s’est démantibulé quand je me suis levée, j’avais ledit accoudoir dans la main, le siège de Rosalie bloquée dans la position allongée, les toilettes n’étaient plus utilisables et l’hôtesse s’adressait à nous à l’aide d’un combiné téléphonique que toutes les fans de déco vintage se seraient arrachées. Mais je l’ai TRES BIEN VECU d'autant plus que David m'a rassuré au décollage "si on meure, on meure à 4"- j'avoue qu'il a mis le paquet, chapeau bas.

    Voilà, à part ça, j'aime ce cliché pris dans cet aérodrome, juste avant notre départ. Une petite fête à l'occasion du Nouvel an chinois, qui se fêtera le surlendemain. Les débuts des vacances ont quelque chose de magique, quand on a cette sensation que le tapis se déroule sous nos pieds et qu'il est sans fin, une promesse. Tout va bien.

    El Nido... El Nido...

    Arrivé à El Nido, l'aéroport est un sketch, une piste plongeant dans la mer le personnel sans uniforme, on dirait que les gars du coin se sont donné rendez-vous, pas besoin de tour de contrôle vu qu'il y a une rotation par jour effectuée par le même avion, le même pilote, "Marcos à Marcos, je vais atterrir, bon ben j'y vais".

    Arrivés à El Nido, le voyage n'est pas terminé! il faut prendre le bus, "wouah! trop cool c'est un ancêtre" dixit Gaspard. Ensuite, le bateau nous attend pour rejoindre Miniloc. Ces vacances se méritent, le voyage est en lui même une aventure!

    El Nido... El Nido...

    Le village de El Nido, où nous ne faisons que passer.

    El Nido...

    Une heure plus tard nous arrivons à Miniloc et là... nous touchons le paradis sur Terre.

    El Nido...

    Il est des moments où il faut savoir dire Merci, celui ci très particulier à mon chéri qui a bien (tant!) travaillé et qui nous offre ces vacances, on lui pardonne tout à cet instant, on oublie tout, d'avoir tout plaqué, les absences, la solitude, chut... on a dit on oublie!

    Maintenant, il s'agit juste de lâcher prise, s'abandonner ces prochains jours, se laisser porter par ces gens si adorables. Easy! Je crois que les philippins ne naissent pas comme nous en braillant, ils naissent en souriant et en chantant. Ils sont naturellement gais, c'est dingue. Que tu sois sur les trottoirs de Manille ou dans un Resort plutôt luxueux, ces gens rayonnent.

    Aller je partage des moments que j'ai aimés: la joie qui inonde Gaspard quand il me décrit les poissons qu'il a découverts lors d'une plongée, les petits culs de mes loulous flottant quand ils font du snorkeling, leurs petits cris de joie résonnant dans leur tuba quand un poisson les surprend, les yeux de Rosalie qui me raconte avoir vu Némo, les yeux de Gaspard qui est surpris par un gros varan, nager avec Rosalie dans ces eaux chaudes, sentir sa petite main me serrer très fort pour ne pas me perdre, son petit doigt pointer les poissons qu'elle découvre lors de nos plongées, admirer mon grand Loulou se débrouiller seul sur un paddle ou oser prendre un canoë et filer sous nos yeux avec ce sourire jusqu'au yeux, sentir Rosalie se nicher dans mes bras comme un bébé et s'endormir bercée par les flots, sentir la crème solaire et la chaleur du soleil sur les parties du corps habituellement camouflées fin janvier, ça c'est top top top! Avec mon chéri, se faire la carte de tous les cocktails du bar, rire de nos bêtises, imaginer notre prochain pays, rêver ensemble, écouter nos loulous parler anglais avec ces enfants venus des quatre coins du monde, pouffer de rire en voyant Rosalie présenter son Cicciobello (sa poupée qui marche)à tout le personnel du Resort, des cuisiniers, au barman en passant par les hôtesses, tout le monde connaissait Rosalie en 2 jours, du coup tous les matins Hi Rosalie! Hi Rosalie!, nos têtes stupéfaites, c'est qui ? Ben, c'est mon nouvel ami! nous répondait-elle assurément! j'espère que quand elle aura 15 ans ce sera fini ce petit tour dans les cuisines! J'ai aimé me retrouver entre expats de différentes origines parachutés dans toutes ces villes d'Asie, Hong Kong, Sydney, Singapour, Manille, Pékin... des rencontres faciles et très sympas de déracinés, de détachés. On apprécie tous ces moments, on sait qu'on ne se reverra pas, peu importe, c'est l'instant qui compte.  

    El Nido... 

    El Nido... El Nido...

    El Nido... El Nido...

    El Nido... El Nido...

    El Nido... El Nido... 

    El Nido... El Nido...

    El Nido... El Nido...

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    El Nido...

       

    Alors que les loulous et mon chéri disputaient une partie de billard aux dernières lueurs du jour, je me suis avancée au bout du ponton. Le soleil est petit à petit descendu sur la mer qui m’entourait noyant ses rayons devenus roses. La mer avait alors des reflets violets, c’était juste magnifique. Une douce brise marine caressait mon visage. Mes yeux ont piqué devant tant de beauté et je crois que cette poignée de minutes avait le goût du bonheur. Ça n’a duré que peu de temps, mais il y avait quelque chose de mystique dans ce silence. Je pourrais vous raconter qu’à ce moment-là j’ai su que tout irait bien, que je pouvais cesser de m’en faire pour tout, tout le temps. Ce serait faux, j’ai perdu ce genre de certitude. Mais il y avait cette énergie, cette immensité du ciel et de la mer qui, là-bas et à cet instant, me donnaient tant de force. Il y avait la conscience de notre chance, de notre bonheur. C’est si bon de vivre des instants comme ceux-là, si important, je pense, de reconnaître que finalement les départs si déchirants soient-ils apportent une exception à nos vies. Non, je ne regrette pas d’être partie pour vivre de tels moments.

    J’ai rejoint ma petite famille, commandé un de ces cocktails non encore découvert (et la liste était longue !) et serré dans mes bras mon Robinson Crusoé. Je le suivrai n'importe où.

     El Nido...

     

     

     Et puis un jour arrive où il faut se résigner à plier bagage. Nous quittons ce paradis, du moins j'espère que ça ressemble à ça, avec dans nos cœurs et dans nos têtes de merveilleux souvenirs, des images époustouflantes. 

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     Les copains de Rosalie sont évidemment venus nous saluer, en musique et en chantant! Ca promet dans quelques années...

    El Nido...

     

     

     




     

     

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 9 Février 2014 à 19:28

    Paradisiaques les photos.

    Bpp adore celle où Rosalie fait le zombie.

    Superbes les photos et le récit également.

    Bise

    Bmm

    2
    Virgi Martin And co
    Dimanche 9 Février 2014 à 22:05

    Mais que de belles photos, de vraies cartes postales, que vous êtes beaux! heureux de voir que vous vivez de beaux moments et exceptionnels. Très  jalouse de ces sorties maillots alors qu'ici, ça caille. 

     

    Bon amusement et merci pour ce blog qui nous apprend plein de choses, mon top surprise pour l'instant , c'est les chinois dehors en pijama ! 

    Amitiés  

    Les collignon (gros bisous de Martin à son pote chéri ) 

     

     

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    3
    Lundi 10 Février 2014 à 10:44

    Je sais maintenant où se trouvait le paradis terrestre !


    Alain, l'inongolais

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