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Village and chinese people
...suite
Je ne résiste pas à photographier l'expression de ces femmes et je ne peux m'empêcher de penser à ce livre magnifique "Chinoises" de Xinran. Si tu souhaites entrouvrir une porte sur la Chine à travers la vie de femmes, lis ce livre, c'est bouleversant. A plusieurs reprises j'ai dû le reposer tant ces histoires racontées par Xinran, journaliste exilée, étaient dures.
Cette vieille dame de la minorité Yao réalisant des petits chaussons traditionnels en paille de riz.
Le visage de cette vieille femme courbée par le poids des paniers portés durant toute une vie, je le trouve superbe. Elle m'a touchée, elle était adorable avec Rosalie qui était aussi grande qu'elle. Elles ont échangé un long regard que j'observais émue oubliant mon appareil - je le garde en mémoire. Il y avait tant d'interrogation dans leurs yeux, entre la gêne et la timidité de Rosalie d'être face à elle d'une certaine manière attirante et attachante mais dont les moyens de communication se heurtaient à la langue et à la culture de ce pays. Rosalie est très tactile, l'école américaine- et viens-là que je t'enlace... - mais là, je la voyais hésitante avec ses petits bras se balançant. Son dialecte n'est pas le Han que j'ai appris mais une subdivision en 9 tonalités... Ca se fini donc par un sourire.
Dans une des portes de tambour, réservé aux femmes, atelier coton.
Les femmes travaillent au jardin, dans les rizières, lavent le linge, filent le coton, s'occupent des petits enfants privés de leurs parents et pendant ce temps là les bonshommes... je ne ferais pas de commentaires, les images suffisent. Non mais ça semble très sérieux cette partie d'échec chinois.
Fin de la deuxième journée, on roule nos paillasses et faisons notre baluchon - je déconne, tu me connais- et quittons la montagne pour rejoindre la vie "réelle". En route pour 6 heures de routes enlacées, donc logiquement Rosalie malade mais ça on gère bien, question d'habitude. Le chauffeur craignait pour ses sièges mais n'a pas ralenti pour autant... Ah, avant de quitter le moyen âge, je ne peux pas passer cette étape naturelle "mais où sont les toilettes?" Je me demande d'ailleurs si ça s'appelle des toilettes. Tu imagines un "lieu" avec des cloisons sans porte, ben oui c'est plus drôle, David qui me dit "mais ne fais pas ta chochotte vous êtes toutes pareilles!" - ben oui mais quand même...- un fossé au fond du "box" avec une rigole qui parcoure chaque toilette et dans laquelle s'écoule ce que tu imagines. Ce partage scato visuel et olfactif c'était ... trop chinois.
Donc, retour à la vie d'aujourd'hui et direction Guilin. Tourne la page, enfin façon de parler parce que Jean Mich va s'énerver si je continue sur celle-ci à télécharger des grosses photos...
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